« Dans l'antiquité, le solstice d'hiver était célébré comme l'anniversaire de la naissance du soleil et on faisait, en cet honneur, des feux de joie, comme d'ailleurs cela est encore pratique courante en Alsace, Allemagne, Autriche, etc.
Notre fête de Noël n'est autre chose que la continuation, sous un nom chrétien, de cette ancienne fête du soleil.
A ce propose, c'est vers la fin du IIIe siècle, début du Ive, que les autorités ecclésiastiques ont jugé de transférer arbitrairement la date de la naissance du Christ du 6 janvier au 25 décembre. Ainsi on transférait le culte des païens offert au soleil.
Dans la chrétienneté moderne, l'ancienne fête du feu du solstice d'hiver semble survivre dans la vieille coutume de la bûche de Noël. Cet usage paraît avoir fleuri en Angleterre, en France et chez les Slaves du sud. »
Dans le Haut Rhin, mais surtout en Suisse, on allume encore des feux de joie, on saute par dessus. Dans les environs de Bâle, ils fabriquent des disques en bois enflammés que l'on jette du haut de la colline. La nuit est pleine d'étoiles scintillantes. Si le disque dévale la colline atteignant la rivière ou le feu, c'est un présage d'une future année abondante.
Quelle est donc cette signification qui nous vient des temps anciens ? « Le feu, d'après les croyances , favorise la croissance des récoltes et assure la prospérité des hommes et des animaux, soit positivement en les stimulant, soit négativement en écartant les dangers et les calamités qui les menacent, tels que la foudre, l'incendie, la vermine, la stérilité, la maladie et surtout la sorcellerie.
Ainsi, les rites du solstice d'hiver (Noël), dont le symbole est la bûche, avait pour but, à l'origine, de secourir le soleil d'hiver et de l'aide à rallumer ses rayons expirants. »
Pour ce qui est du gui que l'on accroche au plafond et sous lequel on devrait s'embrasser à Noël à minuit, il est, d'après les croyances et superstitions, efficace contre les sortilèges. C'est le Rameau d'Or. On retrouve cette symbolique chez Enée (Virgile) qui, lors de sa descente dan le monde souterrain, emporte un rameau de gui enchanté qui éclairait son chemin et lui avait peut-être permis d'ouvrir les portes de la mort. Il est considéré contenir l'esprit de l'arbre (le chêne) sur lequel il pousse. Le chêne est associé au dieu du tonnerre et du ciel.
C'est sans doute ce qu'est devenu l'Esprit Saint des chrétiens.
Ainsi, nous perpétuons, dans l'oubli, les anciens rites païens, la naissance d'un dieu, la fête du feu (la bûche), supplions les bienfaits de l'esprit de tonnerre et du ciel (le gui), le jour du solstice d'hiver.
Et nous terminons avec la note de J. G. Frazer qui termine son livre duquel nous nous sommes inspirés *1 : « ... Cependant, l'étude du développement de la pensée doit nous mettre en garde contre des conclusions hâtives; ce n'est pas parce-que la théorie scientifique de l'univers est la meilleure qu'on ait formulée jusqu'ici qu'elle est nécessairement complète et définitive. Souvenons-nous que les généralisations de la science ou, comme on dit communément, les lois de la nature, ne sont au fond que des hypothèses imaginées pour expliquer la fantasmagorie éternellement changeante que nous dénommons pompeusement monde et univers. En dernière analyse, la magie, la religion et la science ne sont que des théories de la pensée; et, de même que la science a délogé ses devancières, ainsi sera-t-elle peut-être supplantée à son tour par quelque hypothèse meilleur; peut-être par une manière totalement différente d'envisager les phénomènes, ... manière que notre génération ne sait même pas concevoir. Le progrès du savoir est une marche infinie vers un but qui recule à mesure qu'on avance vers lui. Ne nous plaignons pas de la poursuite sans fin ... »
JOYEUX Noël A TOUS ET A TOUTES
*1 FRAZIER J.G. (1984). La Rameau d'Or. Paris, Laffont.
Notre fête de Noël n'est autre chose que la continuation, sous un nom chrétien, de cette ancienne fête du soleil.
A ce propose, c'est vers la fin du IIIe siècle, début du Ive, que les autorités ecclésiastiques ont jugé de transférer arbitrairement la date de la naissance du Christ du 6 janvier au 25 décembre. Ainsi on transférait le culte des païens offert au soleil.
Dans la chrétienneté moderne, l'ancienne fête du feu du solstice d'hiver semble survivre dans la vieille coutume de la bûche de Noël. Cet usage paraît avoir fleuri en Angleterre, en France et chez les Slaves du sud. »
Dans le Haut Rhin, mais surtout en Suisse, on allume encore des feux de joie, on saute par dessus. Dans les environs de Bâle, ils fabriquent des disques en bois enflammés que l'on jette du haut de la colline. La nuit est pleine d'étoiles scintillantes. Si le disque dévale la colline atteignant la rivière ou le feu, c'est un présage d'une future année abondante.
Quelle est donc cette signification qui nous vient des temps anciens ? « Le feu, d'après les croyances , favorise la croissance des récoltes et assure la prospérité des hommes et des animaux, soit positivement en les stimulant, soit négativement en écartant les dangers et les calamités qui les menacent, tels que la foudre, l'incendie, la vermine, la stérilité, la maladie et surtout la sorcellerie.
Ainsi, les rites du solstice d'hiver (Noël), dont le symbole est la bûche, avait pour but, à l'origine, de secourir le soleil d'hiver et de l'aide à rallumer ses rayons expirants. »
Pour ce qui est du gui que l'on accroche au plafond et sous lequel on devrait s'embrasser à Noël à minuit, il est, d'après les croyances et superstitions, efficace contre les sortilèges. C'est le Rameau d'Or. On retrouve cette symbolique chez Enée (Virgile) qui, lors de sa descente dan le monde souterrain, emporte un rameau de gui enchanté qui éclairait son chemin et lui avait peut-être permis d'ouvrir les portes de la mort. Il est considéré contenir l'esprit de l'arbre (le chêne) sur lequel il pousse. Le chêne est associé au dieu du tonnerre et du ciel.
C'est sans doute ce qu'est devenu l'Esprit Saint des chrétiens.
Ainsi, nous perpétuons, dans l'oubli, les anciens rites païens, la naissance d'un dieu, la fête du feu (la bûche), supplions les bienfaits de l'esprit de tonnerre et du ciel (le gui), le jour du solstice d'hiver.
Et nous terminons avec la note de J. G. Frazer qui termine son livre duquel nous nous sommes inspirés *1 : « ... Cependant, l'étude du développement de la pensée doit nous mettre en garde contre des conclusions hâtives; ce n'est pas parce-que la théorie scientifique de l'univers est la meilleure qu'on ait formulée jusqu'ici qu'elle est nécessairement complète et définitive. Souvenons-nous que les généralisations de la science ou, comme on dit communément, les lois de la nature, ne sont au fond que des hypothèses imaginées pour expliquer la fantasmagorie éternellement changeante que nous dénommons pompeusement monde et univers. En dernière analyse, la magie, la religion et la science ne sont que des théories de la pensée; et, de même que la science a délogé ses devancières, ainsi sera-t-elle peut-être supplantée à son tour par quelque hypothèse meilleur; peut-être par une manière totalement différente d'envisager les phénomènes, ... manière que notre génération ne sait même pas concevoir. Le progrès du savoir est une marche infinie vers un but qui recule à mesure qu'on avance vers lui. Ne nous plaignons pas de la poursuite sans fin ... »
JOYEUX Noël A TOUS ET A TOUTES
*1 FRAZIER J.G. (1984). La Rameau d'Or. Paris, Laffont.