Les amendements Accoyer et Mattei, le Plan Cléry-Melin, le rapport Pichot-Alillaire, le rapport de l’Inserm sur les psychothérapies, participent d’un vaste plan d’ensemble qui vise à mettre en coupe réglée le champ " psy ", à y intervenir de façon autoritaire, pour l'instrumentaliser à des fins de " gestion des populations ".
A la place de notre responsabilité engagée dans nos actes, on nous propose des protocoles.
Dans cette conjoncture, les psychologues sont directement concernés. D’abord parce qu’ils sont visés par les plans des évaluateurs, dans lesquels ils sont appelés à servir de courroie de transmission. Ces plans visent tous à une paramédicalisation, une instrumentalisation, une standardisation de nos pratiques, une déresponsabilisation et une dévaluation de nos actes.
Une menace se fait jour : n’être plus ni libre, ni responsable, d’exercer notre profession comme nous l’avons fait jusqu’à ce jour. Cela concerne en premier lieu ceux qui s’adressent à nous. Ils sont menacés plus que jamais de ne plus être libre de choisir leur psychologue, le mode de leur prise en charge, sa durée, et peut-être même plus libres de refuser une prise en charge.
Ce qu'il y a de meilleur chez les psychologues doit aujourd'hui se mobiliser pour constituer un pôle de résistance décidée.
Nous lutterons pied à pied contre les dispositions réglementaires, contre leurs applications, contre leurs mises en oeuvre.
Nous refuserons tout obligation réglementaire qui déciderait de nos outils, de nos méthodes, de notre mode de prise en charge et de sa durée, par voies réglementaires là où nous nous guidions sur l’éthique.
Nous défendrons la cause du sujet contre les visées objectivantes. Nous défendrons les libertés individuelles - en premier lieu, la liberté de choix du thérapeute. Nous défendrons notre pratique, c'est notre devoir éthique, contre toute "pollution de l'espace intime" (Jacques-Alain Miller). Une nouvelle période s'ouvre : celle de l'action, dans le social, des psychologues concernés.
A partir de cette prise de position, des Collectifs de psychologues se mettent en place dans toute la France. Ils agissent contre les amendements Accoyer et Mattei, le Plan Cléry-Melin, la machine évaluatrice, l’instrumentalisation des psychologues comme outils de contrôle social. Ils promeuvent la défense du titre unique de psychologue, du code de déontologie de la profession, de la pluralité des pratiques et des choix de formation.
Ils rassemblent à ce jour des centaines de collègues de tous les modes d’exercice des psychologues. Des articles de presse sont parus, des lettres ont été adressées aux Sénateurs, aux Députés, certains nous ont reçu. Des rencontres avec les collèges de psychologues des hôpitaux ont lieu. Des délégations auprès des DDASS et des DRASS sont prévues. D’autres actions suivront.
Un Collectif est un dispositif minimum. Pour constituer un Collectif, il suffit d’être trois. Un Collectif est ouvert aux psychologues de toutes orientations d’un lieu (ville, département, etc.).
Pour faire le lien entre les Collectifs et coordonner leurs actions, il est créé l’Inter-Collectifs de psychologues, l’InterCoPsychos. Il œuvre en liaison avec la Coordination Psy.
Pour s’inscrire à la liste de diffusion envoyer un message en se présentant (nom, prénom, ville, fonctions) à collectifs-psychos@yahoogroupes.fr
Contact, renseignements : jeanfrancois.cottes@waika9.com