L'annonce d'un plan de sécurisation de la psychiatrie, doté de 70 millions d'euros, a fait l'effet d'une bombe dans la profession. Ce n'est pas la préoccupation du président de la République pour la sécurité des concitoyens qui inquiète car elle est "légitime", souligne le comité d'action syndicale de la psychiatrie (CASP) dans un communiqué, mais les mesures énoncées relatives à l'hospitalisation sous contrainte.
Elles sont en effet jugées comme "des atteintes graves à la liberté individuelle", qui en instaurant un "rapport de force", inverseraient le "climat de confiance" établi entre les professionnels et les patients et nécessaire à leur guérison.
Les syndicats de psychiatres (SPEP-IDEPP, SPH, SPS-IDEPP, USP) dénoncent, en outre, dans un communiqué distinct, des orientations sécuritaires, véritable "régression" et nouvelle "stigmatisation" de la santé mentale. Soutenu dans cette analyse par le groupe socialiste, ils préfèreraient obtenir des moyens et des effectifs suffisants pour assurer leur mission. C'est "d'un personnel en nombre suffisant, qualifié et formé" dont la psychiatrie a besoin, insiste la fédération SUD Santé-sociaux. Et la fédération FO-Santé de réclamer en sus la réouverture de lits et places. Moins catégorique, cette dernière considère nécessaire de discuter des mesures annoncées "dans le détail, tout comme le calendrier de leur mise en oeuvre".
Les discussions des différents acteurs avec la mission Couty "ne sauraient s'y substituer", prévient la fédération.
La psychiatrie privée, sous les couleurs de l'UNCPSY, s'interroge pour sa part sur l'utilisation des crédits précédents déjà alloués pour sécuriser les établissements publics. Car c'est 30 millions d'euros en moins pour la revalorisation de leur tarifs qui s'envolent en fumée. Et l'UNCPSY de s'annoncer prête à s'engager dans la prise en charge des malades difficiles. Car certaines cliniques remplissent déjà ces missions, assure le syndicat.
04/12/2008
Elles sont en effet jugées comme "des atteintes graves à la liberté individuelle", qui en instaurant un "rapport de force", inverseraient le "climat de confiance" établi entre les professionnels et les patients et nécessaire à leur guérison.
Les syndicats de psychiatres (SPEP-IDEPP, SPH, SPS-IDEPP, USP) dénoncent, en outre, dans un communiqué distinct, des orientations sécuritaires, véritable "régression" et nouvelle "stigmatisation" de la santé mentale. Soutenu dans cette analyse par le groupe socialiste, ils préfèreraient obtenir des moyens et des effectifs suffisants pour assurer leur mission. C'est "d'un personnel en nombre suffisant, qualifié et formé" dont la psychiatrie a besoin, insiste la fédération SUD Santé-sociaux. Et la fédération FO-Santé de réclamer en sus la réouverture de lits et places. Moins catégorique, cette dernière considère nécessaire de discuter des mesures annoncées "dans le détail, tout comme le calendrier de leur mise en oeuvre".
Les discussions des différents acteurs avec la mission Couty "ne sauraient s'y substituer", prévient la fédération.
La psychiatrie privée, sous les couleurs de l'UNCPSY, s'interroge pour sa part sur l'utilisation des crédits précédents déjà alloués pour sécuriser les établissements publics. Car c'est 30 millions d'euros en moins pour la revalorisation de leur tarifs qui s'envolent en fumée. Et l'UNCPSY de s'annoncer prête à s'engager dans la prise en charge des malades difficiles. Car certaines cliniques remplissent déjà ces missions, assure le syndicat.
04/12/2008