Coordination : Philippe Bernier, Stefan Hassen Chedri, Catherine de Luca-Bernier
ÉDITIONS Matrices, 2007
(ISBN: 2-905642-91-2 - Diffusion CED - 198 p., 36 €)
ÉDITIONS MATRICE
71, rue des Camélias - 91270 Vigneux
Tél. : (33) 01 69 42 13 02 - Fax : (33) 01 69 40 21 57
Mél : Edition Matrice
« La distinction est toujours à maintenir entre le “vivant” et “l’existant”. Il y a souvent cette confusion qui peut entraîner des dérives redoutables sur le plan des civilisations, dérives auxquelles on assiste actuellement : ce qu’on a appelé la bio-polique, remarque reprise par Foucault, mais qui a été articulé par Giorgio Agamben à partir de réflexions de Walter Benjamin. Ça me semble d’une importance considérable. Naturellement on a à faire en psychothérapie et en psychiatrie à l’existant qui n’est pas étranger au vivant. Mais comment peut-on définir ce qui est de l’ordre de l’existence ? C’est toujours un peu délicat d’aborder de tels problèmes, mais ce sont des problèmes considérables et si l’on néglige les articulations de cette différence, on est complice d’une aliénation effrayante et d’un ravalement de la culture et de la civilisation qui aboutissent à ce que vous connaissez. Ça peut aller jusqu’au camp de concentration.
On peut se référer à la définition subtile et très condensée de Lacan : l’existant, du fait qu’on est de “l’espèce humaine” - comme le disait Robert Antelme, qui sortait des camps - est “condamnée au langage”. Lacan utilisait un néologisme : un “parlêtre”. On n’y échappe pas même si on ne dit rien ».
Jean Oury
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Pourquoi avons-nous invité Monsieur Oury au Japon ?
L’invitation de Monsieur Oury au Japon est devenue réalisable grâce à l’aide du ministère de la Culture et de la Science du Japon, dans le cadre de la recherche que nous menons sur le thème : « Comment peut-on penser le milieu hospitalier ? Ce que nous pouvons apprendre de l’histoire et de l’actualité de la psychiatrie française. »
En effet, si l’hôpital en tant que lieu très important pour notre vie, est malade lui-même, comment pourrait-on la lui confier ?
Il faudra commencer par essayer de guérir l’hôpital, par en prendre soin ; et c’est là l’une des formules essentielles de ce qu’on appelle la psychothérapie institutionnelle. C’est ainsi que, par l’étude de l’organisation et de la pensée de la psychothérapie institutionnelle, nous avons voulu trouver des indications qui nous aideront dans nos efforts pour améliorer le milieu hospitalier au Japon. La visite de Monsieur Oury constituait donc ce que l’on appelle en japonais le yamaba (1) de nos recherches.
TAGA Shigeru, Université de Kyoto (p.13)
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(1) Yamaba désigne le point important et le tournant dans une pièce de théâtre. Ce terme implique donc un processus de changement à partir d’un moment fort. Les japonais utilisent aussi couramment « highlight » comme un mot de leur langue.
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Sommaire
Remerciements 11
Monsieur Jean Oury au Japon, TAGA Shigeru 13
Signification du travail de Jean Oury pour la situation actuelle de la psychiatrie au Japon, MIWAKI Yasuo 19
Carnet de voyage : juillet août 2005, Philippe BERNIER, Stefan Hassen CHEDRI, et Catherine LUCA-BERNIER 23
Hôpital Izumi, Okinawa 45
Ière partie : « Comment gérer un hôpital du point de vue institutionnel : La Borde et Izumi » 45
IIe partie : « Le rôle des infi rmiers dans la psychothérapie institutionnelle » 67
« Qu’est-ce que la psychothérapie institutionnelle? Sa pratique et sa philosophie », Université de Kyoto 79
« Comment vit-on à La Borde? La pratique de la psychothérapie institutionnelle », Institut Franco-japonais du Kansai, Kyoto 97
Hôpital Konan, Shiga 115
Ière partie : Discussion informelle 115
IIe partie : « L’activité artistique dans l’organisation de l’hôpital psychiatrique » 120
« La Psychothérapie institutionnelle et les activités d’expression artistique », Université médicale-dentaire de Tokyo 131
« Philosophie et psychiatrie », Littoral, Symposium de l’Université Meiji, Tokyo 139
Ière partie : « Les pratiques de La Borde et la situation actuelle de la psychiatrie au Japon » 139
IIe partie : « La psychothérapie institutionnelle et les divers courants de la philosophie aujourd’hui » 147
La folie au Japon, Catherine de LUCAS-BERNIER 165
Bibliographie indicative 197
************
Lire plus, Cliquez ici
INFO : Le livre sera présenté par les auteurs
le MARDI 26 JUIN 2007 à 20H
à la librairie Lipsy
15 rue Monge
75005 Paris
Tél.: 01 43 54 71 05
ÉDITIONS Matrices, 2007
(ISBN: 2-905642-91-2 - Diffusion CED - 198 p., 36 €)
ÉDITIONS MATRICE
71, rue des Camélias - 91270 Vigneux
Tél. : (33) 01 69 42 13 02 - Fax : (33) 01 69 40 21 57
Mél : Edition Matrice
« La distinction est toujours à maintenir entre le “vivant” et “l’existant”. Il y a souvent cette confusion qui peut entraîner des dérives redoutables sur le plan des civilisations, dérives auxquelles on assiste actuellement : ce qu’on a appelé la bio-polique, remarque reprise par Foucault, mais qui a été articulé par Giorgio Agamben à partir de réflexions de Walter Benjamin. Ça me semble d’une importance considérable. Naturellement on a à faire en psychothérapie et en psychiatrie à l’existant qui n’est pas étranger au vivant. Mais comment peut-on définir ce qui est de l’ordre de l’existence ? C’est toujours un peu délicat d’aborder de tels problèmes, mais ce sont des problèmes considérables et si l’on néglige les articulations de cette différence, on est complice d’une aliénation effrayante et d’un ravalement de la culture et de la civilisation qui aboutissent à ce que vous connaissez. Ça peut aller jusqu’au camp de concentration.
On peut se référer à la définition subtile et très condensée de Lacan : l’existant, du fait qu’on est de “l’espèce humaine” - comme le disait Robert Antelme, qui sortait des camps - est “condamnée au langage”. Lacan utilisait un néologisme : un “parlêtre”. On n’y échappe pas même si on ne dit rien ».
Jean Oury
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Pourquoi avons-nous invité Monsieur Oury au Japon ?
L’invitation de Monsieur Oury au Japon est devenue réalisable grâce à l’aide du ministère de la Culture et de la Science du Japon, dans le cadre de la recherche que nous menons sur le thème : « Comment peut-on penser le milieu hospitalier ? Ce que nous pouvons apprendre de l’histoire et de l’actualité de la psychiatrie française. »
En effet, si l’hôpital en tant que lieu très important pour notre vie, est malade lui-même, comment pourrait-on la lui confier ?
Il faudra commencer par essayer de guérir l’hôpital, par en prendre soin ; et c’est là l’une des formules essentielles de ce qu’on appelle la psychothérapie institutionnelle. C’est ainsi que, par l’étude de l’organisation et de la pensée de la psychothérapie institutionnelle, nous avons voulu trouver des indications qui nous aideront dans nos efforts pour améliorer le milieu hospitalier au Japon. La visite de Monsieur Oury constituait donc ce que l’on appelle en japonais le yamaba (1) de nos recherches.
TAGA Shigeru, Université de Kyoto (p.13)
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(1) Yamaba désigne le point important et le tournant dans une pièce de théâtre. Ce terme implique donc un processus de changement à partir d’un moment fort. Les japonais utilisent aussi couramment « highlight » comme un mot de leur langue.
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Sommaire
Remerciements 11
Monsieur Jean Oury au Japon, TAGA Shigeru 13
Signification du travail de Jean Oury pour la situation actuelle de la psychiatrie au Japon, MIWAKI Yasuo 19
Carnet de voyage : juillet août 2005, Philippe BERNIER, Stefan Hassen CHEDRI, et Catherine LUCA-BERNIER 23
Hôpital Izumi, Okinawa 45
Ière partie : « Comment gérer un hôpital du point de vue institutionnel : La Borde et Izumi » 45
IIe partie : « Le rôle des infi rmiers dans la psychothérapie institutionnelle » 67
« Qu’est-ce que la psychothérapie institutionnelle? Sa pratique et sa philosophie », Université de Kyoto 79
« Comment vit-on à La Borde? La pratique de la psychothérapie institutionnelle », Institut Franco-japonais du Kansai, Kyoto 97
Hôpital Konan, Shiga 115
Ière partie : Discussion informelle 115
IIe partie : « L’activité artistique dans l’organisation de l’hôpital psychiatrique » 120
« La Psychothérapie institutionnelle et les activités d’expression artistique », Université médicale-dentaire de Tokyo 131
« Philosophie et psychiatrie », Littoral, Symposium de l’Université Meiji, Tokyo 139
Ière partie : « Les pratiques de La Borde et la situation actuelle de la psychiatrie au Japon » 139
IIe partie : « La psychothérapie institutionnelle et les divers courants de la philosophie aujourd’hui » 147
La folie au Japon, Catherine de LUCAS-BERNIER 165
Bibliographie indicative 197
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INFO : Le livre sera présenté par les auteurs
le MARDI 26 JUIN 2007 à 20H
à la librairie Lipsy
15 rue Monge
75005 Paris
Tél.: 01 43 54 71 05