Quelle que soit la pratique sociale ou l’institution considérée, il n’y a pas de formation sans une fantasmatique sous-jacente. Et de fait, lorsque l’on tente de caractériser le désir de former des êtres humains, il y est question d’amour, de plaisir et de souffrance, mais aussi de haine, de violence et de culpabilité.
Les travaux présentés ici ont en commun le souci de reconnaître à l’oeuvre – dans le projet et l’activité de former, de se former et d’être formé – la dimension du fantasme : le désir de formation s’inscrit dans les prototypes infantiles des relations, là où se jouent les questions et les réponses de l’origine (celle du sujet et celle de l’espèce).
Mais ce désir s’inscrit aussi dans le corps social et dans la culture : institutions et mythes de la formation gèrent l’économie du désir, ils en assurent la légitimité ou l’illégitimité… La question qui affleure alors est de savoir qui est bénéficiaire de cette gérance ? Le sujet singulier ou le sujet social ? Et au prix de quels compromis ?
Sommaire
Quatre études sur la fantasmatique de la formation et le désir de former (R. Kaës) - Désir de toute-puissance, culpabilité et épreuves dans la formation (R. Kaës) - La fantasmatique de la formation psychanalytique (D. Anzieu) - L'être et le paraître. Essai sur la signification de l'initiation en Afrique noire (L.-V. Thomas) - Bibliographie - Index.
Biographie des auteurs
René Kaës - René Kaës est professeur émérite de psychologie et de psychopathologie clinique à l’université Lyon 2, psychanalyste
Didier Anzieu - a été professeur émérite de l'université Paris X Nanterre et vice-président de l'Association psychanalytique de France.
Publics
Professions du soin psychologique (psychologues, psychiatres, psychanalystes
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