L’amendement ACCOYER est l’aboutissement d’une longue histoire. Depuis 1995, la grande restructuration du système public de santé a commencé.
En psychiatrie, la Mission Nationale d’Appui en Santé Mentale, dite encore Mission MASSE, restructure à tout va, c’est-à-dire travaille au démantèlement méthodique des institutions de soins du service public de psychiatrie. Diminution drastique des lits, diminution de places dans les hôpitaux de jours, regroupements des structures extrahospitalières pour faire des gains de productivité vont de paire avec l’exclusion de tous les patients qu’ils ont décrétés ne plus relever du secteur sanitaire mais du secteur médico-social ou social, secteurs tout autant en déshérence que la psychiatrie et qu’on a aussi commencé à restructurer. La privatisation rentable est en marche. C’est le sens de la restructuration actuelle.
Détruire les institutions de soins nécessite d’établir les critères d’indication de ces soins tout autant que leur définition. Le rapport CLERY-MELIN, le dernier en date chargé de réduire la psychiatrie, précise les conditions d’accès aux psychothérapies catégorisées, balisées, contrôlées, évaluées….Il définit ainsi le cadre du marché de la psychothérapie qui conduit inéluctablement, dans cette logique, à exclure nombre de sujets qui d’ailleurs sont rejetés du système de soins. Un marché doit définir les critères de sa rentabilité !
Définir les critères des soins et les soins entraîne tout aussi logiquement de déterminer ceux qui vont les effectuer. Le pouvoir médico-économique que les politiques appellent de leurs vœux, convoque donc les médecins à évaluer et à prescrire, à mettre les non médecins sous leur dépendance.
Il en résulte une attaque en règle contre la psychanalyse, sa pratique au sein même du service public, et contre les psychothérapies. Les demandeurs devront passer sous les fourches caudines des prescripteurs médico-économiques.
Ceci ne peut entraîner que notre refus total. Nous exigeons donc le retrait de l’amendement ACCOYER quelles qu’en soient les reformulations qui ne vont pas manquer de surgir aujourd’hui ou demain.
La paramédicalisation des psychothérapies, lourdes ou légères, et de la psychanalyse est inacceptable.
S’il y a quelque chose à faire, c’est de reconnaître le travail accompli par nombre de praticiens et, entre autres, par ceux qui travaillent dans les conditions calamiteuses du système de santé en général.
Les psychologues, par exemple, attendent autre chose que d’être paramédicalisés par le biais de la pratique des psychothérapies. Ils attendent une refonte de leurs études ouvertes à la totalité du champ des sciences humaines et immergées dans les divers champs de la pratique. Si la psychothérapie et la psychanalyse n’étaient que des techniques, çà se saurait depuis longtemps. Même les psychothérapies les plus codifiées, les plus technicisées, n’empêchent quiconque de se trouver confronté à ce qu’il met, sans le savoir, dans sa pratique de l’humain. Ce que cela nécessite alors comme démarche ne sera toujours qu’un acte qui engage le futur psychothérapeute et ne saurait être ni codifié ni légiféré.
Limiter l’accès aux soins est devenu le seul objectif de nos technocrates, associé au souci constant d’obtenir la rentabilité maximale. Ils s’en chargent parfaitement en limitant au maximum les effectifs dans toutes les professions du service public de santé.
Cela aussi nous le refusons.
Ce texte est proposé par un groupe de psychologues et de psychanalystes de TOURS, à la signature de celles et ceux qui demandent le retrait de l'amendement ACCOYER et de tout ce qui y ressemble(particulièrement les propositions dangereuses de Mattéi aux psychanalistes).
Les signatures peuvent être adressées à
Françoise Tomeno
22 avenue de la République
37100 TOURS
francoise.tomeno@wanadoo.fr
rlebret@netcourrier.com
En psychiatrie, la Mission Nationale d’Appui en Santé Mentale, dite encore Mission MASSE, restructure à tout va, c’est-à-dire travaille au démantèlement méthodique des institutions de soins du service public de psychiatrie. Diminution drastique des lits, diminution de places dans les hôpitaux de jours, regroupements des structures extrahospitalières pour faire des gains de productivité vont de paire avec l’exclusion de tous les patients qu’ils ont décrétés ne plus relever du secteur sanitaire mais du secteur médico-social ou social, secteurs tout autant en déshérence que la psychiatrie et qu’on a aussi commencé à restructurer. La privatisation rentable est en marche. C’est le sens de la restructuration actuelle.
Détruire les institutions de soins nécessite d’établir les critères d’indication de ces soins tout autant que leur définition. Le rapport CLERY-MELIN, le dernier en date chargé de réduire la psychiatrie, précise les conditions d’accès aux psychothérapies catégorisées, balisées, contrôlées, évaluées….Il définit ainsi le cadre du marché de la psychothérapie qui conduit inéluctablement, dans cette logique, à exclure nombre de sujets qui d’ailleurs sont rejetés du système de soins. Un marché doit définir les critères de sa rentabilité !
Définir les critères des soins et les soins entraîne tout aussi logiquement de déterminer ceux qui vont les effectuer. Le pouvoir médico-économique que les politiques appellent de leurs vœux, convoque donc les médecins à évaluer et à prescrire, à mettre les non médecins sous leur dépendance.
Il en résulte une attaque en règle contre la psychanalyse, sa pratique au sein même du service public, et contre les psychothérapies. Les demandeurs devront passer sous les fourches caudines des prescripteurs médico-économiques.
Ceci ne peut entraîner que notre refus total. Nous exigeons donc le retrait de l’amendement ACCOYER quelles qu’en soient les reformulations qui ne vont pas manquer de surgir aujourd’hui ou demain.
La paramédicalisation des psychothérapies, lourdes ou légères, et de la psychanalyse est inacceptable.
S’il y a quelque chose à faire, c’est de reconnaître le travail accompli par nombre de praticiens et, entre autres, par ceux qui travaillent dans les conditions calamiteuses du système de santé en général.
Les psychologues, par exemple, attendent autre chose que d’être paramédicalisés par le biais de la pratique des psychothérapies. Ils attendent une refonte de leurs études ouvertes à la totalité du champ des sciences humaines et immergées dans les divers champs de la pratique. Si la psychothérapie et la psychanalyse n’étaient que des techniques, çà se saurait depuis longtemps. Même les psychothérapies les plus codifiées, les plus technicisées, n’empêchent quiconque de se trouver confronté à ce qu’il met, sans le savoir, dans sa pratique de l’humain. Ce que cela nécessite alors comme démarche ne sera toujours qu’un acte qui engage le futur psychothérapeute et ne saurait être ni codifié ni légiféré.
Limiter l’accès aux soins est devenu le seul objectif de nos technocrates, associé au souci constant d’obtenir la rentabilité maximale. Ils s’en chargent parfaitement en limitant au maximum les effectifs dans toutes les professions du service public de santé.
Cela aussi nous le refusons.
Ce texte est proposé par un groupe de psychologues et de psychanalystes de TOURS, à la signature de celles et ceux qui demandent le retrait de l'amendement ACCOYER et de tout ce qui y ressemble(particulièrement les propositions dangereuses de Mattéi aux psychanalistes).
Les signatures peuvent être adressées à
Françoise Tomeno
22 avenue de la République
37100 TOURS
francoise.tomeno@wanadoo.fr
rlebret@netcourrier.com