Verbatim de l’exposé-débat de M. Yves BUR, député UMP, représentant M. Accoyer, lors du Colloque organisé par « Cultures en Mouvement », à Paris, le 17 déc. 2003
(extraits)
• Bernard Accoyer a souhaité que je le représente et que je représente le groupe UMP, tout à fait ouvert au débat et au dialogue.
• Il n’y a pas urgence sur ce texte.
• Bernard Accoyer n’a pas voulu stigmatiser des professionnels ni des pratiques professionnelles.
• Nous nous doutions bien que l’amendement, tel qu’il était rédigé, ne resterait pas en l’état. Bernard Accoyer lui-même - et j’en ai longuement discuté avec lui - considère que son amendement est loin d’être abouti et que le sénat aura l’occasion de trouver une forme qui satisfasse les préoccupations des uns et des autres, à travers les larges auditions qu’il a entamées ainsi qu’à travers le débat prévu pendant la navette avec l’Assemblée nationale.
• Je voudrais dire ici clairement que nous ne pouvons pas associer « psychothérapie » et « troubles mentaux » : tous les consultants ne sont pas des malades mentaux, mais vivent certainement une souffrance psychique qui exige de la part de la société et des praticiens en question, appui et soutien.
• Je voudrais dire très clairement qu’il n’était pas dans l’intention de Bernard Accoyer, ni de ceux qui ont voté cet amendement - aujourd’hui encore plus clairement - de mettre sous contrôle les psychothérapeutes, de « normer » la psychothérapie…
• Nous voulons trouver un cadre pour ceux qu’on pourrait appeler les psychothérapeutes « autoproclamés », qui ne se trouvent dans aucune des structures qui m’ont semblé émerger ici et là, ou qui se sont exprimés ici et là, et qui organisent pour leurs adhérents un suivi et tout un travail de formation - que nous reconnaissons sans difficulté.
• Nous voulons protéger non seulement le consultant, mais aussi l’ensemble des professionnels qui exercent sous différentes formes qui sont les vôtres.
• Il ne s’agit pas de définir un statut pour les praticiens, ni de définir ce que doit être une psychothérapie. Il n’en est pas question. Qui peut être habilité à le faire ? Évidemment, cela paraît difficile, voire impossible, à l’Université, à la Faculté de médecine - puisque ce n’est pas là que ce savoir est dispensé (vifs applaudissements dans la salle).
• Pour autant, faut-il en rester à cette zone de flou qui jette une ombre sur la profession, flou qui existe autour, non pas des professions organisées, ni des professionnels organisés au sein de collèges et associations diverses - comme ce soir - ces associations qui proposent à leurs membres les parcours nécessaires pour la formation et pour la formation continue.
• Les deux associations de psychothérapie, l’AFFOP et la FFdP, naturellement regroupent un certain nombre de professionnels, mais aujourd’hui qui peut nous dire combien de professionnels ont la compétence ? C’est cet espace, cette zone floue, qui nous préoccupe…
• Il n’est nullement question d’empêcher qui que ce soit d’avoir le choix d’engager une psychothérapie et de choisir le professionnel qui semble lui convenir.
• Il faut que nous trouvions le moyen, avec l’ensemble des interlocuteurs de la psychanalyse et des psychothérapies de se donner un minimum de règles - que la loi n’a pas forcément vocation de déterminer dans le détail.
Applaudissements nourris