Nous avons été invités ainsi que quelques autres (17 personnes), samedi 22/11/03 par JA MILLER, à une discussion sur l'amendement Accoyer et les différents rapports qui le sous tendent.
Psychologues cliniciens, psychiatres, psychanalystes, psychothérapeute, nous avons tous des raisons différentes de nous y opposer…
Citons par exemple pour les psychologues cliniciens le refus de devoir exercer sur prescription et sous contrôle.
Alors c'est vrai, nous aurions pu dire chacun pour soi, défendons notre peau (ou plus exactement tentons de la défendre), et laissons les autres se débrouiller (un peu comme cette pub qui passe actuellement). C'est sûrement ce qui était attendu. Divide ut regnes, c'est connu.
Oui, c'est vrai, nous ne partageons pas totalement les mêmes idées et n'avons ni la même histoire, ni la même formation, ni le même enseignement. Mais cessons pour une fois, de voir ce qui nous sépare et voyons au contraire quel est notre combat à tous…
Peu importe que nos motivations soient différentes.
Ce qui compte c'est de réussir à ne pas laisser passer ce qui n'est que la partie visible et plutôt bien présentée d'un tout qui s'est discrètement, pour ne pas dire secrètement, construit depuis près de 3 ans…
Il serait illusoire de penser que l'amendement ACCOYER n'est pas lié aux divers rapports de ces 3 dernières années… Rappelez vous mes chers collègues des noms de rapports et commissions qui vous réveilleront la mémoire :
CLERY MELIN
PICHOT ALLILAIRE
PIEL-ROELAND
C'est pourquoi nous avons décidé, ce samedi 22 Novembre 2003, de nous rassembler pour lutter contre l'inacceptable.
Nous pensons que cet amendement tel qu'il est présenté, et inspiré de rapports pour le moins discutables, non seulement n'est pas une sécurité pour le patient (ou usager), mais pire encore, est réducteur et apparaît comme une atteinte à la liberté pour le patient de pouvoir s'adresser au "psy" de son choix de façon libre, puisque ce sera le psychiatre coordinateur qui décidera, suivant un arbre décisionnel, de la prise en charge éventuelle du patient et de ses modalités.
Ceci est une violation inacceptable de l'article 1 de notre code de déontologie :" Le psychologue réfère son exercice aux principes édictés par les législations nationale, européenne et internationale sur le respect des droits fondamentaux des personnes, et spécialement de leur dignité, de leur liberté et de leur protection. Il n'intervient qu'avec le consentement libre et éclairé des personnes concernées.
Réciproquement, toute personne doit pouvoir s'adresser directement et librement à un psychologue"
Nous invitons donc tous les psychologues cliniciens, et même tous les psychologues de façon plus générale à se mobiliser et à se manifester.
Nous demandons au SNP et à la SFP de bien vouloir se positionner par rapport à ce qui se joue, car nous savons que le silence pousse à l'interprétation…
Nous espérons que personne ne se fera duper par des contre propositions (peut être même alléchantes), qui ne manqueront certainement pas de voir le jour pour tenter cette ultime division…
Ce chantier étant complexe, nous continuons de réclamer un véritable travail de réflexion et de concertation avant de vouloir légiférer sur la prise en charge de la souffrance psychique.
Cette réflexion devra réunir tous les professionnels concernés, éventuellement prendre en compte l'avis des "usagers", et se faire dans la durée, et non en cachette.
C'est la, à notre sens, un préalable nécessaire si l'on veut sereinement et intelligemment aboutir à quelque chose.
Par ces motifs,
Nous demandons le retrait de l'amendement Accoyer,
Nous suggérons la mise en place d'un groupe de travail et de réflexion sur la pratique psychothérapique en France, groupe constitué au minimum de psychologues cliniciens, de psychiatres et de psychanalystes.
Nous demandons à ce qu'au moins une partie des psychologues cliniciens qui participeront à ce travail soit des psychologues "de terrain", et nous refusons d'être représenté par la FFPP.
De façon plus générale, nous pensons qu'il serait préférable que chaque corps professionnel ne soit pas représenté par une seule instance, afin que ce travail soit réellement représentatif.
Pour l'Association Française des Psychologues Cliniciens,
Le Président
Sébastien NICOLAS
2003
Psychologues cliniciens, psychiatres, psychanalystes, psychothérapeute, nous avons tous des raisons différentes de nous y opposer…
Citons par exemple pour les psychologues cliniciens le refus de devoir exercer sur prescription et sous contrôle.
Alors c'est vrai, nous aurions pu dire chacun pour soi, défendons notre peau (ou plus exactement tentons de la défendre), et laissons les autres se débrouiller (un peu comme cette pub qui passe actuellement). C'est sûrement ce qui était attendu. Divide ut regnes, c'est connu.
Oui, c'est vrai, nous ne partageons pas totalement les mêmes idées et n'avons ni la même histoire, ni la même formation, ni le même enseignement. Mais cessons pour une fois, de voir ce qui nous sépare et voyons au contraire quel est notre combat à tous…
Peu importe que nos motivations soient différentes.
Ce qui compte c'est de réussir à ne pas laisser passer ce qui n'est que la partie visible et plutôt bien présentée d'un tout qui s'est discrètement, pour ne pas dire secrètement, construit depuis près de 3 ans…
Il serait illusoire de penser que l'amendement ACCOYER n'est pas lié aux divers rapports de ces 3 dernières années… Rappelez vous mes chers collègues des noms de rapports et commissions qui vous réveilleront la mémoire :
CLERY MELIN
PICHOT ALLILAIRE
PIEL-ROELAND
C'est pourquoi nous avons décidé, ce samedi 22 Novembre 2003, de nous rassembler pour lutter contre l'inacceptable.
Nous pensons que cet amendement tel qu'il est présenté, et inspiré de rapports pour le moins discutables, non seulement n'est pas une sécurité pour le patient (ou usager), mais pire encore, est réducteur et apparaît comme une atteinte à la liberté pour le patient de pouvoir s'adresser au "psy" de son choix de façon libre, puisque ce sera le psychiatre coordinateur qui décidera, suivant un arbre décisionnel, de la prise en charge éventuelle du patient et de ses modalités.
Ceci est une violation inacceptable de l'article 1 de notre code de déontologie :" Le psychologue réfère son exercice aux principes édictés par les législations nationale, européenne et internationale sur le respect des droits fondamentaux des personnes, et spécialement de leur dignité, de leur liberté et de leur protection. Il n'intervient qu'avec le consentement libre et éclairé des personnes concernées.
Réciproquement, toute personne doit pouvoir s'adresser directement et librement à un psychologue"
Nous invitons donc tous les psychologues cliniciens, et même tous les psychologues de façon plus générale à se mobiliser et à se manifester.
Nous demandons au SNP et à la SFP de bien vouloir se positionner par rapport à ce qui se joue, car nous savons que le silence pousse à l'interprétation…
Nous espérons que personne ne se fera duper par des contre propositions (peut être même alléchantes), qui ne manqueront certainement pas de voir le jour pour tenter cette ultime division…
Ce chantier étant complexe, nous continuons de réclamer un véritable travail de réflexion et de concertation avant de vouloir légiférer sur la prise en charge de la souffrance psychique.
Cette réflexion devra réunir tous les professionnels concernés, éventuellement prendre en compte l'avis des "usagers", et se faire dans la durée, et non en cachette.
C'est la, à notre sens, un préalable nécessaire si l'on veut sereinement et intelligemment aboutir à quelque chose.
Par ces motifs,
Nous demandons le retrait de l'amendement Accoyer,
Nous suggérons la mise en place d'un groupe de travail et de réflexion sur la pratique psychothérapique en France, groupe constitué au minimum de psychologues cliniciens, de psychiatres et de psychanalystes.
Nous demandons à ce qu'au moins une partie des psychologues cliniciens qui participeront à ce travail soit des psychologues "de terrain", et nous refusons d'être représenté par la FFPP.
De façon plus générale, nous pensons qu'il serait préférable que chaque corps professionnel ne soit pas représenté par une seule instance, afin que ce travail soit réellement représentatif.
Pour l'Association Française des Psychologues Cliniciens,
Le Président
Sébastien NICOLAS
2003