Association des Enseignants de Psychologie des Universités - AEPU (membre de la FFPP)
Fédération Française des Psychologues et de Psychologie - FFPP
Société Française de Psychologie - SFP
Syndicat National des Psychologues - SNP (membre de la FFPP)
Aux Présidents d’Université
Aux Directeurs des Services de Formation Continue
Aux Directeurs d’UFR et de Départements
Objet : application de la Validation des Acquis de l'Expérienc (V.A.E.) dans les Universités délivrant des diplômes de psychologie et spécificités de cette discipline.
Mesdames, Messieurs les Présidents(es),
La loi de Modernisation sociale du 17 janvier 2002 et ses décrets d'application régissent la Validation des Acquis de l'Expérience (V.A.E.).
Au regard des principaux changements ainsi introduits par rapport aux dispositifs précédents, il est donc désormais possible à toute personne de valoriser ses activités professionnelles ou personnelles pour obtenir un diplôme.
Nous souhaitons instamment attirer votre attention sur le fait que le mode d'administration de la VAE pour les diplômes en psychologie ne peut être examiné indépendamment du problème de l’emploi dans ce secteur et surtout des caractéristiques spécifiques du métier de psychologue. Cet exercice professionnel, centré sur l'être humain, parfois en situation de vulnérabilité, de dépendance ou de difficulté, met en question son intimité. Pour offrir une garantie au public, le législateur a établi que l'usage professionnel du Titre protégé de psychologue - loi de 1985 - serait obtenu à l'issue d'un cursus universitaire de haut niveau, correspondant à un 3°cycle et de plusieurs expériences de stages divers, suffisamment long et structuré pour permettre aux futurs professionnels d'appréhender la complexité croissante des situations auxquelles ils sont confrontés.
Le parcours universitaire constitue donc à ce jour la principale garantie quant à l’usage professionnel du Titre de psychologue, complété par l’inscription sur la liste professionnelle ADELI et encadré par le Code de Déontologie des psychologues, issu d’un consensus entre les principales organisations professionnelles et scientifiques.
Cette situation doit conduire à une extrême vigilance dans la mise en œuvre du dispositif de la V.A.E., d'autant plus que le projet de loi actuellement en débat sur la réglementation des psychothérapies va conduire un très grand nombre de personnes à engager une V.A.E. pour faire usage du Titre de psychologue, en jouant sur la polysémie du terme « psychologue », alors même qu'elles ne possèdent pas les bases d'une connaissance suffisante des différents champs de la psychologie et de leurs méthodologies spécifiques, notamment concernant la psychopathologie.
Il importe à cet égard que les Universités recherchent un consensus en vue d'une harmonisation des pratiques et des décisions, sous peine de précipiter à terme une dévalorisation des diplômes en psychologie, les universités réputées les plus "faciles" drainant la plus grande masse des candidats. A cet égard, il nous paraît extrêmement urgent que soit réalisé un référentiel des savoirs et des compétences dispensés dans les cursus de psychologie afin que les jurys de VAE puissent travailler en toute connaissance de cause et soient en mesure d’accorder tel ou tel diplôme. Avant de disposer d’un tel référentiel, à la réalisation duquel nous nous engageons, nous demandons le respect d’un moratoire de 9 mois qui servira, d’une part, à engager une enquête systématique auprès des différentes universités délivrant des diplômes de psychologie, et d’autre part, à définir conjointement un référentiel précis. Pendant ce moratoire, nous demandons à ce que les jurys soient extrêmement vigilants et leur conseillons de ne délivrer aucun diplôme complet en psychologie (licence ou master), ce qui laisse la possibilité d’accorder une équivalence pour la première et/ou la seconde année de licence.
Par ailleurs, un principe de base doit être respecté en ce qui concerne la composition du jury qui devra être "composé d'une majorité d'enseignants-chercheurs et de professionnels" et "qui procède à l'examen du dossier, reçoit les candidats et détermine au regard de leurs compétences affichées, les connaissances et aptitudes qu'il déclare acquises". Nous préconisons, à ce titre, que les professionnels soient proposés par des organisations représentatives des psychologues.
Restant à votre disposition, en tant qu’organisations professionnelles, nous vous prions de croire en l’expression de nos sentiments confraternels.
Claude BASTIEN
Président AEPU
Michèle CLEMENT
Secrétaire Générale SNP
Roger LECUYER
Secrétaire Général FFPP
Jacques PY
Président SFP
Fédération Française des Psychologues et de Psychologie - FFPP
Société Française de Psychologie - SFP
Syndicat National des Psychologues - SNP (membre de la FFPP)
Aux Présidents d’Université
Aux Directeurs des Services de Formation Continue
Aux Directeurs d’UFR et de Départements
Objet : application de la Validation des Acquis de l'Expérienc (V.A.E.) dans les Universités délivrant des diplômes de psychologie et spécificités de cette discipline.
Mesdames, Messieurs les Présidents(es),
La loi de Modernisation sociale du 17 janvier 2002 et ses décrets d'application régissent la Validation des Acquis de l'Expérience (V.A.E.).
Au regard des principaux changements ainsi introduits par rapport aux dispositifs précédents, il est donc désormais possible à toute personne de valoriser ses activités professionnelles ou personnelles pour obtenir un diplôme.
Nous souhaitons instamment attirer votre attention sur le fait que le mode d'administration de la VAE pour les diplômes en psychologie ne peut être examiné indépendamment du problème de l’emploi dans ce secteur et surtout des caractéristiques spécifiques du métier de psychologue. Cet exercice professionnel, centré sur l'être humain, parfois en situation de vulnérabilité, de dépendance ou de difficulté, met en question son intimité. Pour offrir une garantie au public, le législateur a établi que l'usage professionnel du Titre protégé de psychologue - loi de 1985 - serait obtenu à l'issue d'un cursus universitaire de haut niveau, correspondant à un 3°cycle et de plusieurs expériences de stages divers, suffisamment long et structuré pour permettre aux futurs professionnels d'appréhender la complexité croissante des situations auxquelles ils sont confrontés.
Le parcours universitaire constitue donc à ce jour la principale garantie quant à l’usage professionnel du Titre de psychologue, complété par l’inscription sur la liste professionnelle ADELI et encadré par le Code de Déontologie des psychologues, issu d’un consensus entre les principales organisations professionnelles et scientifiques.
Cette situation doit conduire à une extrême vigilance dans la mise en œuvre du dispositif de la V.A.E., d'autant plus que le projet de loi actuellement en débat sur la réglementation des psychothérapies va conduire un très grand nombre de personnes à engager une V.A.E. pour faire usage du Titre de psychologue, en jouant sur la polysémie du terme « psychologue », alors même qu'elles ne possèdent pas les bases d'une connaissance suffisante des différents champs de la psychologie et de leurs méthodologies spécifiques, notamment concernant la psychopathologie.
Il importe à cet égard que les Universités recherchent un consensus en vue d'une harmonisation des pratiques et des décisions, sous peine de précipiter à terme une dévalorisation des diplômes en psychologie, les universités réputées les plus "faciles" drainant la plus grande masse des candidats. A cet égard, il nous paraît extrêmement urgent que soit réalisé un référentiel des savoirs et des compétences dispensés dans les cursus de psychologie afin que les jurys de VAE puissent travailler en toute connaissance de cause et soient en mesure d’accorder tel ou tel diplôme. Avant de disposer d’un tel référentiel, à la réalisation duquel nous nous engageons, nous demandons le respect d’un moratoire de 9 mois qui servira, d’une part, à engager une enquête systématique auprès des différentes universités délivrant des diplômes de psychologie, et d’autre part, à définir conjointement un référentiel précis. Pendant ce moratoire, nous demandons à ce que les jurys soient extrêmement vigilants et leur conseillons de ne délivrer aucun diplôme complet en psychologie (licence ou master), ce qui laisse la possibilité d’accorder une équivalence pour la première et/ou la seconde année de licence.
Par ailleurs, un principe de base doit être respecté en ce qui concerne la composition du jury qui devra être "composé d'une majorité d'enseignants-chercheurs et de professionnels" et "qui procède à l'examen du dossier, reçoit les candidats et détermine au regard de leurs compétences affichées, les connaissances et aptitudes qu'il déclare acquises". Nous préconisons, à ce titre, que les professionnels soient proposés par des organisations représentatives des psychologues.
Restant à votre disposition, en tant qu’organisations professionnelles, nous vous prions de croire en l’expression de nos sentiments confraternels.
Claude BASTIEN
Président AEPU
Michèle CLEMENT
Secrétaire Générale SNP
Roger LECUYER
Secrétaire Général FFPP
Jacques PY
Président SFP