Plus de mille personnes ont répondu présents le 22 Mars 2009 au deuxième rassemblement national de l’Appel des appels qui s’est tenu à Montreuil à la Maison de l’Arbre.
Ils ont été accueillis par Dominique Voynet, Maire de Montreuil, et par Stephane Gatti, au nom de la « Parole errante ».
Dans ce lieu et à une date, hautement symboliques, chaque champ socioprofessionnel concerné par les appels (qui se multiplient) a porté témoignage de la manière dont ses praticiens résistent aux politiques de normalisation, de détricotage systématique des métiers dans chacun des domaines, justice, culture, recherche, information, psychiatrie, hôpital public, et plus généralement dans tous les secteurs du « bien public », garant ultime de l’espace de l’intime et du lien social.
L’assemblée a pris acte à partir du témoignage exemplaire des comités locaux qui se réclament de l’Appel des appels (Marseille, Strasbourg, Toulouse, Rennes, Bordeaux, Brest, Nancy, etc.) de leur constitution.
L’assemblée a tenté de cerner davantage le périmètre de ses actions et de ses valeurs afin d’éviter d’entrer en concurrence avec les autres mouvements politiques et sociaux tout en soutenant leurs actions lorsqu’elles se fondent sur les mêmes valeurs. La singularité de l’Appel des appels provient de l’éthique citoyenne qui prend racine dans les valeurs des pratiques professionnelles et des finalités humanistes dont elles sont issues.
Il conviendrait à l’avenir de rassembler davantage le continuum complet de chacun de ces métiers en y intégrant des travailleurs pauvres et précaires qui paradoxalement, pour une société dite de la connaissance, les peuplent plus encore que dans d’autres secteurs professionnels.
Une première table ronde a permis d'approfondir les dispositifs de normalisation et l'idéologie de l'évaluation produisant l'actuel malaise dans la civilisation. Il s'agit d'une véritable initiation sociale à la soumission volontaire des individus et des populations.
La seconde table ronde a débattu des possibilités de convergence avec les autres appels qui résistent à cette politique de la peur et de la norme. Le débat reste ouvert, mais l’essentiel demeure de reconnaître à l’Appel des appels sa singularité irrévocable sans pour autant se priver des solidarités partagées pour défendre les valeurs qui nous rassemblent.
L’Appel des appels se veut un véritable laboratoire d’analyses et de réflexions transversales aux champs artistique, scientifique et social, d’expérimentations, de soutien à la production de savoirs et des actions alimentant, sur la durée, chacun des appels en lutte pour la préservation et la promotion de l’éthique humaniste.
L’Appel des appels ne saurait se substituer aux responsabilités spécifiques des mouvements syndicaux et politiques dont il salue la tradition et la détermination. Tout en révélant le caractère citoyen des valeurs, des savoirs et des pratiques des métiers, l'Appel des appels suscite une culture du politique sans confusion avec « la politique ».
L’Appel des appels, fort des 73 200 signataires qui ont soutenu son initiative, souhaite créer les conditions d’une deuxième vague d’expression en nouant avec les institutions nationale et européenne de la société civile, les partis, les organisations syndicales, les associations, les mutuelles et coopératives, un dialogue permettant dans la durée de résister à la civilisation actuelle de la norme et de la peur, et de faire des propositions à la hauteur des défis de la crise.
Roland Gori et Daniel Le Scornet
Le 26 mars 2009
Ils ont été accueillis par Dominique Voynet, Maire de Montreuil, et par Stephane Gatti, au nom de la « Parole errante ».
Dans ce lieu et à une date, hautement symboliques, chaque champ socioprofessionnel concerné par les appels (qui se multiplient) a porté témoignage de la manière dont ses praticiens résistent aux politiques de normalisation, de détricotage systématique des métiers dans chacun des domaines, justice, culture, recherche, information, psychiatrie, hôpital public, et plus généralement dans tous les secteurs du « bien public », garant ultime de l’espace de l’intime et du lien social.
L’assemblée a pris acte à partir du témoignage exemplaire des comités locaux qui se réclament de l’Appel des appels (Marseille, Strasbourg, Toulouse, Rennes, Bordeaux, Brest, Nancy, etc.) de leur constitution.
L’assemblée a tenté de cerner davantage le périmètre de ses actions et de ses valeurs afin d’éviter d’entrer en concurrence avec les autres mouvements politiques et sociaux tout en soutenant leurs actions lorsqu’elles se fondent sur les mêmes valeurs. La singularité de l’Appel des appels provient de l’éthique citoyenne qui prend racine dans les valeurs des pratiques professionnelles et des finalités humanistes dont elles sont issues.
Il conviendrait à l’avenir de rassembler davantage le continuum complet de chacun de ces métiers en y intégrant des travailleurs pauvres et précaires qui paradoxalement, pour une société dite de la connaissance, les peuplent plus encore que dans d’autres secteurs professionnels.
Une première table ronde a permis d'approfondir les dispositifs de normalisation et l'idéologie de l'évaluation produisant l'actuel malaise dans la civilisation. Il s'agit d'une véritable initiation sociale à la soumission volontaire des individus et des populations.
La seconde table ronde a débattu des possibilités de convergence avec les autres appels qui résistent à cette politique de la peur et de la norme. Le débat reste ouvert, mais l’essentiel demeure de reconnaître à l’Appel des appels sa singularité irrévocable sans pour autant se priver des solidarités partagées pour défendre les valeurs qui nous rassemblent.
L’Appel des appels se veut un véritable laboratoire d’analyses et de réflexions transversales aux champs artistique, scientifique et social, d’expérimentations, de soutien à la production de savoirs et des actions alimentant, sur la durée, chacun des appels en lutte pour la préservation et la promotion de l’éthique humaniste.
L’Appel des appels ne saurait se substituer aux responsabilités spécifiques des mouvements syndicaux et politiques dont il salue la tradition et la détermination. Tout en révélant le caractère citoyen des valeurs, des savoirs et des pratiques des métiers, l'Appel des appels suscite une culture du politique sans confusion avec « la politique ».
L’Appel des appels, fort des 73 200 signataires qui ont soutenu son initiative, souhaite créer les conditions d’une deuxième vague d’expression en nouant avec les institutions nationale et européenne de la société civile, les partis, les organisations syndicales, les associations, les mutuelles et coopératives, un dialogue permettant dans la durée de résister à la civilisation actuelle de la norme et de la peur, et de faire des propositions à la hauteur des défis de la crise.
Roland Gori et Daniel Le Scornet
Le 26 mars 2009