Attac Suisse dénonce l’absence totale d’une vue globale sur les raisons des migrations dans les débats sur la politique en matière d’étrangers en Suisse. Ceux-ci ne mettent en évidence que des questions d’ordre public, de marché du travail et de dépense d’aide sociale alors que la Suisse joue un rôle important dans la dérégulation et la paupérisation des populations amenant inévitablement à l’augmentation des flux migratoires. Les multinationales suisses, actrices et bénéficiaires des instabilités dans les Pays en voie de développement
Aujourd’hui, les déplacements de populations, liés aux phénomènes naturels, catastrophes climatiques ou famines, sont très minoritaires face aux masses fuyant les conflits, les situations d’instabilités les désastres humanitaires et sociaux. Or nos multinationales de l’agro-alimentaire, des pharmaceutiques ou de la finance sont directement impliquées dans ces mécanismes déstabilisants. À travers la délocalisation de leurs productions dans des régions où les coûts sont au plus bas, et les droits sociaux minimes ou inexistants, les multinationales suisses profitent d’augmenter leurs marges bénéficiaires, tout en exploitant des travailleur-euse-s peu ou pas syndicalisé-e-s.
Afin de maintenir une pression sur les prix des producteurs et de garantir des bénéfices toujours plus importants, les multinationales, soutenues par le gouvernement suisse, n’hésitent pas à fermer les yeux face à des violations du droit élémentaire des populations : droit au travail, droit à l’alimentation, droit à l’accès aux médicaments.
D’autre part l’évasion fiscale, pratiquée par les élites politiques et industrielles corrompues de certains pays, alimente de façon significative les banques suisses et représente une catastrophe pour les pays pauvres qui perdent chaque année un montant supérieur à 50 milliard de dollars. Un demi pour cent des avoirs abrités dans les centres offshore, fournirait un revenu suffisant pour financer les objectifs de développement du Millénaire des Nations Unies, c’est-à-dire réduire de moitié la pauvreté d’ici à 2015.
En réalité le développement est menacé par la considérable fuite des capitaux des pays en voie de développement vers les paradis fiscaux et prive les populations de ces pays de réelles infrastructures publiques, de systèmes éducatifs ou de santé.
Ces instabilités inhérentes au système de dérégulation des marchés, dans un modèle économique néolibéral, provoquent pauvreté, exode rural, et migration. Comment l’OMC provoque des instabilités qui favorisent la paupérisation, le chômage de masse et les migrations des populations. Aujourd’hui, dix ans après la mise en place de l’OMC, des régions mondiales entières sont encore exclues des richesses et du développement ; le taux de pauvreté absolue s’est même accru dans de nombreuses parties du monde. Le chômage a augmenté partout dans le monde et la qualité des emplois actuels est souvent devenue précaire. Certes, ces évolutions ne s’expliquent pas seulement par l’OMC. Mais de nombreux pays se sont appauvris en raison de l’ouverture des marchés et de la participation forcée au commerce mondial. Les groupes de l’agro-alimentaire mondial se sont avérés être les seuls gagnants de l’ouverture forcée des marchés et de la surproduction dans l’agriculture ; l’import à bas prix de produits agricoles, désormais rendu possible, menace les ressources vitales de deux milliards de personnes travaillant en majeure partie dans de petites structures d’exploitation agricole. La réduction massive des droits de douane à l’importation des produits industriels, exigée par les pays industrialisés, a également de lourdes conséquences : comme les pays en voie de développement protégeaient leur jeune industrie en premier lieu par les droits de douane, leur suppression mène inévitablement à une désindustrialisation en masse du Sud et ainsi à une hausse du chômage.
Dans les négociations à l’OMC, la Suisse défend une position très offensive sur la question de l’ouverture des frontières à ses services bancaires et d’assurance. Par sa participation à ces négociations, la Suisse cautionne et renforce une dynamique de dérégulation et d’ouverture des frontières, certes, intéressante pour les multinationales suisses, mais déstabilisant toujours plus les économies des pays du Sud et ouvrant la porte à de nouvelles migrations massives.
Aujourd'hui, nous assistons à l'incroyable situation, qui voit les mêmes personnes soutenant inconditionnellement les facteurs générateurs des migrations, votant des lois inhumaines et inacceptables, pour éviter de subir les conséquences de ces mêmes migrations.
i Selon l’organisation OXFAM
Source : Attac Suisse, Juin 2006
Aujourd’hui, les déplacements de populations, liés aux phénomènes naturels, catastrophes climatiques ou famines, sont très minoritaires face aux masses fuyant les conflits, les situations d’instabilités les désastres humanitaires et sociaux. Or nos multinationales de l’agro-alimentaire, des pharmaceutiques ou de la finance sont directement impliquées dans ces mécanismes déstabilisants. À travers la délocalisation de leurs productions dans des régions où les coûts sont au plus bas, et les droits sociaux minimes ou inexistants, les multinationales suisses profitent d’augmenter leurs marges bénéficiaires, tout en exploitant des travailleur-euse-s peu ou pas syndicalisé-e-s.
Afin de maintenir une pression sur les prix des producteurs et de garantir des bénéfices toujours plus importants, les multinationales, soutenues par le gouvernement suisse, n’hésitent pas à fermer les yeux face à des violations du droit élémentaire des populations : droit au travail, droit à l’alimentation, droit à l’accès aux médicaments.
D’autre part l’évasion fiscale, pratiquée par les élites politiques et industrielles corrompues de certains pays, alimente de façon significative les banques suisses et représente une catastrophe pour les pays pauvres qui perdent chaque année un montant supérieur à 50 milliard de dollars. Un demi pour cent des avoirs abrités dans les centres offshore, fournirait un revenu suffisant pour financer les objectifs de développement du Millénaire des Nations Unies, c’est-à-dire réduire de moitié la pauvreté d’ici à 2015.
En réalité le développement est menacé par la considérable fuite des capitaux des pays en voie de développement vers les paradis fiscaux et prive les populations de ces pays de réelles infrastructures publiques, de systèmes éducatifs ou de santé.
Ces instabilités inhérentes au système de dérégulation des marchés, dans un modèle économique néolibéral, provoquent pauvreté, exode rural, et migration. Comment l’OMC provoque des instabilités qui favorisent la paupérisation, le chômage de masse et les migrations des populations. Aujourd’hui, dix ans après la mise en place de l’OMC, des régions mondiales entières sont encore exclues des richesses et du développement ; le taux de pauvreté absolue s’est même accru dans de nombreuses parties du monde. Le chômage a augmenté partout dans le monde et la qualité des emplois actuels est souvent devenue précaire. Certes, ces évolutions ne s’expliquent pas seulement par l’OMC. Mais de nombreux pays se sont appauvris en raison de l’ouverture des marchés et de la participation forcée au commerce mondial. Les groupes de l’agro-alimentaire mondial se sont avérés être les seuls gagnants de l’ouverture forcée des marchés et de la surproduction dans l’agriculture ; l’import à bas prix de produits agricoles, désormais rendu possible, menace les ressources vitales de deux milliards de personnes travaillant en majeure partie dans de petites structures d’exploitation agricole. La réduction massive des droits de douane à l’importation des produits industriels, exigée par les pays industrialisés, a également de lourdes conséquences : comme les pays en voie de développement protégeaient leur jeune industrie en premier lieu par les droits de douane, leur suppression mène inévitablement à une désindustrialisation en masse du Sud et ainsi à une hausse du chômage.
Dans les négociations à l’OMC, la Suisse défend une position très offensive sur la question de l’ouverture des frontières à ses services bancaires et d’assurance. Par sa participation à ces négociations, la Suisse cautionne et renforce une dynamique de dérégulation et d’ouverture des frontières, certes, intéressante pour les multinationales suisses, mais déstabilisant toujours plus les économies des pays du Sud et ouvrant la porte à de nouvelles migrations massives.
Aujourd'hui, nous assistons à l'incroyable situation, qui voit les mêmes personnes soutenant inconditionnellement les facteurs générateurs des migrations, votant des lois inhumaines et inacceptables, pour éviter de subir les conséquences de ces mêmes migrations.
i Selon l’organisation OXFAM
Source : Attac Suisse, Juin 2006