Chers collègues,
Pour répondre à la question de notre Responsable du DAIP, Mady Sanson, qui me demandait comment s'était passé la journée SFP/RESEAU du 20 mars...
Je répondrais simplement qu'elle s'est bien passée...
1/ Tout d'abord, parce-qu'elle s'est passée, et que son impact symbolique s'inscrit désormais dans l'histoire des événements majeurs autour du thème des psychothérapies, elle-même implicitement reliée à la psychologie au sens large, sa remise en question nous interrogeant sur les fondements de la psychologie et de ses objectifs, avec des questions en vrac...:
. peut-on/doit-on enseigner la psychologie sans avoir pour objectif principal de former des psychologues,
. écrit-on psychothérapie ou psychothérapies,
. travaille-t-on avec des outils ou des techniques,
. quelle est la place et le rôle de la déontologie dans la pratique et est-elle en lien avec les exigences ou les non exigences des pouvoirs publics ?
. mais surtout la place, le rôle et la fonction du psychologue dans la société,
. quels enjeux en ce qui concerne les nouvelles réformes universitaires ?
. les dogmes ont-ils rééllement remplacé la conviction au sein des universités ? (Psychanalyse versus Cognitivisme)
. La légalisation du code et l'instance régulatrice...?
Et encore bien d'autres...
2/ Ensuite, parce-que nous avons pu débattre du fait que les réformes actuelles, bien qu'elles puissent le paraître, ne sont pas dissociées dans l'esprit des pouvoirs publics, elles forment un seul tenant, fondé sur le constat d'une déstabilisation majeure de nos valeurs de base : la remise en question de la formation de haut niveau, l'éventuelle paramédicalisation, la réintroduction insidieuse de logiques autoritairement (car uniquement) quantitativistes, au profit de dogmes annulant de fait toute forme de critique en privilégiant sur les pratiques un cadre théorique unique et sans comparaison (mais pas incomparable...)
3/ l'option syndicaliste nous a ouvert à un discours d'opposition constructive et d'action auprès des pouvoirs publics, et nous comptons bien sur cette mobilisation pour mettre en route une nouvelle navette parlementaire qui nous permettra de mieux nous organiser afin de faire des propositions aux pouvoirs publics. C'est
4/ Enfin, parce-que les personnes présentes ont, à la faveur d'une actualité qui nous a permis d'ouvrir la brèche de l'union, mis de côté des incompatibilités antérieurement indépassables pour se livrer aux débats et aux échanges nécessaires dans un contexte Mattéifiant. La salle a été très réactive.
Quant à notre réunion exploratoire du 19 mars avec les psychothérapeutes (AFFOP et SNPPSY), il nous a permis trois avancées :
1/ - Reprendre un contact avec le champs psy à priori non universitaire et réengager un dialogue rompu notamment en raison des prises de position antérieures de l'ancienne ANOP
concernant les Instituts de Psychothérapie hors l'université,
2/ - Etablir un dialogue constructif dans le sens de trouver des points d'ancrage consensuels et le désir de reprendre les négociations dans le futur, non pas dans l'esprit du "sujet
supposé savoir", mais dans le souci constant et partagé de maintenir au plus haut niveau et d'enrichir notre formation de base,
3/ - Elaborer une stratégie politique ensemble, sans nous compromettre dans une position concernant la formation, nous paraît la solution la plus adaptée. Rendez-vous sera pris par l'intermédiaire de S.Stirn avec le député Accoyer afin de lui faire part de notre alliance actuelle en vue d'une modification de l'amendement 363, = objectif : faire repartir la navette parlementaire, pour nous permettre de reprendre ensemble les négociations et de dégager alors des points de consensus sur la formation. (Psychothérapeute = Master en psychologie, avec obligation de suivi d'études universitaires et d'éventuelles équivalences en L et en M pour les psychothérapeutes formés à leurs écoles (VAE) et collaboration "sous conditions" avec les écoles de psychothérapeutes, par exemple ?)
Nous pouvons donc, au fond, chaudement remercier Monsieur ACCOYER de nous avoir réveillés et réunifiés...
...et bien sûr le Président de la SFP, Jacques PY, qui a su donner l'élan aux initiatives du secteur santé, et a contribué au développement des collaborations, tant avec le Réseau National des Psychologues, les diverses associations de praticiens, qu'avec les représentants des associations de psychothérapeutes.
A très bientôt.
Virginie ORSONI
SFP santé
RNP
Pour répondre à la question de notre Responsable du DAIP, Mady Sanson, qui me demandait comment s'était passé la journée SFP/RESEAU du 20 mars...
Je répondrais simplement qu'elle s'est bien passée...
1/ Tout d'abord, parce-qu'elle s'est passée, et que son impact symbolique s'inscrit désormais dans l'histoire des événements majeurs autour du thème des psychothérapies, elle-même implicitement reliée à la psychologie au sens large, sa remise en question nous interrogeant sur les fondements de la psychologie et de ses objectifs, avec des questions en vrac...:
. peut-on/doit-on enseigner la psychologie sans avoir pour objectif principal de former des psychologues,
. écrit-on psychothérapie ou psychothérapies,
. travaille-t-on avec des outils ou des techniques,
. quelle est la place et le rôle de la déontologie dans la pratique et est-elle en lien avec les exigences ou les non exigences des pouvoirs publics ?
. mais surtout la place, le rôle et la fonction du psychologue dans la société,
. quels enjeux en ce qui concerne les nouvelles réformes universitaires ?
. les dogmes ont-ils rééllement remplacé la conviction au sein des universités ? (Psychanalyse versus Cognitivisme)
. La légalisation du code et l'instance régulatrice...?
Et encore bien d'autres...
2/ Ensuite, parce-que nous avons pu débattre du fait que les réformes actuelles, bien qu'elles puissent le paraître, ne sont pas dissociées dans l'esprit des pouvoirs publics, elles forment un seul tenant, fondé sur le constat d'une déstabilisation majeure de nos valeurs de base : la remise en question de la formation de haut niveau, l'éventuelle paramédicalisation, la réintroduction insidieuse de logiques autoritairement (car uniquement) quantitativistes, au profit de dogmes annulant de fait toute forme de critique en privilégiant sur les pratiques un cadre théorique unique et sans comparaison (mais pas incomparable...)
3/ l'option syndicaliste nous a ouvert à un discours d'opposition constructive et d'action auprès des pouvoirs publics, et nous comptons bien sur cette mobilisation pour mettre en route une nouvelle navette parlementaire qui nous permettra de mieux nous organiser afin de faire des propositions aux pouvoirs publics. C'est
4/ Enfin, parce-que les personnes présentes ont, à la faveur d'une actualité qui nous a permis d'ouvrir la brèche de l'union, mis de côté des incompatibilités antérieurement indépassables pour se livrer aux débats et aux échanges nécessaires dans un contexte Mattéifiant. La salle a été très réactive.
Quant à notre réunion exploratoire du 19 mars avec les psychothérapeutes (AFFOP et SNPPSY), il nous a permis trois avancées :
1/ - Reprendre un contact avec le champs psy à priori non universitaire et réengager un dialogue rompu notamment en raison des prises de position antérieures de l'ancienne ANOP
concernant les Instituts de Psychothérapie hors l'université,
2/ - Etablir un dialogue constructif dans le sens de trouver des points d'ancrage consensuels et le désir de reprendre les négociations dans le futur, non pas dans l'esprit du "sujet
supposé savoir", mais dans le souci constant et partagé de maintenir au plus haut niveau et d'enrichir notre formation de base,
3/ - Elaborer une stratégie politique ensemble, sans nous compromettre dans une position concernant la formation, nous paraît la solution la plus adaptée. Rendez-vous sera pris par l'intermédiaire de S.Stirn avec le député Accoyer afin de lui faire part de notre alliance actuelle en vue d'une modification de l'amendement 363, = objectif : faire repartir la navette parlementaire, pour nous permettre de reprendre ensemble les négociations et de dégager alors des points de consensus sur la formation. (Psychothérapeute = Master en psychologie, avec obligation de suivi d'études universitaires et d'éventuelles équivalences en L et en M pour les psychothérapeutes formés à leurs écoles (VAE) et collaboration "sous conditions" avec les écoles de psychothérapeutes, par exemple ?)
Nous pouvons donc, au fond, chaudement remercier Monsieur ACCOYER de nous avoir réveillés et réunifiés...
...et bien sûr le Président de la SFP, Jacques PY, qui a su donner l'élan aux initiatives du secteur santé, et a contribué au développement des collaborations, tant avec le Réseau National des Psychologues, les diverses associations de praticiens, qu'avec les représentants des associations de psychothérapeutes.
A très bientôt.
Virginie ORSONI
SFP santé
RNP
