Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) vient de donner son avis sur le rapport bénéfices-risques du processus d’informatisation, pour les patients et les personnels.
Selon le CCNE, il penche définitivement du côté des bénéfices, sous certaines conditions.
Pour le CCNE, "l'informatisation du dossier médical assortie d'un logiciel de prescription assistée est beaucoup plus qu'une simple numérisation du dossier manuscrit : c'est une véritable réorganisation du service" qui pose la question de la motivation des soignants à s'en emparer et l'information des patients concernés.
La motivation des équipes constitue pour le Comité l'une des clés de la fiabilité de systèmes informatisés. Or, elle "est tributaire de leur perception des bénéficies escomptés au regard des risques encourus et de l'avantage sécuritaire et sanitaire dont ils le créditent par rapport au mode usuel de prescription", soulignent les auteurs de l'avis. Ils énoncent ainsi plusieurs propositions afin de surmonter les résistances, parfois légitimes, des personnels (changement des habitudes, risque de malfaisance, peur d'une dérive "ingénieriste" déshumanisante, risque de substitution de la technique à la réflexion décisionnelle).
Les "réalités de terrain" et certains dysfonctionnements amènent toutefois le CCNE à formuler une série de recommandations.
* conceraent les moyens : "la réussite d'une expérimentation dépend des moyens que l'on se donne en termes de ressources humaines et la sécurité du dispositif proportionnelle à la quantité des personnes qualifiées qui seront présentes dans les services expérimentateurs". "Tous doivent avoir la même aisance dans le maniement de l'outil".
Cependant, des "soignants-référents" doivent être accompagnés par les concepteurs impliqués dans la mise en oeuvre du logiciel afin d'aider les esprits à s'y acclimater progressivement. La démarche doit également être progressive et s'étaler sur plusieurs années.
Par ailleurs, le CCNE insiste sur la nécessité de "susciter un débat collégial entre professionnels concernés" afin que soient exprimées les résistances mais aussi un retour sur expérience planifié où tous les utilisateurs peuvent évoquer régulièrement les difficultés de manipulation. Des difficultés qui doivent être partagées avec les autres services concernés (et dont les systèmes doivent être interopérables).
....
*Le groupe de travail du comité d'éthique regroupait Sadek Beloucif, Pierre Le Coz (rapporteur) et Pierre Le Neindre. Ils ont auditionné Emmanuel René (service d'hépato-gastroentérologie du CHU de Bichat, Paris) et Richard Boiteau (chef du service de réanimation polyvalente du CH d'Evry, Essonne)
Source : Hospimedia, 22 avril 2006
Selon le CCNE, il penche définitivement du côté des bénéfices, sous certaines conditions.
Pour le CCNE, "l'informatisation du dossier médical assortie d'un logiciel de prescription assistée est beaucoup plus qu'une simple numérisation du dossier manuscrit : c'est une véritable réorganisation du service" qui pose la question de la motivation des soignants à s'en emparer et l'information des patients concernés.
La motivation des équipes constitue pour le Comité l'une des clés de la fiabilité de systèmes informatisés. Or, elle "est tributaire de leur perception des bénéficies escomptés au regard des risques encourus et de l'avantage sécuritaire et sanitaire dont ils le créditent par rapport au mode usuel de prescription", soulignent les auteurs de l'avis. Ils énoncent ainsi plusieurs propositions afin de surmonter les résistances, parfois légitimes, des personnels (changement des habitudes, risque de malfaisance, peur d'une dérive "ingénieriste" déshumanisante, risque de substitution de la technique à la réflexion décisionnelle).
Les "réalités de terrain" et certains dysfonctionnements amènent toutefois le CCNE à formuler une série de recommandations.
* conceraent les moyens : "la réussite d'une expérimentation dépend des moyens que l'on se donne en termes de ressources humaines et la sécurité du dispositif proportionnelle à la quantité des personnes qualifiées qui seront présentes dans les services expérimentateurs". "Tous doivent avoir la même aisance dans le maniement de l'outil".
Cependant, des "soignants-référents" doivent être accompagnés par les concepteurs impliqués dans la mise en oeuvre du logiciel afin d'aider les esprits à s'y acclimater progressivement. La démarche doit également être progressive et s'étaler sur plusieurs années.
Par ailleurs, le CCNE insiste sur la nécessité de "susciter un débat collégial entre professionnels concernés" afin que soient exprimées les résistances mais aussi un retour sur expérience planifié où tous les utilisateurs peuvent évoquer régulièrement les difficultés de manipulation. Des difficultés qui doivent être partagées avec les autres services concernés (et dont les systèmes doivent être interopérables).
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*Le groupe de travail du comité d'éthique regroupait Sadek Beloucif, Pierre Le Coz (rapporteur) et Pierre Le Neindre. Ils ont auditionné Emmanuel René (service d'hépato-gastroentérologie du CHU de Bichat, Paris) et Richard Boiteau (chef du service de réanimation polyvalente du CH d'Evry, Essonne)
Source : Hospimedia, 22 avril 2006