L'ex-ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, a déclaré, quelques instants avant l'officialisation de sa nomination au ministère des Affaires étrangères, vouloir continuer à travailler avec l'industrie pharmaceutique, jugée "excessivement responsable" lors de la mise en place de la réforme de l'assurance maladie.
Philippe Douste-Blazy s'exprimait dans le cadre de la cérémonie de remise des prix Galien qui ont récompensé, dans le palmarès 2005, l'antiostéoporotique Protelos* (ranélate de strontium, Servier), l'anticancéreux Velcade* (bortézomib, Janssen-Cilag) et le service de santé des armées.
"En un an, j'aurais eu, avec Xavier Bertrand, la chance d'engager la grande réforme de structure de l'assurance maladie avec des partenaires, des syndicats médicaux auxquels je tiens à rendre hommage mais également l'industrie pharmaceutique, a-t-il déclaré.
"L'industrie pharmaceutique est aujourd'hui une des plus belles industries du monde, elle est fragile et, dans un monde de plus en plus compétitif, est obligée de faire ses choix", a-t-il affirmé devant un parterre de plusieurs centaines d'industriels réunis au ministère de la Recherche, déclarant qu'il fallait "mettre beaucoup d'argent dans l'innovation et dans la recherche".
Alors que sa nomination au Quai d'Orsay n'avait pas encore été officiellement annoncé, il a affirmé aux industriels de la pharmacie: "je pense que je travaillerai avec vous parce que la santé est probablement le domaine le plus important du 21ème siècle".
Il a ensuite rappelé rapidement les "très nombreuses initiatives en faveur de la recherche en santé" pris par l'ancien gouvernement, citant la création de l'Agence nationale de la Recherche, les pôles de compétitivité, et "surtout le comité stratégique des industries de santé".
RECHERCHE CLINIQUE ET BIOTECHNOLOGIES
Il est ensuite revenu sur "deux mesures emblématiques" initiées lors de son passage au ministère de la Santé, la première d'entre elles concernant la recherche clinique.
"Attention, si on n'évolue pas, plus aucune étude clinique ne sera faite en France, donc il y a aujourd'hui des décisions à prendre", a-t-il averti.
"Nous sommes en train de rédiger avec l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) des appels d'offre afin de sélectionner huit CHU pour l'installation de centres de gestion pour les essais cliniques, (...) qui faciliteront l'interface entre la recherche et les traitements", a-t-il poursuivi.
"Au moment où de nouvelles règles vont s'imposer à toute l'Europe en matière d'essais cliniques, j'ai souhaité que tout soit mis à neuf pour permettre à la France de garder une position de premier plan dans ce domaine que je juge stratégique pour notre économie et l'excellence de notre système de santé", a-t-il déclaré.
"Dix millions d'euros, cinq postes supplémentaires à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) seront attribués pour mener à bien cette ambition en faveur d'une politique du médicament axée sur la recherche clinique", a-t-il conclu sur ce sujet.
Philippe Douste-Blazy a ensuite abordé la question des biotechnologies, réaffirmant que "la France accuse un sérieux retard, notamment vis-à-vis du Royaume-Uni où les structures sont deux fois plus nombreuses".
"Le manque de capacité de production, notamment en ce qui concerne les lots cliniques de médicaments, est un frein au développement de ce secteur en France", a-t-il déclaré, rappelant "le développement d'une plateforme de bioproduction par le Laboratoire français des biotechnologies (LFB) afin de mettre en place les conditions propices au développement des jeunes entreprises innovantes dans ce domaine".
"En vous quittant, momentanément peut-être, je voudrais vous assurer que vous me trouverez toujours à vos côtés car j'ai énormément de respect pour la recherche publique certes, mais aussi pour la recherche privée, pour les industries que vous représentez (.) dans vos efforts au service de la science et tout simplement au service de la santé publique", a conclu Philippe Douste Blazy pour son dernier discours en tant que ministre de la Santé.
3 juin 2005
Philippe Douste-Blazy s'exprimait dans le cadre de la cérémonie de remise des prix Galien qui ont récompensé, dans le palmarès 2005, l'antiostéoporotique Protelos* (ranélate de strontium, Servier), l'anticancéreux Velcade* (bortézomib, Janssen-Cilag) et le service de santé des armées.
"En un an, j'aurais eu, avec Xavier Bertrand, la chance d'engager la grande réforme de structure de l'assurance maladie avec des partenaires, des syndicats médicaux auxquels je tiens à rendre hommage mais également l'industrie pharmaceutique, a-t-il déclaré.
"L'industrie pharmaceutique est aujourd'hui une des plus belles industries du monde, elle est fragile et, dans un monde de plus en plus compétitif, est obligée de faire ses choix", a-t-il affirmé devant un parterre de plusieurs centaines d'industriels réunis au ministère de la Recherche, déclarant qu'il fallait "mettre beaucoup d'argent dans l'innovation et dans la recherche".
Alors que sa nomination au Quai d'Orsay n'avait pas encore été officiellement annoncé, il a affirmé aux industriels de la pharmacie: "je pense que je travaillerai avec vous parce que la santé est probablement le domaine le plus important du 21ème siècle".
Il a ensuite rappelé rapidement les "très nombreuses initiatives en faveur de la recherche en santé" pris par l'ancien gouvernement, citant la création de l'Agence nationale de la Recherche, les pôles de compétitivité, et "surtout le comité stratégique des industries de santé".
RECHERCHE CLINIQUE ET BIOTECHNOLOGIES
Il est ensuite revenu sur "deux mesures emblématiques" initiées lors de son passage au ministère de la Santé, la première d'entre elles concernant la recherche clinique.
"Attention, si on n'évolue pas, plus aucune étude clinique ne sera faite en France, donc il y a aujourd'hui des décisions à prendre", a-t-il averti.
"Nous sommes en train de rédiger avec l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) des appels d'offre afin de sélectionner huit CHU pour l'installation de centres de gestion pour les essais cliniques, (...) qui faciliteront l'interface entre la recherche et les traitements", a-t-il poursuivi.
"Au moment où de nouvelles règles vont s'imposer à toute l'Europe en matière d'essais cliniques, j'ai souhaité que tout soit mis à neuf pour permettre à la France de garder une position de premier plan dans ce domaine que je juge stratégique pour notre économie et l'excellence de notre système de santé", a-t-il déclaré.
"Dix millions d'euros, cinq postes supplémentaires à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) seront attribués pour mener à bien cette ambition en faveur d'une politique du médicament axée sur la recherche clinique", a-t-il conclu sur ce sujet.
Philippe Douste-Blazy a ensuite abordé la question des biotechnologies, réaffirmant que "la France accuse un sérieux retard, notamment vis-à-vis du Royaume-Uni où les structures sont deux fois plus nombreuses".
"Le manque de capacité de production, notamment en ce qui concerne les lots cliniques de médicaments, est un frein au développement de ce secteur en France", a-t-il déclaré, rappelant "le développement d'une plateforme de bioproduction par le Laboratoire français des biotechnologies (LFB) afin de mettre en place les conditions propices au développement des jeunes entreprises innovantes dans ce domaine".
"En vous quittant, momentanément peut-être, je voudrais vous assurer que vous me trouverez toujours à vos côtés car j'ai énormément de respect pour la recherche publique certes, mais aussi pour la recherche privée, pour les industries que vous représentez (.) dans vos efforts au service de la science et tout simplement au service de la santé publique", a conclu Philippe Douste Blazy pour son dernier discours en tant que ministre de la Santé.
3 juin 2005
