Fédération des Personnels des Services Publics et des Services de Santé
FORCE OUVRIERE
153 – 155 rue de Rome
75 017 PARIS
Tél. : 01-44-01-06-00
Commission NATIONALE des psychologues FO
Jeudi 16 juin 2005
La Commission Nationale des Psychologues FO réunie le 16 juin 2005 au siège de la fédération a examiné la situation des psychologues et de la profession.
Prenant en compte le changement de ministre, la commission nationale des psychologues FO tient à lui réaffirmer certaines positions :
· Respect du titre de psychologue et maintien de la formation actuelle dispensée exclusivement par l’université de Lettre et Sciences humaines, seule garante de la spécificité de leurs compétences et de leurs interventions.
· Refus que le diplôme de haut niveau en sciences humaines des psychologues soit altéré, bradé ou annexé.
· Refus de toute tentative visant à dénaturer la profession de psychologue dans la FPH, à abraser ses fonctions, à le réduire à des compétences psychotechniques ou psychothérapeutiques selon des modèles qui ne sont pas les siens.
· Réaffirmation de son attachement au respect de l’autonomie du psychologue dans sa démarche professionnelle.
· Rappel que le psychologue, cadre classé en catégorie A, n’est investi d’aucune autorité hiérarchique, aucun agent ne lui est subordonné et lui-même dépend du seul directeur d’établissement. Cette particularité lui permet d’intervenir auprès des patients hospitalisés et des consultants, mais aussi auprès des acteurs de la santé (familles, personnels médicaux et non médicaux) ainsi que des services et de l’établissement, en tant qu’entités.
· Exigence de reconnaissance, par inscription dans le statut particulier de psychologue, du temps de formation, information et recherche (FIR), dont la gestion relève de sa seule compétence
· Proposition de création d’un Conseil Supérieur des Psychologues, instance paritaire dont les missions pourraient être d’examiner l’exercice, les actes professionnels, la formation, l’enseignement, la protection du titre, les problèmes de déontologie, ainsi que la détermination des équivalences, notamment au niveau européen, et de faire des propositions au législateur.
· Créations urgentes de postes (temps plein) de psychologues pour répondre aux besoins dénoncés depuis longtemps et annoncés dans les récents projets, dont le Plan de Santé Mentale.
· Revalorisation de la grille indiciaire afin qu’elle soit en conformité avec le niveau de formation exigé et création d’une carrière linéaire permettant, sans condition, l’accès au grade de psychologue hors-classe.
· Favorable à un statut commun à toutes les fonctions publiques (recrutement, déroulement de carrière, remunération, retraite), qui serait particulièrement pertinent pour les psychologues.
Les membres de la cnp-fo ont examiné les récentes propositions du Plan de Santé Mentale et plus particulièrement celles les concernant :
· Le Plan de Santé Mentale exprime le vœu que les psychologues passent d’une formation de psychologie clinique et pathologique à une formation de psychologie clinique et thérapeutique. La proposition de la création d’un tel mastère mérite sans doute de plus amples informations, mais en attendant, la CNP-FO n’est pas favorable à tout ce qui envisage d’empiéter de quelle que façon que ce soit sur le domaine médical. Il n’est pas question d’accepter la métamorphose du psychologue en psychologue « praticien à responsabilité limitée » ou en « parapraticien ».
· le Plan de Santé Mentale propose la création de « projets de psychologie clinique » qui consisterait à ce que les psychologues édictent des règles de « bonne pratiques » à leur intention, développent la formation et contribuent à la recherche clinique en cohérence avec le projet d’établissement.
a) Rien n’est envisagé sur le cadre (dénommé « la capacité » (sic)) dans lequel de tels projets seraient amenés à voir le jour.
b) L’appellation « bonnes pratiques », ordinairement réservée au domaine de la qualité (compétence, responsabilité, éthique) passe ici au domaine de la productivité.
La CNP-FO estime qu’il est hors de question de s’inscrire dans un tel projet si l’activité du psychologue est subordonnée à cette contingence-là : il y perdrait l’indépendance indispensable à l’exercice de sa pratique et serait en outre en contravention avec en sa déontologie professionnelle. De plus cela remet en cause le service public au profit d’une approche privée.
c) Contribuer à la « recherche clinique » est une des fonctions du psychologue. Néanmoins, il est nécessaire de distinguer recherche en psychologie clinique, recherche clinique en médecine et recherche psychiatrique : - la contribution des psychologues dans tous ces domaines est possible sous réserve que, s’il n’en est pas à l’origine, le psychologue se sente compétent pour le faire et qu’il considère que la recherche à laquelle il a décidé de collaborer n’est en aucune façon en contradiction avec sa déontologie (fond, forme, méthodologie….)
Concernant l’actualité, la CNP-FO a examiné les points suivants :
Psychothérapeutes : suite à la parution de la loi du 9 août 2004 « l’usage du titre de psychothérapeute est réservé aux professionnels inscrits au registre national des psychothérapeutes » (article 52). Alors qu’un décret doit en préciser les modalités, la CNP-FO rappelle sa position : seuls peuvent se prévaloir de l’exercice de la psychothérapie les psychiatres et les psychologues titulaires des diplômes de psychologie clinique.
Pôles d’activités : sans remettre en cause notre opposition à la constitution d’un conseil de pôle composé de membres élus, la représentation des psychologues se pose.
La nouvelle nomenclature des actes médicaux appelle sans conteste quelques remarques : les tests sont les outils d’élection des psychologues, seuls professionnels spécifiquement formés à l’université pour les faire passer et les interpréter.
La CNP-FO estime inacceptable :
· que les psychologues n’aient jamais été invités autour de la question de cette partie de la réactualisation de la nomenclature, fût-elle médicale,
· que les tests psychologiques demeurent des actes médicaux, dans la nomenclature médicale,
· qu’ils soient classés dans la rubrique « tests neuropsychologiques »,
· que tous se voient attribuer une valeur unique et baisser de près des 2/3 pour ceux qui exigent le plus de temps et les compétences les plus fines.
Sur la base de cette plate forme portée à la connaissance du plus grand nombre, la commission nationale des psychologues FO entend saisir le nouveau Ministre de la santé de ces revendications pour que s’ouvrent de réelles négociations. Elle appelle les psychologues à se mobiliser avec l’ensemble des personnels pour les faire aboutir.
FORCE OUVRIERE
153 – 155 rue de Rome
75 017 PARIS
Tél. : 01-44-01-06-00
Commission NATIONALE des psychologues FO
Jeudi 16 juin 2005
La Commission Nationale des Psychologues FO réunie le 16 juin 2005 au siège de la fédération a examiné la situation des psychologues et de la profession.
Prenant en compte le changement de ministre, la commission nationale des psychologues FO tient à lui réaffirmer certaines positions :
· Respect du titre de psychologue et maintien de la formation actuelle dispensée exclusivement par l’université de Lettre et Sciences humaines, seule garante de la spécificité de leurs compétences et de leurs interventions.
· Refus que le diplôme de haut niveau en sciences humaines des psychologues soit altéré, bradé ou annexé.
· Refus de toute tentative visant à dénaturer la profession de psychologue dans la FPH, à abraser ses fonctions, à le réduire à des compétences psychotechniques ou psychothérapeutiques selon des modèles qui ne sont pas les siens.
· Réaffirmation de son attachement au respect de l’autonomie du psychologue dans sa démarche professionnelle.
· Rappel que le psychologue, cadre classé en catégorie A, n’est investi d’aucune autorité hiérarchique, aucun agent ne lui est subordonné et lui-même dépend du seul directeur d’établissement. Cette particularité lui permet d’intervenir auprès des patients hospitalisés et des consultants, mais aussi auprès des acteurs de la santé (familles, personnels médicaux et non médicaux) ainsi que des services et de l’établissement, en tant qu’entités.
· Exigence de reconnaissance, par inscription dans le statut particulier de psychologue, du temps de formation, information et recherche (FIR), dont la gestion relève de sa seule compétence
· Proposition de création d’un Conseil Supérieur des Psychologues, instance paritaire dont les missions pourraient être d’examiner l’exercice, les actes professionnels, la formation, l’enseignement, la protection du titre, les problèmes de déontologie, ainsi que la détermination des équivalences, notamment au niveau européen, et de faire des propositions au législateur.
· Créations urgentes de postes (temps plein) de psychologues pour répondre aux besoins dénoncés depuis longtemps et annoncés dans les récents projets, dont le Plan de Santé Mentale.
· Revalorisation de la grille indiciaire afin qu’elle soit en conformité avec le niveau de formation exigé et création d’une carrière linéaire permettant, sans condition, l’accès au grade de psychologue hors-classe.
· Favorable à un statut commun à toutes les fonctions publiques (recrutement, déroulement de carrière, remunération, retraite), qui serait particulièrement pertinent pour les psychologues.
Les membres de la cnp-fo ont examiné les récentes propositions du Plan de Santé Mentale et plus particulièrement celles les concernant :
· Le Plan de Santé Mentale exprime le vœu que les psychologues passent d’une formation de psychologie clinique et pathologique à une formation de psychologie clinique et thérapeutique. La proposition de la création d’un tel mastère mérite sans doute de plus amples informations, mais en attendant, la CNP-FO n’est pas favorable à tout ce qui envisage d’empiéter de quelle que façon que ce soit sur le domaine médical. Il n’est pas question d’accepter la métamorphose du psychologue en psychologue « praticien à responsabilité limitée » ou en « parapraticien ».
· le Plan de Santé Mentale propose la création de « projets de psychologie clinique » qui consisterait à ce que les psychologues édictent des règles de « bonne pratiques » à leur intention, développent la formation et contribuent à la recherche clinique en cohérence avec le projet d’établissement.
a) Rien n’est envisagé sur le cadre (dénommé « la capacité » (sic)) dans lequel de tels projets seraient amenés à voir le jour.
b) L’appellation « bonnes pratiques », ordinairement réservée au domaine de la qualité (compétence, responsabilité, éthique) passe ici au domaine de la productivité.
La CNP-FO estime qu’il est hors de question de s’inscrire dans un tel projet si l’activité du psychologue est subordonnée à cette contingence-là : il y perdrait l’indépendance indispensable à l’exercice de sa pratique et serait en outre en contravention avec en sa déontologie professionnelle. De plus cela remet en cause le service public au profit d’une approche privée.
c) Contribuer à la « recherche clinique » est une des fonctions du psychologue. Néanmoins, il est nécessaire de distinguer recherche en psychologie clinique, recherche clinique en médecine et recherche psychiatrique : - la contribution des psychologues dans tous ces domaines est possible sous réserve que, s’il n’en est pas à l’origine, le psychologue se sente compétent pour le faire et qu’il considère que la recherche à laquelle il a décidé de collaborer n’est en aucune façon en contradiction avec sa déontologie (fond, forme, méthodologie….)
Concernant l’actualité, la CNP-FO a examiné les points suivants :
Psychothérapeutes : suite à la parution de la loi du 9 août 2004 « l’usage du titre de psychothérapeute est réservé aux professionnels inscrits au registre national des psychothérapeutes » (article 52). Alors qu’un décret doit en préciser les modalités, la CNP-FO rappelle sa position : seuls peuvent se prévaloir de l’exercice de la psychothérapie les psychiatres et les psychologues titulaires des diplômes de psychologie clinique.
Pôles d’activités : sans remettre en cause notre opposition à la constitution d’un conseil de pôle composé de membres élus, la représentation des psychologues se pose.
La nouvelle nomenclature des actes médicaux appelle sans conteste quelques remarques : les tests sont les outils d’élection des psychologues, seuls professionnels spécifiquement formés à l’université pour les faire passer et les interpréter.
La CNP-FO estime inacceptable :
· que les psychologues n’aient jamais été invités autour de la question de cette partie de la réactualisation de la nomenclature, fût-elle médicale,
· que les tests psychologiques demeurent des actes médicaux, dans la nomenclature médicale,
· qu’ils soient classés dans la rubrique « tests neuropsychologiques »,
· que tous se voient attribuer une valeur unique et baisser de près des 2/3 pour ceux qui exigent le plus de temps et les compétences les plus fines.
Sur la base de cette plate forme portée à la connaissance du plus grand nombre, la commission nationale des psychologues FO entend saisir le nouveau Ministre de la santé de ces revendications pour que s’ouvrent de réelles négociations. Elle appelle les psychologues à se mobiliser avec l’ensemble des personnels pour les faire aboutir.