COMMUNIQUE
Les psychologues de l’Inter-Collège de Loire-Atlantique, Vendée et Maine - et - Loire, qui réunit les collèges des hôpitaux de Nantes, Blain, Montbert, St-Nazaire, la Roche-sur-Yon, Challans, Cholet et du SISMLA, s’associent à l’appel à la grève lancé par le syndicat C.G.T et le Syndicat National des Psychologues (S.N.P) le mercredi 17 mai 2006 contre l’avant-projet de décret d’application de l’article 52 qui réglemente l’usage du titre de psychothérapeute.
Au prétexte de protéger le public des dérives sectaires et de lui apporter des garanties quant à la formation des psychothérapeutes, le projet prévoit de créer une nouvelle profession fondée principalement sur un enseignement court de psychopathologie, organisé par le ministère de la santé.
La mise en place de ces nouveaux professionnels « sous qualifiés » entraînerait des conséquences inacceptables, tant pour les usagers que pour les psychologues. Outre que cette formation au rabais n’éviterait en rien les dérives sectaires, elle vient disqualifier celle des psychologues cliniciens qui exercent, entre autre, la psychothérapie dans les établissements publics de santé. Elle disqualifie également ce qu’il en est de la psychothérapie et de son éthique, en particulier de celle qui trouve son fondement dans l’expérience freudienne. Enfin, elle institue à bon compte ces « accompagnants de santé mentale » que le Ministre de la santé Xavier Bertrand appelait de ses vœux : ceux qui seront préparés à appliquer des psychothérapies ravalées à des techniques de rééducation, d’adaptation et de normalisation sociales conformes aux protocoles standardisé et prescrits selon les critères d’une médecine qui se voudrait scientifique. Les diverses tentatives d’inclure les psychologues dans le champ médical trouveraient, à travers cette nouvelle profession, leur aboutissement.
Au moment où est posée la question cruciale de l’insertion professionnelle des jeunes diplômés, pour les psychologues issus de l’université ce serait encore d’avantage de chômage face à ces nouveaux professionnels formés à moindre coût. Alors que, depuis plusieurs années, nous constatons l’absence de créations de postes et la non compensation du passage aux trente-cinq heures dans les Centres Médico-Psychologiques où les listes d’attente s’allongent et dans les hôpitaux où les psychologues ne peuvent répondre directement à toutes les demandes qui leur son faites. Celles-ci sont de plus en plus réorientées vers différents para-médicaux, contrairement à notre code déontologie qui, dans son titre I , stipule que « toute personne doit pouvoir s’adresser directement et librement à un psychologue » ,
Nous demandons l’annulation de cet avant-projet de décret qui non seulement disqualifie notre profession, mais n’apporte aucune des garanties voulues par une loi contradictoire et inapplicable. Cette loi et ses décrets d’application ne sont qu’un élément d’une politique globale de santé que nous refusons.
Nous demandons également instamment le recrutement de psychologues cliniciens pour répondre à la demande croissante de ceux qui souhaitent être écoutés dans leur singularité et qui veulent être aidés pour trouver une issue à leur souffrance psychique, selon des voies qui leur soient propres.
Intercollege des psychologues de Loire-Atlantique, Vendee et Maine et Loire
16/05/2006
Les psychologues de l’Inter-Collège de Loire-Atlantique, Vendée et Maine - et - Loire, qui réunit les collèges des hôpitaux de Nantes, Blain, Montbert, St-Nazaire, la Roche-sur-Yon, Challans, Cholet et du SISMLA, s’associent à l’appel à la grève lancé par le syndicat C.G.T et le Syndicat National des Psychologues (S.N.P) le mercredi 17 mai 2006 contre l’avant-projet de décret d’application de l’article 52 qui réglemente l’usage du titre de psychothérapeute.
Au prétexte de protéger le public des dérives sectaires et de lui apporter des garanties quant à la formation des psychothérapeutes, le projet prévoit de créer une nouvelle profession fondée principalement sur un enseignement court de psychopathologie, organisé par le ministère de la santé.
La mise en place de ces nouveaux professionnels « sous qualifiés » entraînerait des conséquences inacceptables, tant pour les usagers que pour les psychologues. Outre que cette formation au rabais n’éviterait en rien les dérives sectaires, elle vient disqualifier celle des psychologues cliniciens qui exercent, entre autre, la psychothérapie dans les établissements publics de santé. Elle disqualifie également ce qu’il en est de la psychothérapie et de son éthique, en particulier de celle qui trouve son fondement dans l’expérience freudienne. Enfin, elle institue à bon compte ces « accompagnants de santé mentale » que le Ministre de la santé Xavier Bertrand appelait de ses vœux : ceux qui seront préparés à appliquer des psychothérapies ravalées à des techniques de rééducation, d’adaptation et de normalisation sociales conformes aux protocoles standardisé et prescrits selon les critères d’une médecine qui se voudrait scientifique. Les diverses tentatives d’inclure les psychologues dans le champ médical trouveraient, à travers cette nouvelle profession, leur aboutissement.
Au moment où est posée la question cruciale de l’insertion professionnelle des jeunes diplômés, pour les psychologues issus de l’université ce serait encore d’avantage de chômage face à ces nouveaux professionnels formés à moindre coût. Alors que, depuis plusieurs années, nous constatons l’absence de créations de postes et la non compensation du passage aux trente-cinq heures dans les Centres Médico-Psychologiques où les listes d’attente s’allongent et dans les hôpitaux où les psychologues ne peuvent répondre directement à toutes les demandes qui leur son faites. Celles-ci sont de plus en plus réorientées vers différents para-médicaux, contrairement à notre code déontologie qui, dans son titre I , stipule que « toute personne doit pouvoir s’adresser directement et librement à un psychologue » ,
Nous demandons l’annulation de cet avant-projet de décret qui non seulement disqualifie notre profession, mais n’apporte aucune des garanties voulues par une loi contradictoire et inapplicable. Cette loi et ses décrets d’application ne sont qu’un élément d’une politique globale de santé que nous refusons.
Nous demandons également instamment le recrutement de psychologues cliniciens pour répondre à la demande croissante de ceux qui souhaitent être écoutés dans leur singularité et qui veulent être aidés pour trouver une issue à leur souffrance psychique, selon des voies qui leur soient propres.
Intercollege des psychologues de Loire-Atlantique, Vendee et Maine et Loire
16/05/2006