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L’insertion professionnelle des étudiants en psychologie de la Rhône Alpes, 2005


Rédigé le Lundi 6 Février 2006 à 23:18 | Lu 7622 commentaire(s)



Etude réalisée pour l'OURIP (Observatoire Universitaire Régional de l'Insertion Professionnelle) avec le concours financier de la région Rhône-Alpes par :
Laure Anne PICHON (chargée d'études OURIP), suite à l'enquête mars-juillet 2004.

Informations :
OURIP
Campus Porte des Alpes
Av. P. Mendès-France
69676 BRON Cedex
Tel : 04 78 01 18 40 - 04 78 77 43 32
Fax : 04 78 77 43 47
E mail : contact@ourip.org
Site Internet : www.ourip.org

L'étude analyse en détail les conditions de l'insertion professionnelle des étudiants inscrits
en deuxième ou troisième cycle de la filière psychologie, au cours de l’année universitaire
2000-2001 et qui sont entrés l’année suivante sur le marché du travail.

Extraits :
... En 2000-2001, 3 010 étudiants étaient inscrits en 2ème(45% en maîtrise, 33% en licence) ou 3ème cycle (10% en DESS, 7% en doctorat et 3% en DEA) de la filière psychologie dans l’une des trois universités de la Région Rhône-Alpes dotées de cette filière : Pierre Mendes France (Grenoble 2), Lumière (Lyon 2) et Savoie (Chambéry-Annecy).
... Etaient exclus de l'analyse, les étudiants étrangers (137 personnes) puis les étudiants en reprise d'études (696 personnes).

... 87 % des inscrits en deuxième et troisième cycle de la filière psychologie sont des femmes.

... Dans l’ensemble, en 2001, 18 % des étudiants inscrits en 2ème ou 3ème cycle de la filière psychologie arrêtent leurs études pour s’insérer dans la vie active. Ce taux varie selon le niveau d’inscription : 9 % en licence, 12 % en maîtrise, 83 % en DESS, 34 % en DEA, 19 % en doctorat, 24 % en divers.

... 91 % des étudiants inscrits en licence en 2000-2001 poursuivent leurs études l’année suivante (81 dans la même université et 10 dans un autre établissement). Ils continuent leurs études majoritairement en maîtrise psychologie.
9 % des étudiants inscrits en licence arrêtent leurs études pour entrer dans la vie active.

... En maîtrise, 88 % des étudiants continuent leurs études (76 au sein de l’université d’inscription, 12 en dehors de celle-ci).
12 % des étudiants inscrits en maîtrise cessent leurs études pour s’insérer sur le marché du travail.
Cette part est très nettement inférieure à celles observées dans d’autres filières, souvent situées entre 30 et 40 %.

... 84 % des étudiants en DESS arrêtent leurs études pour entrer sur le marché du travail, ce qui est ‘‘logique‘‘ après une formation professionnalisante de niveau élevé.

... 66 % des étudiants en DEA poursuivent leurs études l’année suivante (59 au sein de la même université, 7 en dehors de celle-ci).
34 % des étudiants de DEA arrêtent leurs études pour entrer sur le marché du travail.

81 % des étudiants en doctorat poursuivent leurs études l’année suivante, (77 au sein de la même université, 4 en dehors de celle-ci). Dans la quasi-totalité des cas, les étudiants de doctorat se réinscrivent pour continuer la préparation de leur thèse.
19 % des étudiants de doctorat arrêtent leurs études pour entrer sur le marché du travail

76 % des étudiants inscrits en divers poursuivent leurs études, principalement en DESS, 24 % arrêtent leurs études pour intégrer le marché de l’emploi.

... <u>En résumé</u>, en dehors des DESS, la proportion d’étudiants qui arrêtent leurs études pour s’insérer dans la vie active est très faible. Globalement, le taux d’insertion (nombre d’étudiants en insertion/nombre d’inscrits en formation initiale en 2° ou 3° cycle) est de 18 %, alors qu’il atteint 29 % en STAPS, où il n’y a pourtant pas de troisième cycle et où existent des phénomènes de poursuites d’études « contraintes » et 38 % en éco-gestion.

La divergence globale est entièrement concentrée sur le niveau maîtrise pour lequel le taux de sortie est de l’ordre du tiers de celui des autres filières. En pratique, cela signifie que les étudiants redoublent ou triplent leur maîtrise, puis finissent par s’insérer à ce niveau.

Les sorties des prochaines années seront très influencées par cette « file d’attente ». En effet, de 1997 à 2001, la croissance sensible de la population des nouveaux inscrits en licence ne s’est pas traduite par une multiplication équivalente des sorties en maîtrise, car les taux de redoublement en licence et en maîtrise ont augmenté. Ce phénomène de stockage ne peut être que provisoire et le nombre des sortants sur le marché du travail devrait augmenter de manière substantielle (au moins 50 %), avec des effets peu favorables sur la rapidité et la qualité de l’insertion professionnelle.

Entre 1997 et 2002, la part des redoublants dans les inscrits passe de 44 à 58 % (croissance en effectifs proche de 50 %).

... <u>Le parcours d'insertion</u> les 33 mois suivant l'obtention du diplômes :

* <u>Durée d'accès au premier emploi</u> :
- 5 % des étudiants en insertion n’ont jamais travaillé depuis l’arrêt de leurs études. Ce sont les étudiants titulaires d’une licence qui se trouvent les plus nombreux dans cette situation (21 % contre 5 % dans l’ensemble). Ils préparent tous un concours de « professeurs des écoles » ou de « conseiller d’orientation psychologues ».
- 64 % des étudiants trouvent leur premier emploi en moins d’un mois : l’accès au premier emploi est assez rapide.
Ce taux est supérieur à celui observé dans la filière sociologie (60 %), équivalent à celui observé en information communication (65 %) et inférieur à celui de la filière AES (73 %).
- 23 % des étudiants ont accédé à leur premier emploi entre 1 et 6 mois.
- 8 % des étudiants en insertion accèdent au premier emploi plus de 6 mois après la sortie de l’université.
o La durée d’accès varie selon les niveaux de sortie :
- 73 % des étudiants en insertion avec une maîtrise accèdent immédiatement à l’emploi.
- C’est aussi le cas de 57 % des étudiants en insertion avec un DEUG/licence.
- Les étudiants titulaires d’un DESS mettent un peu plus de temps pour accéder à leur premier emploi : “entre 1 et 6 mois“ 36 % contre 23 % dans l’ensemble et en “plus de 6 mois‘‘ 11 % contre 8 %.

* <u>Durée totale de chômage au cours des trois dernières années</u> :
- 59 % des étudiants ont connu moins d’un mois de chômage depuis l’arrêt de leurs études ; ils étaient 64 % à avoir accédé à leur premier emploi en moins d’un mois. La durée de chômage sur les trois années d’observation correspond dans 77 % des cas à la durée de recherche du premier emploi.
- 27 % des étudiants ont connu de 1 à 6 mois de chômage sur la période d’observation.
- 14 % des étudiants ont connu plus de 6 mois de chômage.
- 63 % des étudiants en insertion avec un DEUG/licence et 62 % des étudiants de maîtrise n’ont connu aucune période de chômage. Ils sont respectivement 23 % à avoir des périodes de chômage comprises entre 1 et 6 mois.
- L’insertion des titulaires d’un DESS se caractérise par une proportion importante d’étudiants ayant connu une période de chômage comprise de 1 à 6 mois durant la période d’observation (39 %).

* <u>Nombre d'emplois occupés au cours des trois ans d'observation</u> :
o En début de carrière, la mobilité professionnelle concerne une majorité de diplômés : 27% des étudiants ont exercé deux emplois et 26 % ont occupé 3 emplois et plus.
o Les étudiants en insertion, titulaires d’un DEUG/licence sont plus nombreux à avoir occupé un seul emploi (respectivement 62 % contre 47 % dans l’ensemble).
o Les étudiants en insertion, diplômés d’un DESS sont plus nombreux à avoir occupé trois emplois et plus (40 % contre 26 % dans l’ensemble).
o 31 % des diplômés de maîtrise ont plus souvent occupés 2 emplois (31 % contre 27 % dans l’ensemble).
Le changement d’emploi ici doit être considéré comme le signe d’une instabilité professionnelle, en effet dans 53 % des cas les premiers emplois occupés sont de statut précaire.


* <u>Evolution de la situation des étudiants entre mars 2002 et mars 2004</u> :
o Moins d’un an après l’arrêt des études (mars 2002), 61 % des étudiants en insertion sont en emploi, 33 % occupent un emploi stable et 28 % un emploi précaire. La part d’étudiants au chômage est de 14 %.
- 19 % des étudiants sont en études. Parmi eux, 2 étudiants sur 3, préparent le concours de « professeur des écoles », les autres préparent le concours de « conseiller d’orientation psychologue» ou « conseiller principal d’éducation ». Cette proportion baisse au cours du temps : elle passe à12% en mars 2003 et 6 % en mars 2004.
<b>En fin de période d’observation, 1 % seulement des étudiants se déclarent en inactivité.</b>

*<u>L'emploi précaire et l'mploi stable</u> :
De mars 2002 à mars 2004, la part d’emploi stable progresse régulièrement : de 33 % en mars 2002 à 56 % en 2003 et <b>67 %</b> en 2004, soit une augmentation de 34 points. Sur la période, l’emploi précaire recule peu (moins 6 points), se situant à 22 %. La part d’étudiants en recherche d’emploi diminue fortement (moins 11 points) et se trouve à un niveau de 3 %.


*<u>Temps de travail</u> :
o 60 % seulement de l’ensemble des étudiants en insertion occupent leur premier emploi à
temps complet.
Plus le niveau de diplôme est élevé plus la proportion de travail à temps plein est faible : 46 % des DESS occupent un premier emploi à temps plein contre 50 % des maîtrises et 69 % des DEUG/licence. C’est l’une des spécificités de cette filière.

* <u>L'intitutlé du premier emploi</u> :
o 21 % des diplômés en insertion sont installés en profession libérale pour exercer leur métier de psychologue. Parmi eux, certains sont spécialisés dans les domaines de la neuropsychologie, la psychologie clinique ou la psychologie du travail.
o 24 % occupent un emploi dans les entreprises privées (11 % sont cadres, principalement en activité dans le domaine des ressources humaines, 12 % sont employés).
o 22 % travaillent dans la fonction publique (16 % sont cadres, 4 % employés et 2 % professions intermédiaires)
o 19 % des étudiants en insertion exercent des responsabilités dans le secteur de l’enseignement, de la santé et du travail social.

*<u>Type d'employeur</u> :
o Le secteur privé (entreprises privées et associations) est majoritaire à tous les niveaux de formation : 56 % dans l’ensemble. Sa proportion varie de 65 % en DESS à 69 % en DEUG/licence et 70 % en maîtrise.
Rappel : tous les lauréats d'un concours de l'enseignement travaillent dans un établissement d'enseignement (93 % dans le public 7 % dans le privé).
o L’administration centrale, les collectivités locales et les entreprises publiques emploient 21 % des étudiants en insertion.
o 23 % des étudiants en insertion occupent leur premier emploi au sein d’un établissement d’enseignement.

*<u>Les salaires du premier emploi</u> :
Les salaires du premier emploi sont compris entre 600 et 3 200 euros net par mois (sur la base d'un ETP).
25 % des étudiants en insertion gagnent moins de 990 † nets par mois, un tiers perçoit un salaire compris entre 991 et 1 250 euros, 30 % ont un salaire compris entre 1 258 et 1 650 euros, enfin 12 % des étudiants gagnent de 1 700 jusqu’à 3 200 euros.
o Les étudiants en insertion avec un DESS se situent dans les tranches de salaire les plus élevées : la majorité d’entre eux ont un salaire net mensuel supérieur à 1 250 euros.
o Les tranches de salaire les plus basses concernent les étudiants en insertion sur la base d’une maîtrise ou d’un DEUG/licence.
o 20 % des titulaires d’une maîtrise se situent dans la tranche de salaires compris entre
1 250 et 1 650 euros.

Le salaire médian de l’ensemble des étudiants est de 1 200 euros. La moyenne est supérieure à la médiane de 68 euros.
Comparé aux filières déjà étudiées par l’OURIP, le salaire médian de la filière psychologie est plus élevé que celui des filières information et communication (1 100 euros), AES (1 065 euros) ou sociologie (920 euros).
o Les étudiants en insertion avec un DEUG/licence ou une maîtrise ont un salaire médian modeste : à peine 1 000 euros (moyenne légèrement supérieure).
o Les étudiants de DESS ont un salaire médian plus élevé 1 356 euros (moyenne : 1 438 euros). L’écart observé entre les étudiants de 2ème cycle et les DESS est important : 365 • pour les étudiants de DEUG/licence et 396 • avec ceux de maîtrise.

* Localisation du premier emploi :
o 78 % des étudiants exercent leur premier emploi dans l’un des huit départements de la région Rhône-Alpes. Parmi eux, 33 % s’insèrent dans le département de l’Isère et 25 % dans celui du Rhône.
o 22 % occupent leur premier emploi dans un autre département.

*<u>Progression en 3 ans</u> :
* Entre le premier emploi et l’emploi actuel, la part des emplois stables progresse fortement (+28 points), atteignant 75 %. Cette part est équivalente à celle de la filière information et communication (73 %), supérieure à celles des filières ou sociologie (58 %) et inférieure à celle de la filière AES (83 %).
o Les étudiants en insertion avec un DESS connaissent la plus forte progression (+36 points).
o 68 % des étudiants titulaires d’un DEUG/Licence occupent un emploi stable (+33 points)
o Une petite majorité (53 %) d’étudiants de maîtrise est en emploi stable (+22 points).
- Temps de travail : 68 % des étudiants occupent leur emploi à temps plein (+ 8 points depuis le premier emploi.
* 90 % des DESS occupent des emplois de « cadres"
* Globalement il n’y a pas de changement entre le premier emploi et l’ emploi actuel, le secteur privé est toujours prépondérant et regroupe 57 % des emplois.
Entre le premier emploi et l’emploi actuel, les étudiants en insertion avec une maîtrise sont davantage employés dans le secteur public (46 % contre 25 %).

... o La recherche d’un autre emploi est un bon indicateur de l’insatisfaction par rapport à l’emploi occupé. 22 % de l’ensemble des étudiants en activité déclarent être à la recherche d’un autre emploi.
Ce taux est nettement inférieur à ceux observés en sociologie (40 %) ou en information et communication (31 %) et supérieur à celui de AES (19 %).
o Ce sont les étudiants titulaires d’un DESS qui rencontrent plus souvent des difficultés à travailler à temps complet, puis ceux d’une maîtrise qui déclarent le plus souvent être à la recherche d’un autre emploi : respectivement 32 % et 29 % contre 22 % dans l’ensemble.


CONCLUSIONS :

* Au terme de trois ans d'observation (septembre 2001 à mars 2004), l’entrée dans la vie active des étudiants dans leur ensemble se caractérise par :
o un accès au premier emploi assez rapide : 64 % des étudiants trouvent leur premier emploi en moins d’un mois ;
o peu de longues périodes de chômage : 59 % n’ont connu aucune période de chômage depuis l’arrêt des études, 14 % sont au chômage plus de 6 mois ;
o une mobilité professionnelle importante : 53 % des étudiants ont exercé deux emplois et plus. Ce changement d’emploi doit être considéré ici comme le signe d’une instabilité professionnelle, en effet dans 53 % des cas les premiers emplois occupés sont de statut précaire.
o Les étudiants en insertion sur la base d’un diplôme DESS en psychologie constituent le groupe le plus important (45 %).
Leurs conditions d'insertion sont un peu plus difficiles, accès plus lent à leur premier emploi et périodes de chômage plus longues. Ils connaissent une forte mobilité professionnelle, 40% des étudiants de DESS ont occupé trois emplois et plus (contre 26 % dans l’ensemble). Plus d’un emploi sur deux est exercé à temps partiel. La majorité des emplois sont précaires mais d’un niveau de qualification élevé (71 % sont cadres)

Le bilan sur trois ans montre des évolutions très favorables.
En mars 2003, la part de l'emploi stable progresse fortement (+19 points), 90 % occupent un emploi dans la catégories des cadres, leur salaire a augmenté de 180 ¤ atteignant au moment de l'enquête 1 536 ¤.
Ce sont les étudiants les plus satisfaits de leur travail (salaire, contenu, autonomie, perspectives de carrières). Toutefois, ils sont les plus nombreux à rechercher un autre emploi. Par ailleurs ils se déclarent très satisfaits de l'adéquation formation emploi et des études comme bon moyen d'accès à l'emploi.

Le bilan de l’insertion professionnelle des étudiants de psychologie est contrasté, finalement assez proche de celui de filières orientées vers les concours : d’un côté, des étudiants de 3° cycle, dont l’effectif est limité, qui bénéficient de conditions d’insertion favorables, avec toutefois quelques difficultés à effectuer un horaire de travail à temps complet. De l’autre des étudiants qui finissent par abandonner leurs études après plusieurs tentatives : leur niveau d’études est apprécié sur le marché du travail, ce qui se traduit par un chômage faible, mais leur qualification n’est que très partiellement reconnue, d’où des salaires jugés peu satisfaisants et des emplois excessivement diversifiés.




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