Date de l'offre : 05 avr 2006
Validité de l'offre : 3 mois
Organisation : Aide Médicale Internationale
Intitulé du poste : Psychologue
Secteur d'activité : Santé
Région : Asie
Pays / Ville : Thaïlande, Mae Sot
Mission :
PSYCHOLOGUE
THAÏLANDE
LE PROGRAMME AMI EN THAÏLANDE :
Historique :
Depuis plus de 30 ans, des groupes rebelles émanant des minorités ethniques birmanes se battent contre la junte militaire au pouvoir. Les populations civiles, premières victimes, outre les exactions, travaux forcés,…qu’elles subissent, vivent dans des conditions très précaires, et trouvent un accès limité voir inexistant aux services de base (santé, éducation,…). Depuis 1984, Aide Médicale Internationale (AMI) a apporté une aide médicale à ces populations à travers une aide directe (soins de santé), et plus particulièrement grâce à la formation d’agents de santé. En effet, l’AMI est à l’origine de la formation de « médics », agents de santé, formés en 18 mois et capables de diagnostiquer et soigner les pathologies les plus courantes (aujourd’hui encore, ce sont ces médics qui soignent les réfugiés dans les camps).
En raison de l’intensification des combats et des pertes importantes subies par l’armée Karen, les populations ont commencé à fuir massivement en Thaïlande en 1994, et depuis lors, viennent grossir le nombre de réfugiés présents dans les camps le long de la frontière Birmano-Thaïlandaise. AMI a rejoint ces populations dans leur exode en 1995, et a recentré son action dans différents camps.
Par ailleurs, l’AMI a créé en 1995 un magazine de formation à distance des travailleurs médicaux et sociaux qui pratiquent dans les camps de réfugiés, dans les communautés migrantes et dans les zones d’origines des minorités (coté birman) : le Health Messenger.
Les réfugiés présents en Thaïlande sont estimés à 150 000 personnes, répartis dans 10 camps le long de la frontière et 350 000 personnes (considérées comme migrants) vivant au sein des communautés Thaïlandaises.
L’AMI aujourd’hui en Thaïlande :
Aujourd’hui, l’AMI est présente dans les camps de Nupoe, Umpiem et Maela (Province de Tak) et apporte à plus de 75 000 réfugiés, des soins de santé préventifs et/ou curatifs et assure l’approvisionnement en eau spécifiquement dans le camp de Maela.
La Publication du Health Messenger a été renforcée début 2005 avec la création de deux nouvelles revues, respectivement pour les enfants et les adolescents.
En 2006, la mission Thaïlande est composée de 3 bases :
- Bangkok : base administrative et de passage, nous y possédons un appartement logement-bureau. Seule 2 employées locales (Kanitta et Rat) y travaillent en permanence.
- Mae Sot : elle accueille l’équipe de coordination et les équipes des camps de Maela et d’Umpiem. Nous y avons un bureau et 3 maisons d’habitation.
- Umphang : Petite base utilisée pour les équipes des camps de Nupoe et Umpiem. Elle est constituée d’un bureau et d’une maison d’habitation.
Et travaille sur 3 projets :
- Projet Umpiem - Nupoe :
Ce projet regroupe les activités de soins de santé curative menées sur les 2 camps auprès de plus de 31 000 « réfugiés » (13 000 pour Nupoe, 18 000 pour Umpiem) : consultations, hospitalisations, références médicales vers l’hôpital Thaï, l’accent est mis sur l’autonomisation des personnels et le renforcement des compétences via la formation. AMI intervient dans le camp de Nupoe depuis 1997 et Umpiem depuis 2001.
- Projet Maela : À la suite de MSF-France, AMI a repris la responsabilité des soins curatifs, des soins préventifs et de l’approvisionnement en eau depuis le 1er juillet 2005. En 2006, des activités de sanitation (non couvertes jusque-là) ont été lancées. Ce camp, créé en 1984, est le plus ancien et le plus important de la frontière, il compte plus de 43 000 « réfugiés » : consultations, hospitalisations, références médicales vers l’hôpital Thaï, consultations PMI (vaccinations, suivi nutritionnel,…), programme de supplémentation nutritionnelle, approvisionnement en eau (via captage de source, rivière, forages et puits),…
- Les publications du Health Messenger (HM): 6 500 exemplaires du HM Magazine sont distribués tous les 3 mois aux travailleurs médicaux et sociaux. Un thème central pour chaque numéro est défini par un Comité Editorial (composé d’agences UN, ONG,…) et les équipes AMI sont sollicitées (reportages, interview,…). Les Health Messenger Kids (5-9 ans) et Junior (10-15 ans) sont des trimestriels, distribués aux enfants des écoles des camps et des communautés migrantes en Thaïlande. Ils visent à aborder des thématiques de santé, mais aussi divers autres sujets à la demande des enfants, afin de renforcer leurs connaissances.
Objectifs 2006 :
En 2006, l’AMI poursuivra tous ces programmes et se donne comme objectifs principaux:
- Poursuivre et améliorer la qualité de tous les projets en cours.
- Pallier le déficit de personnels soignants dans les camps (dû au départ vers un pays tiers) en organisant une formation accélérée de médics.
- Améliorer le réseau d’eau du camp de Maela tant au niveau de la quantité d’eau exploitée, de la potabilisation, de la distribution, que de son utilisation au sein des foyers.
- Amorcer des activités de sanitation dans le camp de Maela, afin de répondre aux besoins les plus urgents.
- Poursuivre et étendre les activités en santé mentale et en prévention, dépistage et prise en charge HIV.
Composition de l’équipe mission :
- personnel expatrié (18) : 1 Chef de mission, 1 coordinateur administratif, 1 coordinateur médical, 1 coordinateur logistique, 3 Responsables de Projet, 4 Médecins terrains, 1 psychologue, 1 infirmière, 1 logisticien watsan, 1 responsable hygiène et sanitation, 1 graphiste, 1 éditrice médicale, 1 stagiaire.
- personnel local (60) : personnels médicaux (superviseurs nurse, labo, pharmacie, responsables patient house), administratifs et logistiques (log base, acheteurs, réhabilitation et sanitation, chauffeurs), cuisiniers, femmes de ménage.
- équipes camps (416) : personnels médicaux (nurses, medics, labs, councelors, éducateurs à la santé), administratifs et logistiques (réhabilitation, eau et assainissement)
Financements (année 2006)
Echo : Pour toutes les activités menées dans les 3 camps et 2 publications Health Messenger Magazine, 2 060 000 € (en co-financement avec Unicef, dont 1 927 000 € pour Echo), du 1er janvier au 31 décembre 2006.
Unicef : Publication des Health Messenger Kids et Junior, 235 500 Euros, du 14 février 2005 au 13 février 2007.
Handicap International et Fonds Propres : Health Messenger magazine.
LES VOLETS SANTE MENTALE, VCT ET SGBV
Santé mentale:
Entre novembre 2003 et septembre 2004, 4 484 cas de « troubles psychosomatiques » ont été reportés sur les 36 023 consultations du camp de Umpiem et 3 498 sur les 30 325 de Nupoe. La catégorie « troubles psychosomatiques » regroupe les dépressions, douleurs, maux de tête, fatigue, etc. et constitue en 2004, la 3e cause de consultation.
Ce problème est aujourd’hui récurrent sur toute la frontière car la population est installée dans les camps depuis longtemps et n’a que peu d’espoir de voir sa situation s’améliorer. Les « troubles psychosomatiques » peuvent avoir un sérieux impact sur la qualité de vie des réfugiés eux-mêmes mais aussi indirectement au niveau de la famille et de la communauté.
D’autre part, les maladies psychiatriques sont assez communes même si la gestion de ces cas est assez difficile dans les camps.
Depuis juin 2004, une psychologue travaille dans les camps de Umpiem et Nupoe à l’amélioration de cette situation par la mise en place d’activités de santé mentale menées par un travailleur en santé mentale (Mental Health Helper) sous sa supervision :
- consultations externes, la plupart du temps suite à une référence d’un membre de l’équipe médicale.
- consultations au chevet des malades à l’hôpital et / ou activités avec les enfants dans le service pédiatrie.
- visites à domicile pour des consultations ou le suivi des patients.
En 2005, les activités de santé mentale n’ont pas été étendues au camp de Maela, mais elles devraient l’être en 2006.
VCT (Voluntary Counselling and Testing):
Le dépistage anonyme et gratuit du VIH/ Sida, l’accompagnement et le traitement des personnes séropositives ou malades sont assurés dans les 3 camps.
Le (la) psychologue supervise le travail de la VCT Supervisor en charge de cette activité sur les 3 camps et apporte un soutien technique si nécessaire.
SGBV (Sexual Gender Based Violence):
Un protocole est en place pour permettre la gestion rapide et efficace des cas de violences sexuelles. Le (la) psychologue AMI est en le point focal et assure le lien avec les autres partenaires (UNHCR, ARC).
RESPONSABILITES DU POSTE :
Le(la) psychologue est responsable de la bonne mise en œuvre des volets santé mentale, VCT et SGBV en fonction des contraintes terrains, des objectifs globaux d’AMI en Thaïlande et des objectifs spécifiques prévus de ces volets.
Ceci comprend les dimensions de Evaluation continue des besoins / Analyse de la situation / Mise en œuvre et suivi des activités/ Formation des équipes locales / Respect des contraintes administratives et financières / Reporting.
RELATIONS DE TRAVAIL :
Le (la) psychologue est rattaché(e) directement au Coordinateur Médical de la mission. Ils décident ensemble des priorités et des actions à entreprendre. Le (la) psychologue lui rend compte de ses activités, des résultats obtenus et des problèmes qu’il (elle) rencontre. Il (elle) fait valider les décisions importantes.
Il (elle) est responsable des activités de ces 3 volets et de la formation des équipes de ces volets.
Il (elle) travaille en collaboration avec les Responsables de projet, les médecins et infirmières des camps.
Le (la) psychologue prend garde d’appliquer les procédures spécifiques de chaque camp, si il y en a, établies par chaque responsable de projet.
Il travaille en partenariat avec les partenaires du camp (Camp Commander, Camp Leader, ONG,…). Il réfère au Responsable de Projet pour toute représentation ou coordination de l’action.
ACTIVITES DU POSTE :
1. Renforcement des connaissances et compétences en santé mentale des équipes médicales AMI
Il (elle) organise des formations en santé mentale pour les équipes médicales en collaboration avec les médecins et en accord avec les besoins des équipes.
Il (elle) implique le personnel médical dans les activités de santé mentale dans le service de pédiatrie ou la salle d’attente par exemple.
Il (elle) suit les traitements donnés et les progrès des patients pour proposer au médecin une adaptation éventuelle.
2. Renforcement en santé mentale des soins de santé dispensés par l’AMI
Il (elle) reçoit en consultation les patients les plus sensibles.
Il (elle) travaille à l’amélioration de la relation patient / personnel médical.
Il (elle) collecte les données médicales et les analyse afin d’ajuster et de renforcer les soins de santé mentale dispensés par l’AMI.
Il (elle) assure le suivi des patients psychiatriques et les réfère au médecin si nécessaire.
3. Formation et supervision des travailleurs en santé mentale
Il (elle) organise son emploi du temps afin d’être présent au moins une semaine dans chaque camp.
Il (elle) accompagne les travailleurs en santé mentale en les conseillant selon sa propre expérience.
Il (elle) assiste aux consultations et organise la supervision et une discussion autour des cas vus par les travailleurs en santé mentale.
Il (elle) assure le recrutement et la formation initiale des travailleurs en santé mentale selon les besoins.
Il (elle) organise des sessions de formation continue pour les travailleurs en santé mentale afin de renforcer leurs connaissances.
Il (elle) les aide à organiser leurs consultations et à renforcer le réseau d’ONG présent dans les camps.
4. Supervision des activités de VCT
Il (elle) est le responsable du VCT Supervisor.
Il (elle) soutien le VCT Supervisor dans la supervision des VCT Counselors.
Il (elle) peut être amené à organiser une formation pour renforcer les connaissances et les outils des VCT Counselors.
Il (elle) assiste aux meetings de coordination avec les autres partenaires si nécessaire.
Il (elle) revoit avec le VCT Supervisor la collecte de données mensuelle et le rapport mensuel des activités VCT.
5. Point focal AMI pour le programme SGBV
Il (elle) assiste aux différents meetings sur le sujet.
Il (elle) prend soin de la victime référée à Mae Sot ou à Umphang.
Il (elle) travaille en étroite collaboration avec le coordinateur du programme SGBV de ARC.
Il (elle) ajuste le protocole si nécessaire.
Il (elle) forme les travailleurs en santé mentale afin qu’ils puissent assurer un suivi adéquat de la victime.
Il (elle) sensibilise l’équipe médicale à ce problème.
6. Rédaction de compte-rendu et rapport :
Rapport narratif mensuel interne. Rapport d’évaluation concernant les 3 volets. Rapport mensuel des données de suivi. Rapport des activités de santé mentale pour les bailleurs de fond sur demande du Chef de Mission ou du coordinateur Médical
CONDITIONS DE VIE :
L’expatrié sera basé à Mae Sot avec des déplacements quotidiens dans les camps (Maela : 45 minutes, Umpiem : 1H30, Nu Poh : 1H30 – à partir de Umphang) et sur la 2ème base de Umphang (3H de Mae Sot). Possibilité de dormir dans certains camps.
- Culturel : La ville de Mae Sot dispose de toutes les commodités, téléphone, internet, restaurants, supermarchés, guichet de retrait carte visa,…, même si elle reste une petite ville de province. Les relations avec la population locale Thaïlandaise sont très bonnes même si finalement au sein des expatriés elles restent peu fréquentes. Les rencontres avec les autres ONG sont elles plus courantes (MSF, ARC,…)
- Sécuritaire : aucun risque. Les expatriés peuvent voyager dans le pays le week-end ou s’ils posent des congés. Seul est demandé aux expatriés d’assurer une garde à tour de rôle afin de pouvoir réagir en urgence en cas d’épidémie dans un camp par exemple.
- Géographique : Mae Sot se trouve le long de la frontière birmane, au nord ouest de Bangkok (8 heures de bus). La région est « montagneuse », bien que Mae Sot ne se trouve qu’à 170 m d’altitude environ.
- Climatique : Saison des pluies de juin à octobre (et quand il pleut, il pleut !), le reste de l’année est plus agréable. Les températures oscillent entre 25 °C et 38 ° C., les nuits peuvent fraîches. Pendant la saison des pluies, le taux d’humidité est très élevé.
- Condition de vie : Logement collectif (de 2 à 5 personnes selon les maisons) dans des petites maisons en bois avec électricité et eau chaude 24/24. L’expatrié s’il le veut, peut aussi prendre un logement séparé (environ 80 – 100 euros/mois), cela restant à la charge entière de l’expatrié.
- Possibilité départ en couple : oui, mais à condition que l’expatrié en assure toute la charge (logement séparé, assurances,…)
CONDITIONS DU POSTE ET PROFIL REQUIS :
• Statut : Volontaire (nourri, logé, blanchi, assurance, visa, vaccinations, billets d’avions… pris en charge par l’AMI, 200€ de perdiem par mois et indemnités entre 686 et 915 € par mois en fonction de l’expérience humanitaire)
• Début : Mai 2006
• Durée : un an souhaité, minimum 6 mois.
• Profil : Psychologue.
• Expérience humanitaire antérieure préférable.
• Connaissances de l’informatique (Word et Excel) sinon il faudra apprendre sur le terrain.
• Fortes capacités et motivation à travailler avec une équipe locale. Bonne maîtrise de l’animation et du management d’équipe dans une dynamique de renforcement des capacités.
• Anglais courant obligatoire.
CONTACT :
Patricia CURT, chargée de recrutement
Recrutement@amifrance.org
Aide Médicale Internationale
119, rue des Amandiers
75020 Paris
www.amifrance.org
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Profil du candidat
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Conditions
Statut : Volontaire
Durée du contrat : 1 an, 6 mois minimum à pourvoir en mai
Salaire / Indemnité : 685 à 915 €/mois (en fonction de l'expérience humanitaire) + frais de vie (nourriture, logement, ...) + 200€ de perdiem par mois
Documents à envoyer : CV + Lettre de Motivation
Contact : Patricia CURT - Chargée de Recrutement
Email : recrutement@amifrance.org
Source : ONG françaises de Solidarité internationale
Validité de l'offre : 3 mois
Organisation : Aide Médicale Internationale
Intitulé du poste : Psychologue
Secteur d'activité : Santé
Région : Asie
Pays / Ville : Thaïlande, Mae Sot
Mission :
PSYCHOLOGUE
THAÏLANDE
LE PROGRAMME AMI EN THAÏLANDE :
Historique :
Depuis plus de 30 ans, des groupes rebelles émanant des minorités ethniques birmanes se battent contre la junte militaire au pouvoir. Les populations civiles, premières victimes, outre les exactions, travaux forcés,…qu’elles subissent, vivent dans des conditions très précaires, et trouvent un accès limité voir inexistant aux services de base (santé, éducation,…). Depuis 1984, Aide Médicale Internationale (AMI) a apporté une aide médicale à ces populations à travers une aide directe (soins de santé), et plus particulièrement grâce à la formation d’agents de santé. En effet, l’AMI est à l’origine de la formation de « médics », agents de santé, formés en 18 mois et capables de diagnostiquer et soigner les pathologies les plus courantes (aujourd’hui encore, ce sont ces médics qui soignent les réfugiés dans les camps).
En raison de l’intensification des combats et des pertes importantes subies par l’armée Karen, les populations ont commencé à fuir massivement en Thaïlande en 1994, et depuis lors, viennent grossir le nombre de réfugiés présents dans les camps le long de la frontière Birmano-Thaïlandaise. AMI a rejoint ces populations dans leur exode en 1995, et a recentré son action dans différents camps.
Par ailleurs, l’AMI a créé en 1995 un magazine de formation à distance des travailleurs médicaux et sociaux qui pratiquent dans les camps de réfugiés, dans les communautés migrantes et dans les zones d’origines des minorités (coté birman) : le Health Messenger.
Les réfugiés présents en Thaïlande sont estimés à 150 000 personnes, répartis dans 10 camps le long de la frontière et 350 000 personnes (considérées comme migrants) vivant au sein des communautés Thaïlandaises.
L’AMI aujourd’hui en Thaïlande :
Aujourd’hui, l’AMI est présente dans les camps de Nupoe, Umpiem et Maela (Province de Tak) et apporte à plus de 75 000 réfugiés, des soins de santé préventifs et/ou curatifs et assure l’approvisionnement en eau spécifiquement dans le camp de Maela.
La Publication du Health Messenger a été renforcée début 2005 avec la création de deux nouvelles revues, respectivement pour les enfants et les adolescents.
En 2006, la mission Thaïlande est composée de 3 bases :
- Bangkok : base administrative et de passage, nous y possédons un appartement logement-bureau. Seule 2 employées locales (Kanitta et Rat) y travaillent en permanence.
- Mae Sot : elle accueille l’équipe de coordination et les équipes des camps de Maela et d’Umpiem. Nous y avons un bureau et 3 maisons d’habitation.
- Umphang : Petite base utilisée pour les équipes des camps de Nupoe et Umpiem. Elle est constituée d’un bureau et d’une maison d’habitation.
Et travaille sur 3 projets :
- Projet Umpiem - Nupoe :
Ce projet regroupe les activités de soins de santé curative menées sur les 2 camps auprès de plus de 31 000 « réfugiés » (13 000 pour Nupoe, 18 000 pour Umpiem) : consultations, hospitalisations, références médicales vers l’hôpital Thaï, l’accent est mis sur l’autonomisation des personnels et le renforcement des compétences via la formation. AMI intervient dans le camp de Nupoe depuis 1997 et Umpiem depuis 2001.
- Projet Maela : À la suite de MSF-France, AMI a repris la responsabilité des soins curatifs, des soins préventifs et de l’approvisionnement en eau depuis le 1er juillet 2005. En 2006, des activités de sanitation (non couvertes jusque-là) ont été lancées. Ce camp, créé en 1984, est le plus ancien et le plus important de la frontière, il compte plus de 43 000 « réfugiés » : consultations, hospitalisations, références médicales vers l’hôpital Thaï, consultations PMI (vaccinations, suivi nutritionnel,…), programme de supplémentation nutritionnelle, approvisionnement en eau (via captage de source, rivière, forages et puits),…
- Les publications du Health Messenger (HM): 6 500 exemplaires du HM Magazine sont distribués tous les 3 mois aux travailleurs médicaux et sociaux. Un thème central pour chaque numéro est défini par un Comité Editorial (composé d’agences UN, ONG,…) et les équipes AMI sont sollicitées (reportages, interview,…). Les Health Messenger Kids (5-9 ans) et Junior (10-15 ans) sont des trimestriels, distribués aux enfants des écoles des camps et des communautés migrantes en Thaïlande. Ils visent à aborder des thématiques de santé, mais aussi divers autres sujets à la demande des enfants, afin de renforcer leurs connaissances.
Objectifs 2006 :
En 2006, l’AMI poursuivra tous ces programmes et se donne comme objectifs principaux:
- Poursuivre et améliorer la qualité de tous les projets en cours.
- Pallier le déficit de personnels soignants dans les camps (dû au départ vers un pays tiers) en organisant une formation accélérée de médics.
- Améliorer le réseau d’eau du camp de Maela tant au niveau de la quantité d’eau exploitée, de la potabilisation, de la distribution, que de son utilisation au sein des foyers.
- Amorcer des activités de sanitation dans le camp de Maela, afin de répondre aux besoins les plus urgents.
- Poursuivre et étendre les activités en santé mentale et en prévention, dépistage et prise en charge HIV.
Composition de l’équipe mission :
- personnel expatrié (18) : 1 Chef de mission, 1 coordinateur administratif, 1 coordinateur médical, 1 coordinateur logistique, 3 Responsables de Projet, 4 Médecins terrains, 1 psychologue, 1 infirmière, 1 logisticien watsan, 1 responsable hygiène et sanitation, 1 graphiste, 1 éditrice médicale, 1 stagiaire.
- personnel local (60) : personnels médicaux (superviseurs nurse, labo, pharmacie, responsables patient house), administratifs et logistiques (log base, acheteurs, réhabilitation et sanitation, chauffeurs), cuisiniers, femmes de ménage.
- équipes camps (416) : personnels médicaux (nurses, medics, labs, councelors, éducateurs à la santé), administratifs et logistiques (réhabilitation, eau et assainissement)
Financements (année 2006)
Echo : Pour toutes les activités menées dans les 3 camps et 2 publications Health Messenger Magazine, 2 060 000 € (en co-financement avec Unicef, dont 1 927 000 € pour Echo), du 1er janvier au 31 décembre 2006.
Unicef : Publication des Health Messenger Kids et Junior, 235 500 Euros, du 14 février 2005 au 13 février 2007.
Handicap International et Fonds Propres : Health Messenger magazine.
LES VOLETS SANTE MENTALE, VCT ET SGBV
Santé mentale:
Entre novembre 2003 et septembre 2004, 4 484 cas de « troubles psychosomatiques » ont été reportés sur les 36 023 consultations du camp de Umpiem et 3 498 sur les 30 325 de Nupoe. La catégorie « troubles psychosomatiques » regroupe les dépressions, douleurs, maux de tête, fatigue, etc. et constitue en 2004, la 3e cause de consultation.
Ce problème est aujourd’hui récurrent sur toute la frontière car la population est installée dans les camps depuis longtemps et n’a que peu d’espoir de voir sa situation s’améliorer. Les « troubles psychosomatiques » peuvent avoir un sérieux impact sur la qualité de vie des réfugiés eux-mêmes mais aussi indirectement au niveau de la famille et de la communauté.
D’autre part, les maladies psychiatriques sont assez communes même si la gestion de ces cas est assez difficile dans les camps.
Depuis juin 2004, une psychologue travaille dans les camps de Umpiem et Nupoe à l’amélioration de cette situation par la mise en place d’activités de santé mentale menées par un travailleur en santé mentale (Mental Health Helper) sous sa supervision :
- consultations externes, la plupart du temps suite à une référence d’un membre de l’équipe médicale.
- consultations au chevet des malades à l’hôpital et / ou activités avec les enfants dans le service pédiatrie.
- visites à domicile pour des consultations ou le suivi des patients.
En 2005, les activités de santé mentale n’ont pas été étendues au camp de Maela, mais elles devraient l’être en 2006.
VCT (Voluntary Counselling and Testing):
Le dépistage anonyme et gratuit du VIH/ Sida, l’accompagnement et le traitement des personnes séropositives ou malades sont assurés dans les 3 camps.
Le (la) psychologue supervise le travail de la VCT Supervisor en charge de cette activité sur les 3 camps et apporte un soutien technique si nécessaire.
SGBV (Sexual Gender Based Violence):
Un protocole est en place pour permettre la gestion rapide et efficace des cas de violences sexuelles. Le (la) psychologue AMI est en le point focal et assure le lien avec les autres partenaires (UNHCR, ARC).
RESPONSABILITES DU POSTE :
Le(la) psychologue est responsable de la bonne mise en œuvre des volets santé mentale, VCT et SGBV en fonction des contraintes terrains, des objectifs globaux d’AMI en Thaïlande et des objectifs spécifiques prévus de ces volets.
Ceci comprend les dimensions de Evaluation continue des besoins / Analyse de la situation / Mise en œuvre et suivi des activités/ Formation des équipes locales / Respect des contraintes administratives et financières / Reporting.
RELATIONS DE TRAVAIL :
Le (la) psychologue est rattaché(e) directement au Coordinateur Médical de la mission. Ils décident ensemble des priorités et des actions à entreprendre. Le (la) psychologue lui rend compte de ses activités, des résultats obtenus et des problèmes qu’il (elle) rencontre. Il (elle) fait valider les décisions importantes.
Il (elle) est responsable des activités de ces 3 volets et de la formation des équipes de ces volets.
Il (elle) travaille en collaboration avec les Responsables de projet, les médecins et infirmières des camps.
Le (la) psychologue prend garde d’appliquer les procédures spécifiques de chaque camp, si il y en a, établies par chaque responsable de projet.
Il travaille en partenariat avec les partenaires du camp (Camp Commander, Camp Leader, ONG,…). Il réfère au Responsable de Projet pour toute représentation ou coordination de l’action.
ACTIVITES DU POSTE :
1. Renforcement des connaissances et compétences en santé mentale des équipes médicales AMI
Il (elle) organise des formations en santé mentale pour les équipes médicales en collaboration avec les médecins et en accord avec les besoins des équipes.
Il (elle) implique le personnel médical dans les activités de santé mentale dans le service de pédiatrie ou la salle d’attente par exemple.
Il (elle) suit les traitements donnés et les progrès des patients pour proposer au médecin une adaptation éventuelle.
2. Renforcement en santé mentale des soins de santé dispensés par l’AMI
Il (elle) reçoit en consultation les patients les plus sensibles.
Il (elle) travaille à l’amélioration de la relation patient / personnel médical.
Il (elle) collecte les données médicales et les analyse afin d’ajuster et de renforcer les soins de santé mentale dispensés par l’AMI.
Il (elle) assure le suivi des patients psychiatriques et les réfère au médecin si nécessaire.
3. Formation et supervision des travailleurs en santé mentale
Il (elle) organise son emploi du temps afin d’être présent au moins une semaine dans chaque camp.
Il (elle) accompagne les travailleurs en santé mentale en les conseillant selon sa propre expérience.
Il (elle) assiste aux consultations et organise la supervision et une discussion autour des cas vus par les travailleurs en santé mentale.
Il (elle) assure le recrutement et la formation initiale des travailleurs en santé mentale selon les besoins.
Il (elle) organise des sessions de formation continue pour les travailleurs en santé mentale afin de renforcer leurs connaissances.
Il (elle) les aide à organiser leurs consultations et à renforcer le réseau d’ONG présent dans les camps.
4. Supervision des activités de VCT
Il (elle) est le responsable du VCT Supervisor.
Il (elle) soutien le VCT Supervisor dans la supervision des VCT Counselors.
Il (elle) peut être amené à organiser une formation pour renforcer les connaissances et les outils des VCT Counselors.
Il (elle) assiste aux meetings de coordination avec les autres partenaires si nécessaire.
Il (elle) revoit avec le VCT Supervisor la collecte de données mensuelle et le rapport mensuel des activités VCT.
5. Point focal AMI pour le programme SGBV
Il (elle) assiste aux différents meetings sur le sujet.
Il (elle) prend soin de la victime référée à Mae Sot ou à Umphang.
Il (elle) travaille en étroite collaboration avec le coordinateur du programme SGBV de ARC.
Il (elle) ajuste le protocole si nécessaire.
Il (elle) forme les travailleurs en santé mentale afin qu’ils puissent assurer un suivi adéquat de la victime.
Il (elle) sensibilise l’équipe médicale à ce problème.
6. Rédaction de compte-rendu et rapport :
Rapport narratif mensuel interne. Rapport d’évaluation concernant les 3 volets. Rapport mensuel des données de suivi. Rapport des activités de santé mentale pour les bailleurs de fond sur demande du Chef de Mission ou du coordinateur Médical
CONDITIONS DE VIE :
L’expatrié sera basé à Mae Sot avec des déplacements quotidiens dans les camps (Maela : 45 minutes, Umpiem : 1H30, Nu Poh : 1H30 – à partir de Umphang) et sur la 2ème base de Umphang (3H de Mae Sot). Possibilité de dormir dans certains camps.
- Culturel : La ville de Mae Sot dispose de toutes les commodités, téléphone, internet, restaurants, supermarchés, guichet de retrait carte visa,…, même si elle reste une petite ville de province. Les relations avec la population locale Thaïlandaise sont très bonnes même si finalement au sein des expatriés elles restent peu fréquentes. Les rencontres avec les autres ONG sont elles plus courantes (MSF, ARC,…)
- Sécuritaire : aucun risque. Les expatriés peuvent voyager dans le pays le week-end ou s’ils posent des congés. Seul est demandé aux expatriés d’assurer une garde à tour de rôle afin de pouvoir réagir en urgence en cas d’épidémie dans un camp par exemple.
- Géographique : Mae Sot se trouve le long de la frontière birmane, au nord ouest de Bangkok (8 heures de bus). La région est « montagneuse », bien que Mae Sot ne se trouve qu’à 170 m d’altitude environ.
- Climatique : Saison des pluies de juin à octobre (et quand il pleut, il pleut !), le reste de l’année est plus agréable. Les températures oscillent entre 25 °C et 38 ° C., les nuits peuvent fraîches. Pendant la saison des pluies, le taux d’humidité est très élevé.
- Condition de vie : Logement collectif (de 2 à 5 personnes selon les maisons) dans des petites maisons en bois avec électricité et eau chaude 24/24. L’expatrié s’il le veut, peut aussi prendre un logement séparé (environ 80 – 100 euros/mois), cela restant à la charge entière de l’expatrié.
- Possibilité départ en couple : oui, mais à condition que l’expatrié en assure toute la charge (logement séparé, assurances,…)
CONDITIONS DU POSTE ET PROFIL REQUIS :
• Statut : Volontaire (nourri, logé, blanchi, assurance, visa, vaccinations, billets d’avions… pris en charge par l’AMI, 200€ de perdiem par mois et indemnités entre 686 et 915 € par mois en fonction de l’expérience humanitaire)
• Début : Mai 2006
• Durée : un an souhaité, minimum 6 mois.
• Profil : Psychologue.
• Expérience humanitaire antérieure préférable.
• Connaissances de l’informatique (Word et Excel) sinon il faudra apprendre sur le terrain.
• Fortes capacités et motivation à travailler avec une équipe locale. Bonne maîtrise de l’animation et du management d’équipe dans une dynamique de renforcement des capacités.
• Anglais courant obligatoire.
CONTACT :
Patricia CURT, chargée de recrutement
Recrutement@amifrance.org
Aide Médicale Internationale
119, rue des Amandiers
75020 Paris
www.amifrance.org
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Profil du candidat
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Conditions
Statut : Volontaire
Durée du contrat : 1 an, 6 mois minimum à pourvoir en mai
Salaire / Indemnité : 685 à 915 €/mois (en fonction de l'expérience humanitaire) + frais de vie (nourriture, logement, ...) + 200€ de perdiem par mois
Documents à envoyer : CV + Lettre de Motivation
Contact : Patricia CURT - Chargée de Recrutement
Email : recrutement@amifrance.org
Source : ONG françaises de Solidarité internationale
