Ecole Psychanalytique de la Salpêtrière
5, rue de la Harpe – 75005 Paris
Mailto
Tél.: 01.58.64.36.06
En adoptant, le lundi 19 janvier 2004, l’amendement du Ministre de la Santé, qui vise à réglementer l’usage du titre de psychothérapeute, dans le cadre du projet de loi sur la Santé publique, le Sénat invente le « registre national des psychothérapeutes ». Les médecins, les psychologues titulaires d’un diplôme d’Etat et « les psychanalystes régulièrement enregistrés dans les annuaires de leurs associations » seraient dispensés de cette inscription pour prétendre se réclamer du « titre de psychothérapeute ».
Concernant les psychanalystes, l’ecole psychanalytique de la Salpêtrière, estime qu’une telle réglementation serait contraire, tant à l’esprit qu’à la lettre, à ce que Freud (1926) a nommé et défendu tout au long de son œuvre : la dimension fondamentalement « laïque » de la psychanalyse, ce qui veut dire, libre de tout tiers. Plus près de nous, Jacques Lacan (1964 et 1974) énonçait que « l ‘analyste ne s’autorise que de lui-même »…, il ajouta un jour, « et de quelques autres ». Faudra-t-il, désormais, y introduire ce rajout « … et du Préfet » ?
L’amendement Gouteyron, que le président de séance a pris soin de ne pas soumettre au vote, grâce à la procédure du vote bloqué sur un texte déclaré prioritaire, celui du Ministre, avait pourtant l’avantage de ne pas convoquer ledit Préfet dans les affaires psychanalytiques. Bien au contraire, il aurait pu permettre aux praticiens de s’autoréguler au moyen d’une instance qui respectait leur spécificité, en s’organisant en quatre collèges (psychiatres, psychologues, psychothérapeutes, psychanalystes). Cette instance ou « Conseil national » pouvait alors devenir l’interlocuteur institué, de jure, comme de facto, entre l’Etat et ceux que préoccupent, pour les exercer, les « pratiques thérapeutiques relatives au psychisme », comme s’exprimait, non sans une certaine maladresse, le texte de l’amendement Gouteyron, au demeurant donc, toujours perfectible.
L’article 18 quater, ainsi voté par les Sénateurs, n’est pas encore la loi. L’ecole psychanalytique de la Salpêtrière, mettra tout en œuvre pour défendre et promouvoir sa position, avant le vote définitif de la loi, prévu pour le mois de juin prochain.
5, rue de la Harpe – 75005 Paris
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En adoptant, le lundi 19 janvier 2004, l’amendement du Ministre de la Santé, qui vise à réglementer l’usage du titre de psychothérapeute, dans le cadre du projet de loi sur la Santé publique, le Sénat invente le « registre national des psychothérapeutes ». Les médecins, les psychologues titulaires d’un diplôme d’Etat et « les psychanalystes régulièrement enregistrés dans les annuaires de leurs associations » seraient dispensés de cette inscription pour prétendre se réclamer du « titre de psychothérapeute ».
Concernant les psychanalystes, l’ecole psychanalytique de la Salpêtrière, estime qu’une telle réglementation serait contraire, tant à l’esprit qu’à la lettre, à ce que Freud (1926) a nommé et défendu tout au long de son œuvre : la dimension fondamentalement « laïque » de la psychanalyse, ce qui veut dire, libre de tout tiers. Plus près de nous, Jacques Lacan (1964 et 1974) énonçait que « l ‘analyste ne s’autorise que de lui-même »…, il ajouta un jour, « et de quelques autres ». Faudra-t-il, désormais, y introduire ce rajout « … et du Préfet » ?
L’amendement Gouteyron, que le président de séance a pris soin de ne pas soumettre au vote, grâce à la procédure du vote bloqué sur un texte déclaré prioritaire, celui du Ministre, avait pourtant l’avantage de ne pas convoquer ledit Préfet dans les affaires psychanalytiques. Bien au contraire, il aurait pu permettre aux praticiens de s’autoréguler au moyen d’une instance qui respectait leur spécificité, en s’organisant en quatre collèges (psychiatres, psychologues, psychothérapeutes, psychanalystes). Cette instance ou « Conseil national » pouvait alors devenir l’interlocuteur institué, de jure, comme de facto, entre l’Etat et ceux que préoccupent, pour les exercer, les « pratiques thérapeutiques relatives au psychisme », comme s’exprimait, non sans une certaine maladresse, le texte de l’amendement Gouteyron, au demeurant donc, toujours perfectible.
L’article 18 quater, ainsi voté par les Sénateurs, n’est pas encore la loi. L’ecole psychanalytique de la Salpêtrière, mettra tout en œuvre pour défendre et promouvoir sa position, avant le vote définitif de la loi, prévu pour le mois de juin prochain.