Le parricide a de tout temps été considéré comme le crime le plus contre nature, le plus grave et le plus rare qui soit et a fait l’objet jusqu’à récemment de traitements pénaux et sociaux d’exception.
Parmi les auteurs adultes de parricide, les malades mentaux psychotiques sont nombreux. Ceux sont le plus souvent des schizophrènes et quelquefois des paranoïaques. Ils ont tué leur mère (matricide), leur père (patricide) ou plus rarement leurs deux parents (double parricide). Ces homicides sont générés, dans la plupart des cas, par une activité délirante ancienne et connue de l’entourage personnel et sanitaire des futurs criminels. Les délires de préjudice et de persécution, dans lesquels un ou les deux parents occupent une place centrale, sont fréquents et induisent des réactions de peur, de souffrance et d’auto défense pathologique chez les sujets qui les vivent. Au décours d’épisodes déclenchants, cette auto défense pathologique peut trouver son point culminant dans des passages à l’acte violents, archaïques et parricides. La non prise en compte ou la sous estimation par l’entourage personnel et/ou sanitaire des indicateurs psychopathologiques et de dangerosité est un facteur fréquent de facilitation de ces passages à l’acte meurtriers. Après les parricides ces criminels désorganisés se sentent en général soulagés, désertent les scènes de crimes qui portent fréquemment les marques de leur psychisme délirant et ne sont pas très difficiles à retrouver. Ces homicides étant induits par des délires psychotiques plus ou moins florides, les meurtriers doivent être considérés comme pénalement irresponsables et doivent être hospitalisés d’office en psychiatrie pour y être soignés et pour protéger d’éventuelles victimes.
L’évaluation et la prise en compte le plus tôt possible des indicateurs psychopathologiques et de dangerosité de ces sujets psychotiques, le contrôle de leur assiduité au traitement psychothérapeutique et psychotrope, ainsi que l’hospitalisation d’office si nécessaire, sont des mesures préventives et curatives incontournables à mettre en place systématiquement pour éviter les passages à l’acte dangereux et parricides.
Cette communication est illustrée par des exemples cliniques.
* Communication orale résumée faîte dans le cadre du colloque international interdisciplinaire francophone « Meurtres d’enfants, enfants meurtriers : approches pluridisciplinaires », 27-28-29 novembre 2008, Université Rennes 2, Haute Bretagne, France.
Principaux travaux et communications de Jean-Pierre Bouchard liés au parricide :
[1] Bouchard J.-P. Les évaluations et les traitements psychologiques des malades mentaux dangereux. Communication faîte aux journées nationales inter U.M.D. et inter U.S.I.P., Centre Hospitalier Spécialisé de Cadillac-sur-Garonne, France, 12-13 juin 2008.
[2] Bouchard J-P. Paranoïa, schizophrénie et dangerosité : de la clinique à la prévention des passages à l’acte. Communication faîte dans le cadre des 18èmes journées de l’Association Francophone d’Etudes et de Recherche sur les Urgences Psychiatriques (A.F.E.R.U.P.) ayant pour thème « Urgences psychiatriques et dangerosité : de la psychiatrie à la criminologie » sous le haut patronage du Ministre de la Santé et des Solidarités. Centre Universitaire, Agen, 23 et 24 mars 2007.
[3] Bouchard J.-P. Violences, homicides et délires de persécution/Violence, homicide and delirium of persecution. Annales Médico Psychologiques (Paris), 2005, n° 10, Vol.163, 820-826.
[4] Bouchard J.-P. Psychoses et homicides. Communication faîte lors du colloque « Le souci de sécurité en psychiatrie, un droit des patients, un droit des soignants, un droit des citoyens » organisé par la conférence nationale des présidents de commissions médicales d’établissement (C.M.E.) de centres hospitaliers spécialisés (C.H.S.), l’association nationale des psychiatres présidents ou vice-présidents des C.M.E. de centres hospitaliers et par le Centre International de Sciences Criminelles et Pénales, Paris, 6 avril 2005. (En présence du Ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille Philippe Douste-Blazy et de l’ex Ministre de la Santé Président de la fédération hospitalière de France Claude Evin).
[5] Bouchard J.-P., Bachelier A.-S. Schizophrénie et double parricide : à propos d’une observation clinique/Schizophrenia and double parricide: about a clinical observation. Ann Med Psychol (Paris) 2004; 162(8):626–33.
[6] Bouchard J.-P. Schizophrénie et dangerosité. Conférence faite dans le cadre de la « 7ème journée de psychiatrie légale » ayant pour thème « les malades dangereux », hôpital SimoneVeil, Eaubonne (95), 31 janvier2003.
[7] Bouchard J.-P. Le parricide commis par des sujets masculins psychotiques: de l’analyse clinique à la prévention (étude portant sur 55 cas de parricide). Thèse pour le doctorat en psychopathologie (Nouveau Régime), Université de Toulouse 2, Faculté de psychologie, Centre d’Études et de Recherches en Psychopathologie, 2000 (Première analyse criminelle comportementale du parricide, conçue et débutée en 1979, portant sur la période 1950–2000).
[8] Bouchard J.-P. Évolution sémantique, pénale et répressive d’un crime hors du commun : le Parricide. Revue d’Études et d’Informations de la Gendarmerie, troisième trimestre 1997 ; 185 : 56–61.
[9] Bouchard J.-P. Le Parricide : de la clinique à la prévention. Conférence faite dans le cadre du 31ème congrès de l’Association française de Criminologie (congrès consacré à « l’homicide ») sous le haut patronage du garde des Sceaux, ministre de la Justice. Ajaccio–Corte, 14, 15 et 16 mars 1996.
[10] Bouchard J.-P. Ravaillac : histoire d’un régicide et de son châtiment. Revue d’Études et d’Informations de la Gendarmerie Nationale, 1996, n° 181 : 55-60 (Sous l’Ancien Régime, le régicide était considéré comme un parricide suprême, l’assassinat du Roi, père du peuple, et faisait donc l’objet d’un châtiment d’exception même si l’auteur du crime était délirant).
[11] Bouchard J.-P. Tuer père et mère, ou le tragique périple d’un double parricide. Revue Internationale de Philosophie Pénale et de Criminologie de l’Acte, n° 5-6, 1994, 269-276 ; Revue de Psychiatrie et de Psychologie Légales « Forensic », n° 11, 1995, 11-14 ; Soins Psychiatrie, n° 180, février 1996, 27-30.
[12] Bouchard J.-P. Ils ont tué père et mère : analyse du parricide pathologique. Thèse pour le doctorat en Droit (Nouveau régime).Université de Pau et des Pays de l’Adour, Faculté de Droit, Centre de sciences criminelles, 1995.
[13] Bouchard J.-P. Intérêt préventif et curatif des thérapies cognitives et comportementales dans le traitement des croyances délirantes criminogènes et parricides. Mémoire pour le diplôme d’Université de thérapies cognitives et comportementales. Faculté de médecine, Université de Bordeaux II, 1993-1994-1995.
[14] Bouchard J.-P. Des mères tuées par leur fils : analyse du processus de victimisation dans le matricide pathologique. Mothers killed by their son: analysis of the process of victimization in pathological matricide. Mémoire pour le diplôme de Victimologie de l’American University of Washington (School of Public Affairs, Department of Justice, Law and Society) et de la faculté de médecine de l’Université René Descartes Paris V, 1993-1994.
[15] Bouchard J.-P. Les malades mentaux dangereux, délinquants et criminels, en service psychiatrique de sûreté. Conférence faite dans le cadre du 28ème congrès de l’Association Française de Criminologie (Pau, 1993) publiée dans la Revue d’Études et d’Informations de la Gendarmerie Nationale, 4ème trimestre 1993, n° 171, 11-13, et dans l’ouvrage « Profession criminologue », Éditions Érès, 1994, 153-160.
[16] Bouchard J.-P. Sous l’emprise du délire : évolution d’un cas de schizophrénie ayant donné lieu à des passages à l’acte meurtriers, vampiriques et cannibaliques. Nervure, Journal de Psychiatrie, III/3, avril 1990, 37-40 (article primé dans le cadre du concours de la meilleure observation clinique).
[17] Bouchard J.-P. Le parricide. Conférence-débat illustrée par le film « Je suis Pierre Rivière » de Christine Lipinska, France, 1976. Cinéma Jean Vigo en partenariat avec l’Ecole Nationale de la Magistrature (E.N.M.), rencontres « Crimes et criminels », Bordeaux, 18 mars 2004. (Public : magistrats, avocats, psychologues, médecins).
[18] Bouchard J.-P. Le parricide. Conférence-débat illustrée par le film « Roberto Succo» de Cédric Kahn, France, 2001. Cinéma Jean Vigo en partenariat avec l’Ecole Nationale de la Magistrature (E.N.M.), rencontres « Cinéma et justice », Bordeaux, 23 février 2005. (Public : magistrats, avocats, psychologues, médecins).
[19] Bouchard J.-P. L’expertise mentale judiciaire : le temps de la réforme et de la modernisation. Communication faîte dans cadre du colloque sur « Les nouvelles figures de la dangerosité », Ecole Nationale d’Administration Pénitentiaire (E.N.A.P.), Agen, 15-17 janvier 2008. Communication publiée dans les Actes du colloque aux Editions L’Harmattan, 2008.
[20] Bouchard J.-P. Proposition de réforme de la formation des psychologues en France et dans l’Union européenne /A proposal for reforming psychologists’ training in France and in the European Union. L’Encéphale, 2008.
Parmi les auteurs adultes de parricide, les malades mentaux psychotiques sont nombreux. Ceux sont le plus souvent des schizophrènes et quelquefois des paranoïaques. Ils ont tué leur mère (matricide), leur père (patricide) ou plus rarement leurs deux parents (double parricide). Ces homicides sont générés, dans la plupart des cas, par une activité délirante ancienne et connue de l’entourage personnel et sanitaire des futurs criminels. Les délires de préjudice et de persécution, dans lesquels un ou les deux parents occupent une place centrale, sont fréquents et induisent des réactions de peur, de souffrance et d’auto défense pathologique chez les sujets qui les vivent. Au décours d’épisodes déclenchants, cette auto défense pathologique peut trouver son point culminant dans des passages à l’acte violents, archaïques et parricides. La non prise en compte ou la sous estimation par l’entourage personnel et/ou sanitaire des indicateurs psychopathologiques et de dangerosité est un facteur fréquent de facilitation de ces passages à l’acte meurtriers. Après les parricides ces criminels désorganisés se sentent en général soulagés, désertent les scènes de crimes qui portent fréquemment les marques de leur psychisme délirant et ne sont pas très difficiles à retrouver. Ces homicides étant induits par des délires psychotiques plus ou moins florides, les meurtriers doivent être considérés comme pénalement irresponsables et doivent être hospitalisés d’office en psychiatrie pour y être soignés et pour protéger d’éventuelles victimes.
L’évaluation et la prise en compte le plus tôt possible des indicateurs psychopathologiques et de dangerosité de ces sujets psychotiques, le contrôle de leur assiduité au traitement psychothérapeutique et psychotrope, ainsi que l’hospitalisation d’office si nécessaire, sont des mesures préventives et curatives incontournables à mettre en place systématiquement pour éviter les passages à l’acte dangereux et parricides.
Cette communication est illustrée par des exemples cliniques.
* Communication orale résumée faîte dans le cadre du colloque international interdisciplinaire francophone « Meurtres d’enfants, enfants meurtriers : approches pluridisciplinaires », 27-28-29 novembre 2008, Université Rennes 2, Haute Bretagne, France.
Principaux travaux et communications de Jean-Pierre Bouchard liés au parricide :
[1] Bouchard J.-P. Les évaluations et les traitements psychologiques des malades mentaux dangereux. Communication faîte aux journées nationales inter U.M.D. et inter U.S.I.P., Centre Hospitalier Spécialisé de Cadillac-sur-Garonne, France, 12-13 juin 2008.
[2] Bouchard J-P. Paranoïa, schizophrénie et dangerosité : de la clinique à la prévention des passages à l’acte. Communication faîte dans le cadre des 18èmes journées de l’Association Francophone d’Etudes et de Recherche sur les Urgences Psychiatriques (A.F.E.R.U.P.) ayant pour thème « Urgences psychiatriques et dangerosité : de la psychiatrie à la criminologie » sous le haut patronage du Ministre de la Santé et des Solidarités. Centre Universitaire, Agen, 23 et 24 mars 2007.
[3] Bouchard J.-P. Violences, homicides et délires de persécution/Violence, homicide and delirium of persecution. Annales Médico Psychologiques (Paris), 2005, n° 10, Vol.163, 820-826.
[4] Bouchard J.-P. Psychoses et homicides. Communication faîte lors du colloque « Le souci de sécurité en psychiatrie, un droit des patients, un droit des soignants, un droit des citoyens » organisé par la conférence nationale des présidents de commissions médicales d’établissement (C.M.E.) de centres hospitaliers spécialisés (C.H.S.), l’association nationale des psychiatres présidents ou vice-présidents des C.M.E. de centres hospitaliers et par le Centre International de Sciences Criminelles et Pénales, Paris, 6 avril 2005. (En présence du Ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille Philippe Douste-Blazy et de l’ex Ministre de la Santé Président de la fédération hospitalière de France Claude Evin).
[5] Bouchard J.-P., Bachelier A.-S. Schizophrénie et double parricide : à propos d’une observation clinique/Schizophrenia and double parricide: about a clinical observation. Ann Med Psychol (Paris) 2004; 162(8):626–33.
[6] Bouchard J.-P. Schizophrénie et dangerosité. Conférence faite dans le cadre de la « 7ème journée de psychiatrie légale » ayant pour thème « les malades dangereux », hôpital SimoneVeil, Eaubonne (95), 31 janvier2003.
[7] Bouchard J.-P. Le parricide commis par des sujets masculins psychotiques: de l’analyse clinique à la prévention (étude portant sur 55 cas de parricide). Thèse pour le doctorat en psychopathologie (Nouveau Régime), Université de Toulouse 2, Faculté de psychologie, Centre d’Études et de Recherches en Psychopathologie, 2000 (Première analyse criminelle comportementale du parricide, conçue et débutée en 1979, portant sur la période 1950–2000).
[8] Bouchard J.-P. Évolution sémantique, pénale et répressive d’un crime hors du commun : le Parricide. Revue d’Études et d’Informations de la Gendarmerie, troisième trimestre 1997 ; 185 : 56–61.
[9] Bouchard J.-P. Le Parricide : de la clinique à la prévention. Conférence faite dans le cadre du 31ème congrès de l’Association française de Criminologie (congrès consacré à « l’homicide ») sous le haut patronage du garde des Sceaux, ministre de la Justice. Ajaccio–Corte, 14, 15 et 16 mars 1996.
[10] Bouchard J.-P. Ravaillac : histoire d’un régicide et de son châtiment. Revue d’Études et d’Informations de la Gendarmerie Nationale, 1996, n° 181 : 55-60 (Sous l’Ancien Régime, le régicide était considéré comme un parricide suprême, l’assassinat du Roi, père du peuple, et faisait donc l’objet d’un châtiment d’exception même si l’auteur du crime était délirant).
[11] Bouchard J.-P. Tuer père et mère, ou le tragique périple d’un double parricide. Revue Internationale de Philosophie Pénale et de Criminologie de l’Acte, n° 5-6, 1994, 269-276 ; Revue de Psychiatrie et de Psychologie Légales « Forensic », n° 11, 1995, 11-14 ; Soins Psychiatrie, n° 180, février 1996, 27-30.
[12] Bouchard J.-P. Ils ont tué père et mère : analyse du parricide pathologique. Thèse pour le doctorat en Droit (Nouveau régime).Université de Pau et des Pays de l’Adour, Faculté de Droit, Centre de sciences criminelles, 1995.
[13] Bouchard J.-P. Intérêt préventif et curatif des thérapies cognitives et comportementales dans le traitement des croyances délirantes criminogènes et parricides. Mémoire pour le diplôme d’Université de thérapies cognitives et comportementales. Faculté de médecine, Université de Bordeaux II, 1993-1994-1995.
[14] Bouchard J.-P. Des mères tuées par leur fils : analyse du processus de victimisation dans le matricide pathologique. Mothers killed by their son: analysis of the process of victimization in pathological matricide. Mémoire pour le diplôme de Victimologie de l’American University of Washington (School of Public Affairs, Department of Justice, Law and Society) et de la faculté de médecine de l’Université René Descartes Paris V, 1993-1994.
[15] Bouchard J.-P. Les malades mentaux dangereux, délinquants et criminels, en service psychiatrique de sûreté. Conférence faite dans le cadre du 28ème congrès de l’Association Française de Criminologie (Pau, 1993) publiée dans la Revue d’Études et d’Informations de la Gendarmerie Nationale, 4ème trimestre 1993, n° 171, 11-13, et dans l’ouvrage « Profession criminologue », Éditions Érès, 1994, 153-160.
[16] Bouchard J.-P. Sous l’emprise du délire : évolution d’un cas de schizophrénie ayant donné lieu à des passages à l’acte meurtriers, vampiriques et cannibaliques. Nervure, Journal de Psychiatrie, III/3, avril 1990, 37-40 (article primé dans le cadre du concours de la meilleure observation clinique).
[17] Bouchard J.-P. Le parricide. Conférence-débat illustrée par le film « Je suis Pierre Rivière » de Christine Lipinska, France, 1976. Cinéma Jean Vigo en partenariat avec l’Ecole Nationale de la Magistrature (E.N.M.), rencontres « Crimes et criminels », Bordeaux, 18 mars 2004. (Public : magistrats, avocats, psychologues, médecins).
[18] Bouchard J.-P. Le parricide. Conférence-débat illustrée par le film « Roberto Succo» de Cédric Kahn, France, 2001. Cinéma Jean Vigo en partenariat avec l’Ecole Nationale de la Magistrature (E.N.M.), rencontres « Cinéma et justice », Bordeaux, 23 février 2005. (Public : magistrats, avocats, psychologues, médecins).
[19] Bouchard J.-P. L’expertise mentale judiciaire : le temps de la réforme et de la modernisation. Communication faîte dans cadre du colloque sur « Les nouvelles figures de la dangerosité », Ecole Nationale d’Administration Pénitentiaire (E.N.A.P.), Agen, 15-17 janvier 2008. Communication publiée dans les Actes du colloque aux Editions L’Harmattan, 2008.
[20] Bouchard J.-P. Proposition de réforme de la formation des psychologues en France et dans l’Union européenne /A proposal for reforming psychologists’ training in France and in the European Union. L’Encéphale, 2008.