La psychothérapie n’est pas un outil mais une méthode de travail avec et par le psychisme basée sur la subjectivité, la relation, la confidentialité, définie par le professionnel auquel le sujet s’adresse dans un moment de détresse psychologique.
Quoique d’une lisibilité apparente et dans un souci de clarification, l’amendement de M. Accoyer possède comme remparts les divers rapports remis au Ministère de la Santé dans la même période (le rapport Pichot-Allillaire de l’Académie de médecine, le rapport d’étape de la mission Cléry-Mélin « Pour le développement de la psychiatrie et la promotion de santé mentale » (15/09/2003), le rapport d’étape de la mission du Prof. Y. Berland « Coopération des professions de santé : le transfert de tâches et de compétences » (octobre 2003) et toute une foule de rapports divers traitant du cancer, de l’Alzheimer, de la maladie de Parkinson etc., ainsi que le travail de l’Observatoire des professionnels de santé - qui est en cours - sur la création du Répertoire des métiers en santé mentale). L’ensemble prône une médicamentalisation, un désir majeur de contrôle de ce qui nous échappe - le psychisme. Ce qui au niveau « pratique » se traduite par le manque de psychiatres à pallier, le non-remboursement des psychothérapies, exercées par des psychologues, l’organisation des passerelles entre les différentes professions intervenant dans le champ de la santé - une cascade qui en descendant coûte, évidemment, de moins en moins cher. Si le corps psychique des citoyens est à ce prix …
L’exercice de la psychothérapie n’est qu’une des modalités de l’exercice du psychologue dont le titre unique est fixé par la loi et dont l’exercice est régulé par le Code de déontologie des psychologues.
La mission première du psychologue est de « promouvoir l’autonomie de la personnalité ».
L’explosion de la demande sociale vers le psychologue dont les interventions dans de nouveaux champs se sont multipliées et diversifiées, a entraîné et entraîne toujours une augmentation massive de ces professionnels sur le terrain (en tout, entre 37 - 40.000 !). Pour répondre aussi bien à la volonté de transparence et à la crainte de procédés manipulatoires des sectes exprimée par le Parlement, les psychologues pensent devoir mieux asseoir leur formation et leur exercice, dans le respect des personnes qu’ils reçoivent, en définissant des garanties sérieuses supplémentaires : l’allongement de la durée de la formation tout en restant dans la continuité de la loi sur le titre unique, ainsi que la légalisation du Code de déontologie des psychologues, impliquant la création d’une instance disciplinaire.
Si une clarification s’impose, si des garanties sérieuses doivent être offertes aux usagers (au sujet, dirions-nous), cet amendement et ces multiples rapports cités ci-dessus, traitent en premier lieu du psychisme des citoyens. Dans une société démocratique, ayant un gouvernement libéral, l’Etat peut et se doit de veiller aux garanties que présentent les professionnels qui en ont la responsabilité ; déjà actuellement, le public considère que les psychologues offrent des garanties sérieuses sans être sous une tutelle et sont disposés à ce que le Parlement les renforce davantage. C’est une responsabilité très lourde qui doit être partagée entre l’Etat et les professionnels concernés, mais aussi avec les représentants des usagers pour qu’elle puisse réellement devenir une garantie pour tous les trois acteurs.
Seule une concertation de tous ces trois acteurs à travers un débat public peut s’attaquer à ce sujet qui est aussi la base d’un fonctionnement « suffisamment bon » de la société.
11 Novembre 2003
Quoique d’une lisibilité apparente et dans un souci de clarification, l’amendement de M. Accoyer possède comme remparts les divers rapports remis au Ministère de la Santé dans la même période (le rapport Pichot-Allillaire de l’Académie de médecine, le rapport d’étape de la mission Cléry-Mélin « Pour le développement de la psychiatrie et la promotion de santé mentale » (15/09/2003), le rapport d’étape de la mission du Prof. Y. Berland « Coopération des professions de santé : le transfert de tâches et de compétences » (octobre 2003) et toute une foule de rapports divers traitant du cancer, de l’Alzheimer, de la maladie de Parkinson etc., ainsi que le travail de l’Observatoire des professionnels de santé - qui est en cours - sur la création du Répertoire des métiers en santé mentale). L’ensemble prône une médicamentalisation, un désir majeur de contrôle de ce qui nous échappe - le psychisme. Ce qui au niveau « pratique » se traduite par le manque de psychiatres à pallier, le non-remboursement des psychothérapies, exercées par des psychologues, l’organisation des passerelles entre les différentes professions intervenant dans le champ de la santé - une cascade qui en descendant coûte, évidemment, de moins en moins cher. Si le corps psychique des citoyens est à ce prix …
L’exercice de la psychothérapie n’est qu’une des modalités de l’exercice du psychologue dont le titre unique est fixé par la loi et dont l’exercice est régulé par le Code de déontologie des psychologues.
La mission première du psychologue est de « promouvoir l’autonomie de la personnalité ».
L’explosion de la demande sociale vers le psychologue dont les interventions dans de nouveaux champs se sont multipliées et diversifiées, a entraîné et entraîne toujours une augmentation massive de ces professionnels sur le terrain (en tout, entre 37 - 40.000 !). Pour répondre aussi bien à la volonté de transparence et à la crainte de procédés manipulatoires des sectes exprimée par le Parlement, les psychologues pensent devoir mieux asseoir leur formation et leur exercice, dans le respect des personnes qu’ils reçoivent, en définissant des garanties sérieuses supplémentaires : l’allongement de la durée de la formation tout en restant dans la continuité de la loi sur le titre unique, ainsi que la légalisation du Code de déontologie des psychologues, impliquant la création d’une instance disciplinaire.
Si une clarification s’impose, si des garanties sérieuses doivent être offertes aux usagers (au sujet, dirions-nous), cet amendement et ces multiples rapports cités ci-dessus, traitent en premier lieu du psychisme des citoyens. Dans une société démocratique, ayant un gouvernement libéral, l’Etat peut et se doit de veiller aux garanties que présentent les professionnels qui en ont la responsabilité ; déjà actuellement, le public considère que les psychologues offrent des garanties sérieuses sans être sous une tutelle et sont disposés à ce que le Parlement les renforce davantage. C’est une responsabilité très lourde qui doit être partagée entre l’Etat et les professionnels concernés, mais aussi avec les représentants des usagers pour qu’elle puisse réellement devenir une garantie pour tous les trois acteurs.
Seule une concertation de tous ces trois acteurs à travers un débat public peut s’attaquer à ce sujet qui est aussi la base d’un fonctionnement « suffisamment bon » de la société.
11 Novembre 2003