Après des consultations longues et multipliées le Ministère de la Santé venait enfin de rédiger les décrets d'application de l'article 52 ; rappelons qu'il reconnaît aux psychanalystes le droit d'usage du titre de psychothérapeute pour le cas où une fonction publique le leur réclamerait.
Il restait au texte à obtenir l'agrément de l'Éducation Nationale, du CNU et du Conseil d'État.
C'est le moment que choisit X pour intervenir et réclamer au Conseiller technique du Ministère de l'avenue de Ségur trois modifications :
la reconnaissance du droit de formation des "psychothérapeutes" aux boîtes privées,
la reconnaissance automatique de ceux qu'elles ont formés et qui ont trois années d'exercice (au lieu de cinq prévues),
la réduction à 150 heures (au lieu des 500 prévues) du passage par l'Université au cas où elle serait le lieu de formation choisi.
Pour défaire le refus du Conseiller de donner ainsi à la loi une application qui lui serait contraire, X fit intervenir Matignon. Après un intermède dansé au Ministère de l'Éducation, Matignon imposa finalement aux décrets les deux premiers points exigés, réduisant pour le troisième le temps de passage à l'Université à 400 heures.
Dans ces conditions, Monsieur Accoyer fit voter in extremis le 11 janvier à l'Assemblée les amendements 104 et 105 qui rétablissent l'exigence d'une formation supérieure et fixent la composition des commissions d'agrément.
Résultat : dénonciation par X dans la presse de "l'acharnement de M. Accoyer" conduisant à un brouillage des problèmes en cause.
Le collectif pour l'article 52
Source : Site de l'Association lacanienne internationale