Opération antidrogue au collège: Chatel critique, MAM demande une enquête interne
Le contrôle antidrogue, mené le 19 novembre par des gendarmes avec des chiens dans un collège de Marciac (Gers), a été critiqué mercredi par le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie demandant une enquête interne.
Un rassemblement contre la "terrorisation" des élèves est prévu vendredi devant le collège de Marciac où ce contrôle a été réalisé dans une classe de 3e. Selon le témoignage de Zoé, une adolescente de 14 ans, une gendarme avait alors fouillé "dans son soutif" et "cherché en passant ses mains sur sa culotte".
"On a le sentiment que ce n'est pas vraiment une bonne méthode qui a été utilisée en la matière", a assuré mercredi M. Chatel en rendant compte devant la presse des travaux du Conseil des ministres.
Un peu plus tard, lors de la séance des questions au gouvernement, Mme Alliot-Marie a dit "comprendre tout à fait l'émoi de ces jeunes enfants et de leurs parents devant les conditions confuses dans lesquelles cette opération a été menée".
La ministre avait adressé mardi une circulaire aux préfets afin qu'ils veillent à éviter toute confusion entre "prévention et contrôle" lors des opérations de police et de gendarmerie dans les établissements scolaires. Dans ce texte le ministre souligne la "pertinence et l'efficacité" des actions de sensibilisation aux drogues menées en milieu scolaire (...) mais appelle à ce qu'elles ne soient pas confondues "avec des opérations de contrôle entrant dans un cadre judiciaire, sous l'autorité du procureur".
Mme Alliot-Marie a par ailleurs demandé une "enquête interne" sur les conditions de l'opération.
Premier syndicat de la fonction publique d'Etat, la FSU "s'est indignée" mercredi: "Depuis le début de cette lamentable affaire, la FSU du Gers demande que cesse rapidement la confusion entre prévention et répression".
Lors d'un point de presse mercredi en début de soirée au ministère de l'Education, Xavier Darcos a déclaré que l'insécurité était "toujours mauvaise", répondant ainsi à la procureure d'Auch Chantal Firmigier-Michel, selon laquelle l'opération antidrogue était susceptible de créer de la "bonne insécurité".
"L'inspecteur d'académie m'a donné des détails", a dit le ministre après l'avoir rencontré, et il a ainsi expliqué : "On a vu arriver des gendarmes, des chiens. On a demandé aux élèves de poser les mains sur les tables. On les a fouillés partout. En vain".
"Je comprends l'indignation des familles et de la communauté éducative", a poursuivi M. Darcos, selon lequel "l'académie n'est pour rien" dans cette affaire qui "relève évidemment du parquet". "Nous n'avons aucune responsabilité dans cette affaire" a insisté le ministre.
Chantal Firmigier-Michel a pourtant déclaré dans la soirée que le contrôle antidrogue avait eu lieu "à la demande expresse du principal" qui "a été tenu informé des modalités et du déroulement et a même assisté à l'opération".
"L'action a eu lieu sur la foi de renseignements recueillis par le chef d'établissement", a assuré la procureure, ajoutant n'avoir été informée "d'aucune anomalie ni réclamation".
Le contrôle antidrogue, mené le 19 novembre par des gendarmes avec des chiens dans un collège de Marciac (Gers), a été critiqué mercredi par le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie demandant une enquête interne.
Un rassemblement contre la "terrorisation" des élèves est prévu vendredi devant le collège de Marciac où ce contrôle a été réalisé dans une classe de 3e. Selon le témoignage de Zoé, une adolescente de 14 ans, une gendarme avait alors fouillé "dans son soutif" et "cherché en passant ses mains sur sa culotte".
"On a le sentiment que ce n'est pas vraiment une bonne méthode qui a été utilisée en la matière", a assuré mercredi M. Chatel en rendant compte devant la presse des travaux du Conseil des ministres.
Un peu plus tard, lors de la séance des questions au gouvernement, Mme Alliot-Marie a dit "comprendre tout à fait l'émoi de ces jeunes enfants et de leurs parents devant les conditions confuses dans lesquelles cette opération a été menée".
La ministre avait adressé mardi une circulaire aux préfets afin qu'ils veillent à éviter toute confusion entre "prévention et contrôle" lors des opérations de police et de gendarmerie dans les établissements scolaires. Dans ce texte le ministre souligne la "pertinence et l'efficacité" des actions de sensibilisation aux drogues menées en milieu scolaire (...) mais appelle à ce qu'elles ne soient pas confondues "avec des opérations de contrôle entrant dans un cadre judiciaire, sous l'autorité du procureur".
Mme Alliot-Marie a par ailleurs demandé une "enquête interne" sur les conditions de l'opération.
Premier syndicat de la fonction publique d'Etat, la FSU "s'est indignée" mercredi: "Depuis le début de cette lamentable affaire, la FSU du Gers demande que cesse rapidement la confusion entre prévention et répression".
Lors d'un point de presse mercredi en début de soirée au ministère de l'Education, Xavier Darcos a déclaré que l'insécurité était "toujours mauvaise", répondant ainsi à la procureure d'Auch Chantal Firmigier-Michel, selon laquelle l'opération antidrogue était susceptible de créer de la "bonne insécurité".
"L'inspecteur d'académie m'a donné des détails", a dit le ministre après l'avoir rencontré, et il a ainsi expliqué : "On a vu arriver des gendarmes, des chiens. On a demandé aux élèves de poser les mains sur les tables. On les a fouillés partout. En vain".
"Je comprends l'indignation des familles et de la communauté éducative", a poursuivi M. Darcos, selon lequel "l'académie n'est pour rien" dans cette affaire qui "relève évidemment du parquet". "Nous n'avons aucune responsabilité dans cette affaire" a insisté le ministre.
Chantal Firmigier-Michel a pourtant déclaré dans la soirée que le contrôle antidrogue avait eu lieu "à la demande expresse du principal" qui "a été tenu informé des modalités et du déroulement et a même assisté à l'opération".
"L'action a eu lieu sur la foi de renseignements recueillis par le chef d'établissement", a assuré la procureure, ajoutant n'avoir été informée "d'aucune anomalie ni réclamation".