PROMOTEUR /DEMANDEUR :
Fédération française de psychiatrie (professeur Charles AUSSILLOUX)
En partenariat avec la Haute Autorité de santé
Sous le patronage de la direction générale de la Santé et de la direction générale de l’Action Sociale, avec le soutien financier de la DGS, de la DGAS et de la HAS, avec le concours de la fondation France Telecom
Les psychologues qui y ont participé :
Dans le comité d'organisation:
Pr. Bernadette ROGE, psychologue, ARAPI
GROUPE DE TRAVAIL A : « Diagnostic clinique et information du diagnostic à la famille »
Mme Sandra SARACINO, psychologue, AVIGNON
GROUPE DE TRAVAIL C : « Des premiers indices au diagnostic », "Experts" :
Mme LAZNIK, psychologue, PARIS
COMITE DE LECTURE :
Mme Myriam CLEMENT, psychologue, SAINT-ÉGRÈVE
Pr. René PRY, psychologue, MONTPELLIER
La HAS (Haute autorité de santé) recommande aux professionnels de santé la surveillance systématique du développement de la communication sociale chez les moins de 3 ans.
Les recommandations pratiques comportent deux parties, l'une destinée aux professionnels de santé de première ligne (médecins généralistes, pédiatres, médecins de PMI et médecins scolaires) et l'autre, aux équipes spécialisées dans l'autisme.
Pour les professionnels de première ligne, la HAS rappelle que le diagnostic peut être établi dès l'âge de 2 ans et "repose sur un faisceau d'arguments cliniques recueillis dans des situations variées par différents professionnels".
"Un professionnel suspectant un autisme mais qui ne peut assurer la procédure diagnostique décrite doit adresser l'enfant le plus tôt possible à une équipe spécialisée en préparant sa famille et en favorisant les conditions de l'accueil de l'enfant et de sa famille auprès de cette équipe", estiment les experts.
Il est également "fortement recommandé que le développement de la communication sociale fasse l'objet d'une surveillance systématique au cours des trois premières années, dans le cadre des examens de santé au même titre que les autres aspects du développement".
Pour rechercher des signes d'alerte, la HAS incite les praticiens à utiliser comme base l'interrogatoire des parents afin de recueillir des éléments sur la réactivité sociale de l'enfant et un examen de l'enfant permettant de l'observer et de le solliciter sur un temps suffisant dans l'interaction avec son environnement.
Les experts détaillent les signes d'alerte devant faire penser à l'autisme, comme une régression dans le développement du langage et/ou des relations sociales ou des antécédents d'autisme dans la famille.
Chez les enfants de moins de 3 ans, ils soulignent que quelques signes ont une valeur d'alerte importante et doivent conduire à demander rapidement l'avis de spécialistes, comme l'absence de babillage, de pointage ou d'autres gestes sociaux à 12 mois, l'absence de mots à 18 mois, l'absence d'association de mots (non en imitation immédiate) à 24 mois et la perte de langage ou de compétences sociales quel que soit l'âge.
"L'enfant doit être orienté pour une confirmation diagnostique vers des professionnels formés et expérimentés", soulignent les experts.
Concernant l'information à donner aux parents avant l'établissement du diagnostic, il est recommandé de ne pas annoncer un diagnostic avant les résultats de l'évaluation pluridisciplinaire et de ne pas utiliser le terme "autisme" chez un enfant de moins de 2 ans ou en cas de doute diagnostique et d'utiliser plutôt la notion de "trouble du développement" dont la nature est à préciser.
POUR LES EQUIPES SPECIALISEES DANS L'AUTISME
Pour les équipes spécialisées dans l'autisme, les experts soulignent que le "diagnostic nécessite une équipe pluridisciplinaire entraînée à l'examen du développement de l'enfant, notamment dans ses aspects psychopathologiques et ayant une bonne connaissance de ce qui peut être proposé aux parents en termes de soins, d'éducation, de pédagogie et d'accompagnement de l'enfant".
Cette équipe doit être en relation avec les professionnels susceptibles d'assurer les consultations génétique et neurologique. Ces équipes peuvent être localisées en Centre d'action médico-sociale précoce (CAMSP), consultation médico psycho-pédagogique (CMPP), cabinet de praticiens libéraux coordonnés entre eux, service de psychiatrie infanto juvénile, service de pédiatrie, unités d'évaluation ou centre de ressources autisme (CRA).
Le diagnostic devra se faire, si possible, à proximité du domicile familial pour "en faciliter l'accessibilité et pour favoriser les liens entre professionnels".
Les experts souhaitent que le diagnostic soit "immédiatement articulé aux actions de prise en charge" et recommandent aux équipes qui effectuent le diagnostic et aux professionnels qui participent à la prise en charge de travailler en concertation.
Les recommandations détaillent également les outils diagnostiques et d'évaluation et indiquent les procédures diagnostiques à suivre, ainsi que les modalités d'information des
familles.
Les experts listent également les troubles et les maladies associés à l'autisme à rechercher et les investigations complémentaires à réaliser.
Pour lire le texte : [Pratique diagnostic autisme] rendez-vous dans la rubrique "Téléchargements - Textes récents" ou sur le site de la HAS : HAS SANTE
Janvier 2006
Fédération française de psychiatrie (professeur Charles AUSSILLOUX)
En partenariat avec la Haute Autorité de santé
Sous le patronage de la direction générale de la Santé et de la direction générale de l’Action Sociale, avec le soutien financier de la DGS, de la DGAS et de la HAS, avec le concours de la fondation France Telecom
Les psychologues qui y ont participé :
Dans le comité d'organisation:
Pr. Bernadette ROGE, psychologue, ARAPI
GROUPE DE TRAVAIL A : « Diagnostic clinique et information du diagnostic à la famille »
Mme Sandra SARACINO, psychologue, AVIGNON
GROUPE DE TRAVAIL C : « Des premiers indices au diagnostic », "Experts" :
Mme LAZNIK, psychologue, PARIS
COMITE DE LECTURE :
Mme Myriam CLEMENT, psychologue, SAINT-ÉGRÈVE
Pr. René PRY, psychologue, MONTPELLIER
La HAS (Haute autorité de santé) recommande aux professionnels de santé la surveillance systématique du développement de la communication sociale chez les moins de 3 ans.
Les recommandations pratiques comportent deux parties, l'une destinée aux professionnels de santé de première ligne (médecins généralistes, pédiatres, médecins de PMI et médecins scolaires) et l'autre, aux équipes spécialisées dans l'autisme.
Pour les professionnels de première ligne, la HAS rappelle que le diagnostic peut être établi dès l'âge de 2 ans et "repose sur un faisceau d'arguments cliniques recueillis dans des situations variées par différents professionnels".
"Un professionnel suspectant un autisme mais qui ne peut assurer la procédure diagnostique décrite doit adresser l'enfant le plus tôt possible à une équipe spécialisée en préparant sa famille et en favorisant les conditions de l'accueil de l'enfant et de sa famille auprès de cette équipe", estiment les experts.
Il est également "fortement recommandé que le développement de la communication sociale fasse l'objet d'une surveillance systématique au cours des trois premières années, dans le cadre des examens de santé au même titre que les autres aspects du développement".
Pour rechercher des signes d'alerte, la HAS incite les praticiens à utiliser comme base l'interrogatoire des parents afin de recueillir des éléments sur la réactivité sociale de l'enfant et un examen de l'enfant permettant de l'observer et de le solliciter sur un temps suffisant dans l'interaction avec son environnement.
Les experts détaillent les signes d'alerte devant faire penser à l'autisme, comme une régression dans le développement du langage et/ou des relations sociales ou des antécédents d'autisme dans la famille.
Chez les enfants de moins de 3 ans, ils soulignent que quelques signes ont une valeur d'alerte importante et doivent conduire à demander rapidement l'avis de spécialistes, comme l'absence de babillage, de pointage ou d'autres gestes sociaux à 12 mois, l'absence de mots à 18 mois, l'absence d'association de mots (non en imitation immédiate) à 24 mois et la perte de langage ou de compétences sociales quel que soit l'âge.
"L'enfant doit être orienté pour une confirmation diagnostique vers des professionnels formés et expérimentés", soulignent les experts.
Concernant l'information à donner aux parents avant l'établissement du diagnostic, il est recommandé de ne pas annoncer un diagnostic avant les résultats de l'évaluation pluridisciplinaire et de ne pas utiliser le terme "autisme" chez un enfant de moins de 2 ans ou en cas de doute diagnostique et d'utiliser plutôt la notion de "trouble du développement" dont la nature est à préciser.
POUR LES EQUIPES SPECIALISEES DANS L'AUTISME
Pour les équipes spécialisées dans l'autisme, les experts soulignent que le "diagnostic nécessite une équipe pluridisciplinaire entraînée à l'examen du développement de l'enfant, notamment dans ses aspects psychopathologiques et ayant une bonne connaissance de ce qui peut être proposé aux parents en termes de soins, d'éducation, de pédagogie et d'accompagnement de l'enfant".
Cette équipe doit être en relation avec les professionnels susceptibles d'assurer les consultations génétique et neurologique. Ces équipes peuvent être localisées en Centre d'action médico-sociale précoce (CAMSP), consultation médico psycho-pédagogique (CMPP), cabinet de praticiens libéraux coordonnés entre eux, service de psychiatrie infanto juvénile, service de pédiatrie, unités d'évaluation ou centre de ressources autisme (CRA).
Le diagnostic devra se faire, si possible, à proximité du domicile familial pour "en faciliter l'accessibilité et pour favoriser les liens entre professionnels".
Les experts souhaitent que le diagnostic soit "immédiatement articulé aux actions de prise en charge" et recommandent aux équipes qui effectuent le diagnostic et aux professionnels qui participent à la prise en charge de travailler en concertation.
Les recommandations détaillent également les outils diagnostiques et d'évaluation et indiquent les procédures diagnostiques à suivre, ainsi que les modalités d'information des
familles.
Les experts listent également les troubles et les maladies associés à l'autisme à rechercher et les investigations complémentaires à réaliser.
Pour lire le texte : [Pratique diagnostic autisme] rendez-vous dans la rubrique "Téléchargements - Textes récents" ou sur le site de la HAS : HAS SANTE
Janvier 2006