Espace de réflexion et de mutualisation de pensées pour l'échange d'expériences sur l'organisation et le fonctionnement des Collèges de psychologie
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Le président, le référent, le secrétaire, le responsable, le représentant… d’un collège doit-il être élu ou désigné ? Par qui et comment ? 

 

Le terme de Président est le plus couramment utilisé dans les cas d’instances existantes dans les hôpitaux. Il est possible d’être président de droit, président désigné ou président élu. 

 

 

Un Président de droit

Sauf à créer un nouveau grade, comme le profilait vraisemblablement le projet de diplôme à Bac+6 avec accès sur numerus clausus dans une dernière année en internat géré par la faculté de médecine, on ne voit pas quel critère particulier permettrait de créer un « droit » à devenir président d’un collège. 

 

Un Président désigné

La désignation peut se faire par le seul directeur d’établissement qui est l’autorité investie du pouvoir de nomination. 

Si devenir président d’un collège n’est pas le fait d’un grade, sa désignation par le directeur est assimilable à une délégation de pouvoir : elle doit être assortie d’une définition de la fonction faisant l’objet d’une désignation / délégation, et elle est par nature réversible, une nouvelle désignation pouvant se substituer à la précédente. 

Une modalité possible est que le Collège élit et propose une liste de psychologues parmi lesquels le directeur désigne une personne.

 

Un Président élu

Le mode électif est à la fois plus familier aux psychologues, plus conforme à leurs conceptions profondes et déjà en usage dans la plupart des collèges. 

L’élection est nécessairement ouverte à tous les psychologues de l’établissement. 

Toute élection suppose une durée définie du mandat. 

C’est la façon la plus satisfaisante de pouvoir changer de président quand une majorité le juge nécessaire. 


 

Remarque

Présider au sens d’animer une réunion ou une assemblée est plutôt un exercice solitaire. Mais présider un collège est une autre affaire. Aussi, pour réduire le risque de suspicion et de contestation dans l’exercice d’une responsabilité de représentation et d’échange avec des interlocuteurs et des partenaires, il est fortement recommandé qu’au président du collège soit associé un vice-président ! 


Remarque de Mme STIRN
Une autre manière, plus collective, serait d'élire de différents référents, par exemple, représentant différents pôles et constituant le Conseil du Collège ...

 

Rédigé par Senja STIRN | Commentaires {0}

Structuration

Question posée à M. Garcin. Photo Photolobre.fr
Question posée à M. Garcin. Photo Photolobre.fr

L’évaluation annuelle individuelle, qui remplace la notation, est nécessairement conduite par un cadre dit de proximité, c’est-à-dire une personne d’un rang hiérarchique directement supérieur à celui de la personne évaluée. Il est question de N+1, personne d’un niveau juste au dessus. Qui plus est, de la même filière.

 

Suivant en cela le principe constamment affirmé par les psychologues qu’ils ne sont pas assimilables à une profession paramédicale, la circulaire d’avril 2012 rappelle « que les cadres, cardes supérieurs de santé ou directeurs de soins ne peuvent assurer d’autorité hiérarchique sur les psychologues hospitaliers compte tenu de la spécificité de leur intervention ». Cela est d'autant plus vrai que les psychologue ne font pas partie intégrante des professions définies au Titre IV du Code de la santé publique, celles de la filière infirmière, de rééducation et médico-technique  et qui exercent sous l'autorité médicale. Les psychologues ne peuvent donc pas être évalués par les personnels d’encadrement de ladite filière. 
Ni par les médecins.

Oui, mais comment faire alors ? Et si nous sommes évalués par le chef de pôle ?

 

En fait, à côté de la filière médicale et à côté de la filière infirmière de rééducation et médico-technique, les psychologues ont vocation à relever d’une filière qui reste encore à instaurer. 

 


Rédigé par Senja STIRN | Commentaires {1}

Evaluation

Question posée à M. Garcin. Photo Photolibre.fr
Question posée à M. Garcin. Photo Photolibre.fr

Comme vous le savez, l’hôpital est un ensemble complexe qui est régulé par diverses assemblées structurées et qui contribuent à tout ou partie de son fonctionnement. C’est ce qu’il est convenu d’appeler les instances internes de l’établissement. Elles sont définies par la loi. Et à l’inverse des autres catégories professionnelles… aucune place n’y est dédiée aux psychologues ! 

 

Le Conseil de Surveillance décide des orientations stratégiques et contrôle l’établissement. 

Le Directoire associe les gestionnaires, les médecins et les paramédicaux. 

Le Comité Technique d’Etablissement se prononce sur les questions d’organisation transversale de l'établissement. 

Les Commissions Administratives Paritaires statuent sur la carrière individuelle des agents. 

La Commission Médicale d’Etablissement traite du Projet médical de l'établissement, de la politique de qualité, de sécurité, d’accueil et de la prise en charge des usagers. 

La Commission de Soins Infirmiers de Rééducation et Médico-Technique traite du Projet de soins, de l’organisation des soins, de l’accueil et de la prise en charge des usagers du point de vue du personnel infirmier, de rééducation et médico-technique. 

 

Un constat s’impose. 

Les médecins se trouvent rassemblés et représentés par la CME. 

Les personnels infirmiers, de rééducation et médico-techniques se trouvent rassemblés et représentés par la CSIRMT. 

Les psychologues ne se trouvent ni rassemblés ni représentés par une quelconque instance reconnue par la loi. 

 

Au sein du Directoire, qui associe gestionnaires et soignants, la CME est représentée, la CSIRMT est représentée, … et les psychologues ne disposent d’aucune instance susceptible de les représenter. 

 

C’est pourtant au sein de ces instances que s’élaborent et se précisent les choix et les arbitrages. Dans un contexte de forte compression budgétaire, ne pas pouvoir participer à ce travail contribue forcément à terme à une forme d’effacement. 

 

De surcroît, ne pas exister en tant qu’instance reconnue au sein de l’établissement prive de toute existence dans les commissions de travail et l’Agence Régionale de Santé, c’est-à-dire là où se décident les attributions de crédit. 

 


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Structuration

Question posé à M. Garcin. Photo Photolibre.fr
Question posé à M. Garcin. Photo Photolibre.fr

Moins une réunion regroupe de collègues, moins une élection rassemble de suffrages, … plus la légitimité de la réunion et celle des élus est contestable.
Il revient donc à tous ceux qui proposent des réunions ou des élections de s’efforcer de motiver le plus grand nombre de participants. C’est la meilleure façon d’éviter des contestations venant des non participants. 

Oui, certes... c'est facile à dire. Comment faire ?

 

Peut-être rappeler qu'au quotidien, l’expérience du fonctionnement des collèges montre que les psychologues gèrent de façon plutôt satisfaisante la recherche de consensus. 

D'accord, mais comment trouver un consensus qui pourrait convenir à tous ?

 

L’éventuelle reconnaissance légale des collèges pourrait changer les choses en donnant une légitimité aux collèges. C'est peut-être une manière de rechercher des solutions collectives puisqu'une organisation permettrait un vote de chaque psychologue sur toute question qui concerne les questions de l'exercice, la profession, etc.
 


Rédigé par Senja STIRN | Commentaires {0}

Structuration

Question posée à E. Garcin. Photolibre.fr
Question posée à E. Garcin. Photolibre.fr

Question posée à EG :

Notre collège fonctionne plutôt bien. Nous souhaitons qu’il continue d’exister. Mais la procédure d’expérimentation n’est pas évidente et elle prépare des perspectives pas vraiment réjouissantes. Pourquoi risquer de rigidifier pour l’avenir ce qui aujourd’hui se passe assez bien ? 

 

 

Ce type d’interrogation est assez répandu, même chez ceux qui sont favorables à l’expérimentation. Il faut donc examiner les raisons de jouer le jeu de l’expérimentation, d’autant que des collègues peuvent soupçonner une obscure manœuvre de l’administration ou une volonté de pouvoir de certains. 


- D’un point de vue « progressiste », les perspectives ouvertes par l’administration sont une avancée considérable et encore sous-évaluée par les psychologues. En rendant possible une instance collégiale regroupant les psychologues, comme la CME regroupe les médecins, et comme la Commission de Soins Infirmiers regroupe les auxiliaires médicaux, cela ouvre en milieu hospitalier une troisième filière, ni médicale, ni paramédicale, mais psychologique. C’est la logique du positionnement des psychologues hospitaliers depuis la fin des années 1970. 

- D’un point de vue plus « défensif », il faut prendre la mesure de la place réservée aux psychologues dans l’évolution de l’hôpital en général et de la psychiatrie en particulier. En effet, de multiples propos politiques sur l’hôpital – la loi HPST, le rapport Couty sur la psychiatrie de 2009, le plan de santé mentale 2011/2015, le rapport du sénateur Milon sur les prises en charges psychiatriques de 2012, les travaux de la mission de l’Assemblée Nationale sur l’avenir de la santé mentale et de la psychiatrie… – non seulement font l’impasse sur les services rendus par les psychologues, mais de surcroît préconisent l’éducation thérapeutique, un master professionnel pour les infirmiers de psychiatrie et un recentrage sur les prises en charges médicales. Il est donc nécessaire, voire indispensable, que pour leur avenir en psychiatrie et à l’hôpital, les psychologues prennent la responsabilité de s’occuper de leur exercice professionnel et prennent la responsabilité de le faire exercer au sein des établissements auxquels ils apportent leur contribution. 


Conclusion

 

Participer à l’expérimentation exige un travail de réflexion, d’élaboration et de proposition de la par des psychologues, ainsi que de concertation avec leurs partenaires hospitaliers, CME, DRH, Direction, CTE, … Animer un collège reconnu obligera à contribuer aux projets de pôles et d’établissement, à participer d’une façon ou d’une autre à l’évaluation et au recrutement, à faire des propositions, à s’impliquer dans la régulation du fonctionnement collectif… Toutes choses qui pourraient s’assimiler au prix à payer pour la reconnaissance de l’autonomie disciplinaire des psychologues dans un espace majeur du domaine de la santé. 

 

 


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Structuration

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