Nous avons souhaité créer un débat virtuel avec les enseignants et praticiens de psychologie quant aux dangers réels que représente la nouvelle réforme de l'enseignement supérieur. Les réponses seront publiées au fur et à mesure de leur arrivée.
LIRE L'ARTICLE QUI SOUTIENT CE DÉBAT
Voici les questions posées :
Dans le cadre de la réforme de l'enseignement supérieur le gouvernement semble souhaiter éradiquer les spécialités au profit d'une généralisation, la suppression de centaines des intitulés des licences et des masters et la disparition de la représentation des secteurs de formation dans les conseils de l'Université. Les Sciences humaines et sociales sont particulièrement visées dans le sens de l'éradication de leur présence. Le Ministère pointe clairement son ignorance quant à la place et le rôle de la psychologie dans notre société, prenant comme seul exemple d'étonnement, cité par ses soins lors des débats quant à l'intitulé "Troubles de la cognition : Psychologie du développement et neuropsychologie". Par ailleurs, le Ministère vient d'établir une nomenclature limitative des intitulés de licences et des masters, seuls admis pour la dénomination et qui semble ne pas comporter des mentions telles que la " Psychanalyse " et la " Psychologie clinique ".
Que pensez-vous de ces changements ?
Quelles seront les conséquences pour les différents départements de psychologie ?
Quelles seront les conséquences pour les futurs étudiants ?
Comment faire face à l'ignorance de la place de la psychologie dans la société qui reflète l'ignorance du sujet dans un monde purement mercantilisé ? "
Que pensez-vous de l'instauration d'un numerus clausus en psychologie ? Si vous êtes favorable à son instauration, à quel niveau devrait-il se situer et selon quels critères ?
Plus loin encore, le projet de la loi sur la psychiatrie (et non la santé mentale), ignore complètement la place de la psychologie et les psychologues dans ce contexte, ne mentionne que les " diplômes de bas niveau " qui pourraient s'occuper des pathologies non lourdes et sans qu'aucune organisation ou personnalités de la psychologie ne soit invitée au débat. Un projet de loi, déposé par le député Fasquelle visait la suppression des pratiques psychanalytiques dans les établissements hospitaliers et médico-sociaux. Un projet de loi veut réformer les études communes de santé en instaurant une licence par grands domaines.
Quelle est la signification profonde de cette volonté affichée d'éradiquer une vision humaniste de l'être humain et de la société ? Couper l'arbre à sa racine présage la disparition de l'arbre ?
Voulez-vous ajouter autre chose ? "